jeudi 16 juin 2011

La fin d'un grand voyage...

Aujourd'hui 16 juin, j'écris probablement pour la dernière fois sur mon blog, que j'ai tenu plus ou moins fidèlement tout au long de mon séjour à México. À près de 24 heures de mon départ, mes sentiments sont vraiment mélangés. Partir d'un lieu, ce n'est jamais facile, et dans mon cas, j'ai toujours trouvé ça extrêmement difficile de revenir au pays après quelques semaines de voyage. Dans ce cas-ci, mon voyage était nettement plus long: 5 mois et demi. Le plus long voyage que j'aurai fait jusqu'à maintenant. Quand on part aussi longtemps, les sentiments quant au retour sont différents, ambigus, mélangés. J'ai immensément hâte de retrouver ma famille, mon chum, mes amis et mon chien, et aussi la bouffe de ma mère et ma grand-mère, qui m'a vraiment vraiment manquée au cours de ce voyage (je me débrouille pour cuisiner mais ça n'a rien à voir avec les repas qu'elles préparent on s'entend). Mais en même temps, je me suis faite une vie ici, j'ai une chambre, un appartement, un chez-moi où je me sens bien, j'avais une routine; j'allais à l'école en semaine, je faisais mes travaux, je visitais la ville ou d'autres régions du Mexique, je faisais la fête...Mais aussi, j'ai habité et connu des gens super non seulement du Mexique, mais aussi et surtout de l'extérieur, avec qui j'ai créé des liens d'amitié avec le temps et avec qui j'ai partagé des moments beaux et exaltants tout comme des moments plus tristes.

Je sens aussi que la ville de México en soi va me manquer énormément. México DF, c'est si différent que d'habiter à Lévis...ça bouge et grouille 24h/24, c'est gros, c'est plein de monde, pleins de choses à faire et à voir, les moyens de transport sont géniaux (variés, efficace et vraiment pas chers)...on ne s'en tanne jamais. Même si j'avoue qu'au début la perspective d'habiter à México me faisait un peu peur, aujourd'hui je peux dire que j'ai apprivoisé la ville et que même si je ne voudrais pas habiter ici de manière définitive, j'ai adoré y vivre pendant quelques mois et je la considère un peu comme chez-moi. Assurément, j'y laisse un peu de moi-même...

De mon 5 mois et demi à México et au Mexique, je garde des bons souvenirs (et des moins bons). En voici quelque-uns (il n'y a pas d'ordre d'importance):

1. La rencontre des étudiants étrangers tenues le 28 janvier, juste avant la rentrée. Ce jour-là, ma vie à México s'est considérablement embellie: j'y ai connu mes deux meilleurs amis à México, Maja et Luc. Cette journée a été super...j'en garde des très bons souvenirs. Et franchement, jamais je n'aurais cru vivre autant d’évènements et partager autant de moments avec ces personnes-là. Pour moi, ça a été une journée clée de mon voyage.

2. Taxco. Première grande sortie en dehors de la ville de México avec Maja, Luc, Aurore et Yvonne. Nous ne sommes parties qu'une journée, mais ce fut une journée tout simplement géniale, où nous avons appris à nous connaître davantage. Nous avons bien ri ce jour-là...un de mes meilleurs souvenirs sans aucun doute et le meilleur voyage avec mes amis étrangers.

3. Le surprise party pour Yvonne. Ce party a été pour moi l'un des meilleurs, ce fut une excellente soirée tout simplement.

4. Veracruz et le Carnaval: Le ''grand'' voyage avec Aurore, Luc, Maja, Francisco et Yvonne. Une semaine dans la ville de Veracruz pour le Carnaval. Ce fut un beau voyage en somme avec de beaux moments.

5. La visite de ma tante à México en avril. Ces quelques jours furent intenses en visite et plutôt fatigants, mais très beaux en général. J'étais tellement contente que ma tante vienne me visiter à México, j'avais tellement envie que quelqu'un de la famille connaisse México, le Mexique et ma vie ici. Lorsque je suis allée chercher ma tante à l'aéroport ce fut plutôt émotif pour moi: j'étais si contente de voir quelqu'un de la famille après 3 mois...

6. Semana Santa avec Pedro: tout le voyage avec Pedro a été génial, les villes que nous avons parcourues étaient superbes. Ce dont je vais me souvenir particulièrement, c'est lorsque Pedro a sonné à ma porte le jeudi matin 14 avril, exactement 3 mois après s'être séparé douloureusement à l'aéroport. C'était juste magique de le revoir enfin. Aussi, notre passage à Tequila fut pour moi le moment marquant de notre voyage: j'ai tout simplement ADORÉ ce pueblo. Une magnifique journée... Et finalement, notre séjour à Puerto Vallarta pour ma fête, qui a été merveilleux.

7. La fois où nous sommes allés voir la Lucha Libre à México avec le groupe d'étudiants étrangers (Mex2011). La lutte en général n'est pas ce qui est de plus passionnant, mais quand ils ont mis le nain déguisé en singe dans le ring (Kemonito), haha wow quel moment, et alors que les autres étaient outrés par la tournure des événements, Luc et moi étions carrément pliés en deux, c'était siiiii drôle. J'y repense et j'ai le goût de rire...

8. Le mariage auquel j'ai assisté à Tehuacan lors de mon dernier séjour la semaine dernière. J'étais avec la soeur, le frère, la mère et le neveu de mon copain. C'était une très belle soirée, une belle réception. On s'est bien amusés ce soir-là.

Ce sont les beaux moments qui me sont venus à l'esprit spontanément...mais évidemment il y en a d'autres.

Je vois ce long voyage comme une parenthèse dans ma vie, une plus ou moins longue parenthèse qui est sur le point de se fermer. Et en étant toujours dans la parenthèse, j'ai de la difficulté à réaliser que tout cela est sur le point de se terminer et que je vais retrouver ma vie quotidienne au Québec. Surtout quand je sais que pendant que je quitterai cette parenthèse, plusieurs de mes amis s'y trouveront encore pour quelques semaines ou quelques mois.

Cette parenthèse fut pour moi une expérience unique, une expérience qui m'aura certainement appris des choses. Je ne sais pas si j'ai vraiment changé, c'est difficile à dire. Je crois par contre avoir appris à m'endurcir davantage, et à être moins naive en vivant à México. Je crois avoir appris à réfléchir davantage avant de dire ou poser des gestes, moi qui est plutôt spontanée de manière générale. J'aurai également appris que je suis capable de vivre à l'étranger plusieurs mois et de survivre en me faisait à manger (moi qui ne cuisinait vraiment pas avant). Je ne vous cacherai pas que d'avoir réussi à vivre (sans mauvaises expériences) 5 mois et demi à l'étranger, et surtout à México, l'une des plus grosse villes du monde, une des plus polluées et où la criminalité est élevée, est pour moi un accomplissement, une grande fierté sur le plan personnel. Jamais je ne pourrai regretter de l'avoir fait et d'avoir plongé dans cette aventure. Ça n'a pas toujours été facile, j'ai eu quelques bas au cours de mon séjour, surtout au début et pendant ma fin de session, mais somme toute, j'en garderai un bilan extrêmement positif sur tout les plans, mais surtout sur le plan personnel. Je peux dire aujourd'hui 16 juin, que je suis fière de moi et heureuse avec le choix que j'ai fait de venir ici.

Ce qui me fait le plus peur et ce que j'appréhende le plus, c'est le choc du retour. Oui, revenir à la maison va faire du bien, voir les gens que j'aime et tout, mais en même temps, personne ne pourra vraiment comprendre l'expérience que j'ai vécue ici, et pendant que j'étais dans mon monde parallèle si on peut dire, eux, ils continuaient leur vie normale...Je sens que le retour ne sera pas de tout repos. Au moins, je m'y attends. Mais en fait, je n'ai aucune idée de la manière dont je vais réagir. J'ai toujours tendance à déprimer légèrement en revenant de vacances, mais dans ce cas-ci, qui est un cas unique pour moi, c'est difficile à prévoir et je n'en ai aucune idée. Souvent, on se prépare à quitter son pays, mais on ne se prépare pas à y revenir...et c'est aussi important.

Alors qu'il me reste près de 24h en terre mexicaine, je ressens beaucoup de nostalgie et de tristesse. Les aurevoirs ne sont pas faciles jusqu'à maintenant, et je sais que vendredi matin à l'aéroport, ça va être très difficile de partir du Mexique et de dire aurevoir à Ximena et Maite, mes deux colocs que j'adore énormément.
Demain, pour ma dernière journée, en plus de finaliser mes bagages qui sont presque terminés, je vais dire aurevoir à d'autres amis et essayer de passer un peu de temps avec Ximena et Maite. Je sens que ma dernière nuit en terre mexicaine va être courte...le sommeil va être difficile à trouver. Et déjà, je n'ai pas envie de m'endormir car je sais qu'en me réveillant, il va me rester qu'une seule journée à México...

Pour une des dernières fois, Buenas Noches México.

mardi 7 juin 2011

Quelques expressions mexicaines

Aujourd'hui, j'ai soudainement eu l'idée de faire un petit post sur les mots et expressions employés au Mexique. En effet, même si l'espagnol est parlé dans la plupart des pays de l'Amérique latine, chaque pays possède ses particularités langagières, et il s'avère que le Mexique en possède beaucoup. Dans ce post, je vais vous présenter quelques unes des expressions les plus employées, et que moi-même j'emploie.

1.Wey

Le ''wey'', dérivé du mot ''guey'' (boeuf si on le traduit), c'est ce qui distingue immédiatement le mexicain de tous les autres hispanophones du monde. Au Mexique, ''wey'' est très très utilisé, dans les situations informelles surtout, par les femmes et les hommes, mais, de mon observation, beaucoup plus par les hommes. Wey est, si on veut, l'équivalent de ''man'' en anglais et est utilisé à peu près aussi souvent que notre ''tsé''.

2. No manches

Cette expression, qui signifie à peu près ''tu me niaises'', ''dis-moi pas'' ou ''c'est pas vrai'' est très souvent utilisé par toutes les classes d'âges et les deux sexes, cependant surtout dans situations informelles. Si on veut être plus poli, on dira ''no me digas'', expression formelle et internationale.

3. No mames

C'est la version  vulgaire de ''no manches''. Surtout employé par les hommes dans les situations informelles (avec des amis). J'ai des amies filles qui l'utilisent, personnellement je ne l'utilise pas ou si c'est le cas, pas sérieusement, car ce n'est pas très chic.

4. Pinche

Pinche, c'est l'équivalent de notre ''maudit''. On va employer pinche pour plusieurs situations:  ''pinche trabajo'' (maudit travail), ''pinche mexicano'' (maudit mexicain). Pinche peut être péjoratif ou non, dépendamment du contexte et du ton employé. Il peut même être affectif parfois (genre, lorsque l'on dit pinche chileno ou mexicano).

5. Sale

''Sale'', c'est un peu comme notre ''OK'' ou ''d'accord''. Très employé. Son synonyme est ''orale'', aussi très employé par tous.

6.Apoco

Apoco est employé lorsqu'on est surpris de quelque chose, dans le genre ''ah oui?'' , ''et bien'', et surtout lorsqu'on est agréablement surpris.

7. Oye

Oye est utilisé pour interpeller quelqu'un, et est à peu près l'équivalent de notre ''hey''. Oye est utilisé dans les situations informelles et particulièrement avec des amis ou des membres de la famillie proche, car ce n'est pas très courtois.

jeudi 2 juin 2011

Tequila!!! (le ''pueblo'') (2e partie)


Une fois la visite de la hacienda José Cuervo terminée, nous sommes retournés au zocalo se reposer à l'ombre (il faisait vraiment chaud et le soleil tapait fort!) à l'ombre d'un arbre. Nous étions plutôt contents de la visite, cependant, nous en voulions plus: il était à peine 14h et nous voulions profiter de notre journée. Pour ma part, je rêvais de faire un tour guidé qui nous amènerait dans un champ d'agaves où on nous faire une démonstration de ''jima'' (couper les feuilles des agaves). Au zocalo, plusieurs promoteurs de tours guidés se promenaient en essayant de repérer les potentiels touristes afin de leur vendre leurs produits. Vu que nous avions besoin de renseignement, c'était plutôt pratique! Un monsieur s'est approché et nous lui avons tout de suite expliqué ce que nous voulions: la visite d'une hacienda (autre que José Cuervo), mais surtout, nous voulions nous rendre dans les champs afin de voir un jimador à l'oeuvre. La première chose que nous a dite l'homme est que ce n'était malheureusement pas possible d'observer la jima, car aucun guide n'était disponible pour nous faire la démonstration. Assez déçus, nous l'avons remercié et nous sommes allés nous asseoir sur une petite terrasse. Quelques minutes plus tard, l'homme est venu nous voir nous demandant si on tenait réellement à aller dans les champs d'agaves. Après le lui avoir confirmé, il nous a dit qu'il allait revenir dans une vingtaine de minutes, le temps de voir s'il ne pouvait pas trouver un guide en mesure de nous offrir le genre de visite que nous voulions. Finalement, le monsieur est revenu, nous disant qu'il avait trouvé un guide qui était en mesure de nous amener dans le champ d'agaves afin de faire une démonstration de jima, mais que la visite allait débuter dans une heure seulement. En attendant, le monsieur nous a offert des dégustations de tequila et de crèmes de tequila (dégustation qui faisait partie de la visite). C'est vers 16h que le monsieur nous a amené au départ de la visite guidée, à l'autre bout du zocalo. La visite coûtait 150 pesos chacun (si je me rappelle bien...) et comprenait : la visite de la ville de Tequila en autobus qui avait une forme de ''baril'' où repose la tequila (vraiment cute, vraiment concept :) ), ainsi que la visite d'une ancienne hacienda + dégustation de tequila et, pour terminer, la démonstration de jima donnée par le guide lui-même (qui a déjà été jimador) dans un champ à la sortie de la ville.


Nous avons donc pris place dans le ''baril'' et peu de temps après, le guide est arrivé, tout souriant et nous souhaitant la bienvenue à Tequila. Le guide s'est avéré très sympathique et il connaissait plutôt bien sa matière. Étant moi-même guide, je regarde souvent les petites détails, et franchement, ce monsieur (dont je ne me rappelle plus le nom...maudit!) s'est avéré être un bon guide plutôt professionnel. C'est tellement important...car si le guide est mauvais, la visite ne peut qu'être mauvaise. Heureusement, pas dans ce cas-ci! :)

Dans l'autobus baril, nous étions une bonne dizaine, et sur le total, il n'y avait qu'une étrangère: moi-même. Mais j'y suis plutôt habituée disons!
Alors que le chauffeur du baril nous faisait faire un petit tour de ville, le guide nous expliquait l'histoire de la ville et des distilleries de tequila. Il nous a expliqué entre autres que la tequila, pour avoir la ''denominacion de origen'' l'agave devait provenir de la région de Tequila, ou de tout l'état de Jalisco et même pouvait provenir des états voisins comme michoacan, où les conditions climatiques sont semblables (la variable température est primordiale).
À Tequila et dans ses environs, on retrouve des dizaines et des dizaines de distilleries, dont les plus connues demeurent celle de José Cuervo et Sauza, deux marques réputées mondialement. À noter que l'on retrouve des distilleries ailleurs au Mexique, comme dans l'État de Nuevo Leon (si je me rappelle bien), au nord-est de la république.
Le premier arrêt (de deux) s'est fait dans une ancienne hacienda, où une dégustation de tequila nous attendait. Bien qu'abandonné, la hacienda possédait encore des matériaux et outils d'une vraie hacienda, par exemples les barils où reposent la tequila. Comme nous n'avions pas eu le droit de les prendre en photo dans la hacienda de José Cuervo (nous ne pouvions pas prendre de photo de certaines pièces), là, nous en avons profité.

Après avoir fait un arrêt d'une quinzaine de minutes à l'ancienne hacienda, nous avons repris le bus-baril afin de retraverser la ville pour nous rendre dans un champ d'agave, situé à cinq minutes à la sortie de la ville. Une fois sur la grande route, le bus-baril a quitté l'artère principale pour s'engager dans un petit chemin de terre s'enfonçant dans le champ d'agaves. Nous n'étions pas encore descendue du bus que déjà j'étais énervée comme un enfant le jour de Noel!! Me retrouver dans un magnifique champ d'agaves sous un soleil de plomb, un ciel bleu azur et les montagnes se dressant à l'horizon, je n'aurais pas pu demander mieux côté paysage! C'était tout simplement merveilleux, idyllique :) (bah, dans ma tête en tout cas).
Puis, le bus s'est arrêté et le guide nous a offert de descendre. Alors que la plupart des visiteurs, paresseux probablement en raison de la chaleur ou ennuyés, ont décidé de rester assis alors que Pedro et moi, nous ne nous sommes pas fait priés!! Pendant que le guide nous donnait des informations à propos de la ''jima'', il a commencé à ''jimar'' avec l'instrument (spécial) requis.

Quelques faits à propos de la ''jima'': les jimadores ne travaillent que le matin, soit de 7h à 10h, au moment de la journée où le soleil est moins fort et où il fait moins chaud. Il faut dire que les jimadores exécute un travail très physique. Quand on le voit à la télé, ça semble facile, mais pour avoir manipulé l'instrument, je peux vous dire qu'il est plutôt lourd! Normalement, un jimador est en mesure de ''jimar'' un agave par 1 ou 2 minutes environ (ce qui n'est vraiment pas long!! il faut être habitué tout de même!!)
Avant d'en terminer avec l'agave, le guide nous a proposé de prendre une photo dans la pose du jimador, ce que nous n'avons pas refusé!! En voici une.

Le plus drôle, c'est que Pedro et moi étions pas mal les deux seuls vraiment intéressés par la ''jima'', tandis que les autres semblaient las et ennuyés. On peut même dire que le guide nous a amené dans le champ expressément pour nous d'ailleurs! Vraiment, pour ma part, j'ai adoré la visite, particulièrement la demie heure passée dans le champ! Je crois que j'y serais restées des heures à contempler le paysage et à me promener dans les rangées d'agaves! Wow...nul besoin de vous dire que j'étais très contente et satisfaite de la visite! :) En fait, j'étais bien contente de toute ma journée passée à Tequila, et j'y serais bien demeurée une journée de plus, histoire de savourer davantage les paysages, l'ambiance...mais bon! Un jour peut-être, j'y retournerai, même si c'est un peu loin du centre du pays.

Après la visite, nous sommes retournés à la centrale pour prendre l'autobus en direction de Guadalajara, où nous allions passer notre deuxième et dernière nuit avant de partir pour Puerto Vallarta, le matin suivant.

samedi 28 mai 2011

Tequila!!! (le ''pueblo'')

Vu que passer la journée complète à Guadalajara ne nous intéressait pas et que nous (surtout moi) rêvions d'aller à Tequila, nous nous sommes levés tôt mardi matin afin de pouvoir se rendre dans ce merveilleux village, situé à 1h30 de route. Ce que je n'ai pas dit dans mon post antérieur, c'est que vous avez deux choix qui s'offrent à vous si vous voulez aller à Tequila: y aller en bus pour 100$, trajet 1h30, OU y aller avec le Tequila Express, un train qui vous amène rapidement à Tequila (en moins d'une heure si je ne me trompe pas), mais plus cher (je ne connais pas les prix). Nous avons bien sûr décidé d'y aller en autobus par nous-mêmes (sans ''forfait'').

Comme je le disais précédemment, le trajet était plutôt pénible au début, surtout que le film que nous étions en train de regarder s'est subitement arrêté en plein milieu (quoi de mieux pour vous garder en haleine n'est-ce pas) et l'autobus s'arrêtait constamment pour faire monter des gens. Heureusement, après un bon 45 minutes de route, les paysages ont changé et nous avions maintenant droit à des champs d'agaves à perte de vue. Nous n'étions même pas encore arrivés que j'étais déjà toute énervée, juste à voir les agaves. Non, non, ne croyez surtout pas que je suis alcoolique ou une fan finie de tequila (je n'aime pas les alcools forts), mais c'est que pour moi, Tequila et sa région est un endroit que je voulais voir depuis longtemps, en fait depuis que j'ai vu les premières images dans une telenovela mexicaine, Destilando Amor il y a 4 ans de cela. Ok, oui, les telenovelas (télé-romans, dans le genre des Feux de l'Amour pour ceux qui connaissent...) c'est très quétaine et normalement c'est mauvais, mais cette telenovela, qui a été un hit il y a quelques années au Mexique, a une bonne histoire et de bons acteurs. Il y a deux ans, quand je suis allée au Mexique pour la première fois, j'ai même acheté le DVD! En tout cas...maintenant vous comprenez que je suis fan...hihihi :).
Si je voulais aller à Tequila, ce n'est pas seulement à cause de la telenovela, mais aussi parce que les paysages avaient l'air si beaux! Et franchement, je n'ai pas été déçue!

Une fois arrivée à Tequila, à la mini centrale d'autobus, nous nous sommes dirigés vers le zocalo pour aller déjeuner. Le zocalo, soit dit en passant, est superbe et très charmant, surtout grâce à sa magnifique église (je vous mets une photo). Je vous mentirais si je vous disais que je n'ai pas été bouche bée en voyant le zocalo: c'était pareil comme dans la telenovela! :) C'était si beau...si typique!
Après le déjeuner, nous nous sommes dirigés vers la Hacienda José Cuervo situé à quelques centaines de mètre du zocalo. José Cuervo, vous l'aurez compris, est une marque de tequila très très connue au Mexique mais aussi à l'international, tout comme la marque Sauza par exemple. La Hacienda (villa en français si vous voulez) de José Cuervo est ouverte au public tous les jours et offre une panoplie de visites, pour toutes les bourses. Vu que nous voulions visiter une autre hacienda plus tard dans la journée et que les prix étaient légèrement élevés, nous avons opté pour la visite de base à 150 pesos (si je me rappelle bien), qui comprenait la visite de la hacienda, explications du processus de fabrication de la tequila ainsi que plusieurs dégustations de tequila. Pour pouvoir entrer dans la zone de fabrication de la tequila (l'usine si on veut), nous devions tous mettre un filet sur la tête (c'était très chic). Au fur et à mesure que nous avancions, la guide nous expliquait le processus de fabrication. Vu que je ne suis pas experte en tequila et que j'ai fait la visite il y a près d'un mois et demi, je vais tenter de vous donner une ou deux explications de base. Premièrement, la tequila se produit avec les agaves (plantes qui ressemblent légèrement à des aloès, mais ce n'est pas ça du tout en fait). De l'agave, il y a seulement la partie du centre, qui l'on appelle ''piña'' (qui veut dire ananas en français. On l'appelle comme ça car elle ressemble à un ananas...voyez la photo). Les piñas sont transportées du champ jusqu'à la hacienda, où on les fait cuire dans des gros fours. De la fibre, on y extrait le jus qui sera distillé afin d'arriver au produit final. La fibre, quant à elle, n'est pas une perte totale: on la réutilise à d'autres fins (quoi exactement, je ne me rappelle plus). Il existe plusieurs sortes de tequila. La tequila blanco, el reposado y el añejo. La tequila blanco repose dans les barrils quelques jours seulement, tandis que el reposado demeure quelques mois dans les barills et el anejo, au moins un ans. Plus la tequila repose dans les barrils longtemps, plus elle prend une couleur dorée.


Au cours de la visite, la guide nous a invité plusieurs fois à déguster la tequila à plusieurs étapes de sa fabrication. Vu que je n'aime pas particulièrement le goût de la tequila, selon moi très fort, je finissais toujours par donner mon shooter à Pedro, qui, au fond, a été ''obligé'' de déguster deux fois plus de tequila que les autres personnes. Pas chanceux, ein? ;)

À la fin de la visite, la guide nous a invité à nous rendre au bar afin de déguster gratuitement une margarita à la lime. Franchement, avant ce jour-là je ne trippais pas trop margarita, mais depuis ce temps j'ai un petit faible pour cette boisson. Il faut dire qu'elle était excellente! Puis, avant de quitta la hacienda, nous sommes évidemment allés à la boutique souvenir afin d'acheter des bouteilles de tequila ''José Cuervo''.


vendredi 20 mai 2011

Guadalajara et Tequila!

Lundi en fin d'avant-midi, nous avons quitté Guanajuato et pris la direction de la centrale d'autobus afin de nous rendre à Guadalajara, située, comme je le disais à environ 4h30 de route. Le trajet s'est bien passé, notre autobus, de la compagnie Primera Plus (autobus première classe), était plutôt confortable et nous avons eu de la chance, car les films étaient pas mal et nous avons eu droit à un lunch en entrant dans l'autobus (un sandwich, mais quand même).
Arrivés à la centrale de Guadalajara, il fallait prendre un taxi en direction de la ville, car encore dans ce cas-ci, la centrale se situe à l'extérieur de la ville (à un bon 15 minutes, et plus s'il y a du trafic). À titre informatif, Guadalajara est la deuxième plus grande ville du Mexique (la première étant Mexico, il n'y a pas de surprises) et elle se situe au nord-ouest de la capitale (regardez sur une carte...). Vu la grosseur de la ville, nous ne pouvions pas vraiment nous permettre de descendre du taxi n'importe où et chercher un hôtel en traînant nos grosses valises: nous avons dû prendre un moment pour consulter le routard. L'hôtel où le taxi nous a laissé ne s'est pas avéré très bien et nous avons décidé d'en visiter un autre situé sur la même rue avant de faire notre choix. Finalement, nous avons opté pour le deuxième, l'hotel ''Sevilla'', qui offrait un prix correct (350 pesos la nuit si je me rappelle bien) pour une chambre propre et correcte, avec ventilateur et télé, et même ascenseur (vu que notre chambre se situait au 4e, c'était bien apprécié!!). Le seul hic de cet hôtel selon mon routard, c'était que l'on entendait la musique de la disco d'à-côté (littéralement collée sur l’hôtel). Heureusement, vu que nous avons le sommeil dur et que nous étions fatigués, cela ne nous a pas empêché de dormir cette nuit-là.

Une fois installés, nous sommes partis à la découverte de la ville, il était déjà près de 18h. Vu que notre hôtel se situait tout près du centre, nous pouvions nous rendre au zocalo à pied sans problème. Une fois arrivés au zocalo, nous sommes restés quelques minutes pour contempler la belle cathédrale de Guadalajara, à l'architecture impressionnante.
Juste en face de la cathédrale, il y avait un poste d'information touristique. Nous y sommes allés afin de connaître les restaurants du coin, ainsi que pour avoir de l'information à propos de Tequila, le village que nous voulions aller visiter le lendemain. Pour ce qui est de Tequila, nous avons su qu'il y avait deux manières d'y aller: 1) acheter un ''package'', qui valait près de 60$ canadiens. Ce qu'incluait ce tour: le transport jusqu'à Tequila, situé à plus d'une heure de route, ainsi que la visite de deux haciendas où on distille la tequila.
2) Y aller par nous-même. La dame nous a expliqué que nous pouvions nous rendre à la vieille centrale de la ville (située dans la ville) et de là, prendre un autobus pour Tequila, au coût d'environ 100 pesos allez-retour. L'autobus était plutôt vieillot, la télévision ne marchait pas très bien et le chauffeur arrêtait régulièrement pour prendre des gens. Résultat: le trajet a duré 1h30. La première partie du trajet a été plutôt ennuyante, car nous traversions de long en large la ville de Guadalajara. Honnêtement, de mon opinion, je vous dirais que Guadalajara est beaucoup moins belle quer ce que je pensais avant d'y aller: c'est un peu comme la ville de México, mais en moins gros, un peu moins pollué mais assez sale, et avec beaucoup moins d'attractions à voir et à faire qu'à México.
Cependant, une fois sortis de la ville et arrivés en ''campagne'', nous avons vite été servis: le paysage était magnifique. Il y avait des champs d'agaves (plantes avec laquelle on fait la téquila, voir photo juste au-dessus) partout...sur fond de ciel bleu, c'était superbe.

jeudi 19 mai 2011

Semana Santa avec Pedro (14-24 avril): Guanajuato et Guadalajara!

Une fois sortis du fameux Musée des Momies de Guanajuato, nous avons décidé, par paresse et en raison de la chaleur, de retourner au centre historique en bus (le musée des momies est un peu excentrée et surplombe la ville). Tout compte fait, nous avons bien fait de prendre l'autobus, car en plus de nous épargner une marche d'une vingtaine de minutes, nous avons pu explorer davantages les tunnels de la ville. Et même, le chauffeur nous a fait descendre à un arrêt souterrain! En fait, nous lui avions demandé de nous avertir quand nous serions à proximité du zocalo...et il s'avère que nous étions SOUS le zocalo. Il nous a suffit que d'emprunter un petit escalier et hop! Nous étions sur ''le plancher des vaches''. Nul besoin de vous dire que j'ai aimé les tunnels. :)

Après cette journée plutôt chargée, nous nous sommes dirigés à l'hôtel afin de se reposer avant d'aller souper. Lorsque nous sommes sortis pour trouver un restaurant, le ciel était couvert et il n'allait pas tarder à pleuvoir. Heureusement, nous avions trouvé un beau petit restaurant avec terrasse (avec toit) dans le centre historique, situé à proximité d'un parc et d'autres restaurants. C'était un coin plutôt animé, avec musiciens, mariachis et beaucoup de touristes nationaux et internationaux. Après le repas, nous avons décidé de marcher un peu dans le coin, lorsque nous sommes passés à côté d'hommes déguisés en troubadour, qui nous ont abordé pour nous parler d'une activité qui allait se dérouler le soir même et qui s'intitule ''la Callejoneada''. La Callejoneada vient du mot ''callejon'' (ruelle) et en fait, elle consiste en un groupe de musiciens troubadours (ils sont au moins 8-9) qui chantent des chansons romantiques et qui animent les gens en les faisant danser, chanter, etc. dans les petites ruelles charmantes de Guanajuato. Bon, dit comme ça, l'activité paraît quétaine (et oui, elle l'est un peu), mais si vous allez à Guanajuato, c'est une activité nocturne que je vous recommande particulièrement! La Callejoneada dure environ 1h30 et, évidemment, elle n,est pas gratuite. On vous chargera 100 pesos par personne, soit 7-8$ canadiens, ce qui est très raisonnable tout de même. Lorsque nous avons participé à l'activité, c'était en pleine ''Semana Santa'', donc il y avait beaucoup de monde: nous devions être une bonne trentaine ou quarantaine de personne, je ne saurais dire exactement. Pour ma part, j'ai bien aimé La Callejoneada, car non seulement elle nous permet de découvrir les recoins charmants et romantiques de la ville à la nuit tombée, mais c'est aussi un moment de divertissement assuré.

Une fois l'activité terminé, il était près de 11h30 et nous étions plutôt fatigués. Après une belle journée à explorer Guanajuato, nous devions maintenant dormir, car le lendamain matin, nous partions (déjà) vers Guadalajara, située à environ 4h-4h30 de route.

mardi 17 mai 2011

Semana Santa avec Pedro (14-24 avril): Guanajuato!

Dimanche matin, nous avons quitté San Miguel de Allende pour nous rendre à Guanajuato, située à 1h30 de route plus à l'ouest. Arrivés à la centrale d'autobus, nous avons dû prendre un taxi en direction de la ville, car la centrale est un peu excentrée. La première chose que nous avons fait est de chercher un taxi: normal, nous ne voulions surtout pas traîner nos valises à roulette partout dans la ville! Malheureusement, les hotels de Guanajuato étaient beaucoup moins charmants que ceux de San Miguel, et après en avoir visité plusieurs, nous en sommes venus à la conclusion que nous ne pouvions pas retrouver le même rapport qualité-prix dans cette ville. Pour vous donner un exemple, notre hôtel ce situait au centre historique de Guanajuato et coûtait 300 pesos la nuit (25$ canadiens). Par contre, la chambre n'avait rien de charmant: les meubles étaient vieux, la salle de bain petite, les couleurs très très fades...disons que je n'aurais pas passé plus d'une nuit à cet endroit.
Une fois notre premier objectif rempli, nous nous sommes dirigés vers le zocalo afin de trouver un petit restaurant pour déjeuner. 
Je vous avouerais honnêtement que mes toutes premières impressions de Guanajuato (pendant lorsque l'on cherchait un hôtel) n'ont pas été des meilleures. De ce que j'avais vu de la ville (avant d'aller vers le zocalo et d'explorer plus en profondeur) n'était pas aussi charmant, joli, propre et paisible comme l'était San Miguel de Allende. Néanmoins, c'est bien connu, la première impression n'est jamais bien fiable (dans mon cas en tout cas). Et dans le cas de Guanajuato, il faut apprendre à connaître la ville: c'est en l'explorant qu'on la découvre et qu'on l'apprécie.

Pendant que nous déjeunions sur la terrasse près du zocalo, nous avons aperçu un tramway qui faisait faire des visites guidées, comme à San Miguel. Puisque Guanajuato est plus grande que cette dernière, que nous n'avions qu'une journée et que la ville comporte beaucoup de montées (et aussi parce que c'est plaisant de se promener en tramway :) ), nous avons décidé de faire le tour guidé, au coût de 100 pesos chacun pour une heure et quart de visite. Vu qu'il faisait beau, nous sommes allés nous asseoir dans la partie arrière du tramway, où l'on a un toit mais pas de murs. Deux personnes, un couple, y étaient déjà installées. Nous avons su assez vite d'où ils venaient: ils parlaient français avec un accent...français! Eux aussi se sont rendus compte que nous parlions français ''québécois'' et nous avons entamé une conversation. Et il s'avère que nous avions affaire à des jeunes mariés qui, pour leur voyage de noces, ont décidé de partir du Guatemala, de traverser le Mexique et les États-Unis et de se rendre jusqu'au Québec en camping car (qu'ils ont fait venir de France), tout ça en 8 mois environ. Tout qu'un voyage...je vous avouerais que j'étais un peu jalouse, moi qui rêve de faire un roadtrip de ce genre aux États-Unis! Un jour, un jour...une chose à la fois! Profitant de l'occasion, le français (j'ai oublié son nom), m'a posé quelques questions sur la ville de Québec (dans le genre, combien de temps ça prend à visiter, qu'est-ce qu'on peut y faire, etc.). Il prévoyait également aller voir les baleines, et m'a demandé d'écrire le nom d de la ville, car il avait peur de ne pas s'en rappeler (Tadoussac évidemment). En fait, ils se sont avérés très sympathiques, très relax. Des gens en voyage, quoi! 



Même si nous n'avons pas trop trop porté attention à ce que disait le guide (nous étions en grande conversation avec nos amis français), nous avons eu l'occasion d'admirer la ville sous des angles différents. Avec le tramway, nous nous sommes rendus à un point assez haut de la ville, d'où on peut bénéficier d'une belle vue. Nous sommes également passés dans les tunnels, grande particularité de Guanajuato. Voyez-vous, Guanajuato est également une ville souterraine. Sous la terre, ce que l'on retrouve, c'est carrément des rues, avec des panneaux indiquant les noms des rues, les stops, on retrouve des trottoirs pour les piétons et même, des arrêts d'autobus!  Pour conduire à Guanajuato, il ne faut vraiment pas avoir peur des tunnels, car ils s'avèrent inévitable pour se rendre du point A au point B. Il faut aussi bien connaître la ville et ses tunnels, car il y en a pas mal et c'est plutôt difficile de se repérer sous terre lorsque l'on ne connaît pas la ville!

Après la visite guidée, nous nous sommes dirigés vers le ''mirador'', une terrasse qui surplombe la ville et les montagnes, d'où on bénéficie d'une vue magnifique sur Guanajuato. Pour s'y rendre, deux options:  l'option facile, rapide et fun, le funiculaire (comme à Québec) ou l'option longue, pénible sous la chaleur mais gratuite, monter à pied! Nous avons préféré choisir la première...:P


Lorsqu'on admire Guanajuato ''d'en-haut'', on se rend compte à quel point cette ville est spéciale: en fait, Guanajuato se trouve dans les montagnes, au creux d'une vallée, dans une région semi-désertique (voyez par vous mêmes la photo...) et il semble que la ville est carrément installée sur le flanc de la montagne! Les maisons sont très colorées et toutes collées les unes sur les autres, ce qui crée une autre particularité de la ville: les ''callejones'' (ruelles) romantiques, dont celle du baiser (Callejon del Beso), très très populaire! Évidemment, le callejon est un passage obligé lorsque l'on visite Guanajuato, et encore plus si vous y allez en couple!  La Callejon del Beso, c'est une histoire copie conforme (version mexicaine) de Roméo et Juliette: deux familles qui se détestent, les deux enfants s'aiment passionnément...et vous allez me dire, ok, mais pourquoi la callejon del beso?? La rue est tellement étroite que les balcons des deux amoureux (les maisons se font face) se touchent presque, ce qui fait que de leurs balcons respectifs, sans sortir de leur chambre, les amoureux pouvaient s'embrasser :). Cute, n'est-ce pas

En fin d'après-midi, nous nous sommes rendus au musée des Momies, autre particularité de la ville. Le musée est en effet consacré à des momies, ou plutôt des gens décédés il y a une centaine d'années au moins et qui ont été déterrés et exposés. J'ai trouvé le musée intéressant, mais un peu morbide de ma vision de québécoise: les mexicains ont une relation différente envers la mort, disons qu'ils en ont moins peur et qu'ils en rient...leurs croyances sont totalement différentes des nôtres (par exemple, ils fêtent le jour des morts le 1er novembre). Ainsi, pendant que les enfants et les adultes blaguaient et riaient de l'allure des momies, je ne pouvais arrêter de penser à la fin tragique de ces personnes (une d'entre elle a été enterrée vivante...sa famille la croyait morte...).

Suite à venir!!

mardi 10 mai 2011

Semana Santa avec Pedro (14-24 avril): Querétaro, San Miguel de Allende et Guanajuato!

Après avoir passé une heure ou deux à flâner dans le village de Bernal, où on pouvait admirer la grosse pierre, nous nous sommes dirigés vers la route principale, où nous devions attendre l'autobus qui allait nous ramener à Querétaro, à 1h de route. Le temps d'attente pour l'autobus était long puisqu'il n'arrivait pas, et nous avons donc décidé d'explorer rapidement les environs. Juste à côté de l'arrêt, il y avait l'entrée d'un hôtel (le seul que l'on ait vu à Bernal) et vu que nous avions du temps devant nous, nous avons décidé d'entrer sur le terrain. En fait, ce n'était pas tout à fait un hôtel, mais plutôt un endroit où on peut louer des petits chalets en bois rond (oui oui, comme au Québec!! :D). Honnêtement, c'était bien la première fois que je voyais ce genre d'architecture là au Mexique! Le terrain où l'on retrouvait les chalets, en plus d'accueillir un très beau jardin, avait une vue magnifique sur la ville (vu qu'on était un peu en hauteur) et, évidemment, sur la pierre!
Puis, après avoir pris quelques photos des lieux (en voici une en prime), nous sommes retournés attendre l'autobus, qui a fini par passer, heureusement. De retour à Querétaro, nous sommes allés manger dans le centre historique, et le soir venu, le frère de Pedro est venu nous prendre à notre hôtel pour nous faire faire le tour de la ville en voiture. Ce qui est très caractéristique de Querétaro, à part sa propreté exceptionnelle, c'est l'aqueduc romain qui traverse la ville. L'aqueduc doit faire plusieurs centaines de mètres de large; il est vraiment long et plutôt haut. Le soir, il est tout éclairé, ce qui donne un superbe effet.

Ce que j'ai aimé de Querétaro: la propreté de la ville, le parc ''El Alameda'', dans le genre des Bois de Coulonges à Québec, et l'aqueduc romain, plutôt impressionant.
Ce que je n'ai pas aimé: le manque de charme de la ville et la ''froideur'' des habitants.

Le lendemain matin, nous avons quitté Querétaro pour nous rendre à San Miguel de Allende, une petite ville coloniale située à environ 1h de route au nord-est de Querétaro. Le paysage entre Querétaro et San Miguel est plutôt joli: des montagnes dans un climat semi-aride. Ça nous faisait un peu penser au paysage que l'on retrouve dans la région de Tehuacan. Arrivés à San Miguel, avant de nous rendre dans le centre historique pour trouver un hôtel, nous sommes arrêter au ''mirador'', d'où l'on peut bénéficier d'une vue panoramique sur la ville de San Miguel, plus bas dans la vallée. Vu d'en haut, la ville est superbe, mais elle est aussi belle lorsqu'on y est pour vrai! En fait, San Miguel de Allende est une magnifique ville coloniale, petite mais avec beaucoup de charme et très connue des touristes. D'ailleurs, beaucoup de retraités étatsuniens vont y passer quelques semaines ou mois à chaque année. Et ça parlait anglais à tous les coins de rue, je ne vous mens pas!
Ce qui fait le charme de la ville, c'est l'architecture et les vives couleurs de ses maisons et bâtiment (toutes dans les teintes beige-jaune-orange-rose), ses petites ruelles tranquilles, qui invitent à s'y promener, son zocalo animé, et, surtout, sa cathédrale, à l'architecture très particulière, mais si jolie à regarder. Je vous mentirais si je vous disais ne pas avoir aimé San Miguel au premier coup d'oeil! Une fois arrivés dans le centre historique, nous nous sommes rendus à un hôtel qui était inscrit dans mon routard et qui semblait offrir un très bon rapport qualité prix: l'hotel parador San Sebastian. Le service est très aimable, les lieux très charmants et la chambre, très propre. En plus, il nous en coûtait 350 pesos pour une nuit, ce qui équivaut à 30$ canadiens environ. Si vous passez par San Miguel de Allende, je vous recommande fortement cet hotel: dans tout notre voyage, nous n'avons jamais pu trouver un hotel offrant un aussi bon rapport qualité prix. À retenir...
En fin d'après-midi, nous avons décidé de faire le tour guidé de la ville, offert en tramway. Malheureusement, juste avant le tour, il a commencé à pleuvoir assez fort. Heureusement, à l'intérieur du tramway, nous étions à l'abri des intempéries donc le tour a tout de même était fort agréable. Le circuit guidé avait une durée approximative de 1h15 et coûtait 100 pesos environ, donc un peu moins de 10 dollars. En plus de nous faire part des légendes propres à la ville ainsi que de faits historiques d'une grande importance pour le pays, nous avons pu découvrir des lieux que nous n'avions pas eu l'occasion de voir à pied. Par exemple, il existe un endroit à San Miguel où l'on retrouve des vieux bassins où coulait une source, où les femmes se rendaient pour faire la lessive. Et apparemment, ces lieux sont toujours utilisés aujourd'hui.
Après le tour, vu qu'il pleuvait encore, nous sommes retournés à l'hotel pour nous reposer, avant d'aller souper dans un restaurant du centre historique.


Ce que j'ai aimé de San Miguel de Allende: chaque rue, dont les bâtiments sont peints de couleurs vives et bien entretenus. L'architecture de sa cathédrale. L'ambiance générale de la ville.
Ce que je n'ai pas aimé: la température...c'était la première fois en plus de 3 mois que je me faisais prendre par un orage!

Le lendemain, à mon grand regret (je serais bien restée une journée de plus), nous avons quitté San Miguel de Allende pour nous rendre à une autre ville coloniale très connue: Guanajuato. Guanajuato se trouve à 1h30 de route de San Miguel de Allende, donc côté distance, ça se fait très bien.

mercredi 4 mai 2011

Semana Santa avec Pedro (14-24 avril)

Jeudi 14 avril, soit deux jours à peine suivant le départ de ma tante, je me suis hâtée de préparer mes valises, car Pedro venait me rejoindre à mon appartement en début de matinée, d'où ensuite nous allions quitter pour notre voyage de 11 jours à travers le Mexique. Puis-je vous dire que l'avant-midi m'a paru très, très lente (Pedro devait arriver dans les alentours de midi). Quand enfin on a sonné à la porte vers 11h45, j'ai su immédiatement que c'était lui et me suis précipitée vers l'entrée afin de le retrouver, après 3 mois de séparation (géographique). Je n'ai pas besoin de vous dire à quel point j'étais heureuse de le revoir, après tout ce temps!
Bon, vu que je veux pas que mon blog devienne trop quétaine avec des commentaires sentimentaux, passons directement à l'itinéraire...
Nous avions dans l'idée de partir pour Querétaro le jour même et d'y passer un jour ou deux afin de visiter les environs et de rendre visite au frère à Pedro. Nous savions que nous voulions aller dans la région de Guadalajara afin de visiter le village de Tequila, et, si possible, nous voulions nous rendre jusqu'à la plage, à Puerto Vallarta. Toutefois, nous n'en savions pas vraiment plus au départ, ce qui laissait place à une certaine latitude, qui est toujours bienvenue lorsqu'on voyage.

Ainsi, en milieu d'après-midi, nous avons quitté l'appartement en direction de la Centrale d'Autobus del Norte (au Nord de la ville, comme son nom l'indique), qui se situe à environ 20-25 minutes, sans trafic, ou 1h00, avec trafic. Cette fois-ci, ce fut plutôt le deuxième scénario qui se produisit (il y avait beaucoup de trafic, car on était jeudi avant la semaine sainte, ce qui implique beaucoup de monde qui sorte de la ville afin de voyager et aller visiter de la famille). Une fois rendus à la terminale, nous avons entrepris d'acheter un billet pour Querétaro pour le prochain départ, qui était une heure plus tard (pas si mal). Le trajet pour Querétaro durait 2h45 et s'est plutôt bien déroulé (les films étaient potables ce jour là). Arrivés à la centrale d'autobus de Querétaro dans les environs de 19h, son frère est venu nous chercher afin de nous amener dans le centre historique pour qu'on puisse trouver un hébergement. En ce qui concerne l'hôtel, celui que nous avons choisi (nous n'avons pas vraiment pris la peine d'en visiter plusieurs) coûtait 290 pesos (donc 25$) par nuit pour une chambre avec lit double, ce qui n'est pas mal du tout comme prix. On s'entend qu'à Québec, jamais on ne trouverait de chambre à ce prix-là, même pas les hôtels miteux de Hamel...hahaha. Concernant la chambre, celle-ci était assez grande, propre, avec télévision et salle de bain fonctionnelle (sauf qu'on inondait toute la pièce en prenant une douche), mais par contre, pas de climatisation et pas de ventilo, juste une fenêtre par laquelle l'air n'entrait pas vraiment (il ne ventait pas). Une chance que la température au centre du pays baisse considérablement la nuit!

Une fois installés, nous sommes allés manger dans un restaurant local. Pour ma part, j'ai mangé des tacos dorados (comme des tacos normaux, mais les tortillas sont dures et cuites dans l'huile, un peu comme nos tacos ''fake'' Old El Paso, mais en meilleur). Pedro, de son côté, a opté pour un plat typique de Querétaro (dont je ne me rappelle plus le nom). Par la suite, nous avons entamé une marche dans le centre historique, qui soit dit en passant, est plutôt joli, mais ne peut se comparer à Puebla ou Oaxaca en termes de charme et de beauté.
Soit dit en passant, Querétaro est une ville particulière: non seulement c'est une ville coloniale (qui date du 16e siècle), mais c'est apparemment la ville la plus propre du Mexique tout entier (elle est réellement considérée comme telle). Personnellement, après avoir voyagé dans plusieurs états mexicains et visité plusieurs villes, j'adhère à cette affirmation: Querétaro est une ville propre, propre, propre. Rien ne traîne sur les trottoirs ou sur les bords de route, comparativement à la ville de México, où j'habite, qui s'apparente quelque fois à une poubelle à ciel ouvert. Les places publiques sont très bien entretenues et mêmes les arbres sont taillés géométriquement et à la perfection. Durant notre court séjour, nous avons également réalisé autre chose: les gens de Querétaro sont différents. En effet, d'après notre brève expérience et les dires d'habitants, les gens de cette ville sont plus calmes, plus réservés, plus individualistes, voire, plus froids. Et ça se notait.

Le lendemain matin, nous avons décidé de nous rendre à un village (pueblo) qui s'appelle Bernal, afin de pouvoir admirer la Pena de Bernal. La Pena, c'est une genre de roche immense sortie ''out of nowhere' de la terre, il y a des milliers d'années de ça. Aujourd'hui, ce village attire des milliers de touristes nationaux (et sûrement aussi étrangers) à chaque année.
Bernal se trouve à environ 1h de route de Queretaro, au sud-est (donc vers la ville de México). Pour se rendre à Bernal, il fallait aller à la Centrale D'Autobus d'où nous étions arrivés la veille et prendre un autobus de la compagnie ''Flecha Amarilla'' (bus 2e classe) au coût de 30 pesos environ, qui allait nous amener jusqu'au village, mais en faisant préalablement des arrêts pour embarquer des gens durant le trajet. Même qu'un clown est monté dans l'autobus pour gonfler des ballons en forme d'animaux, compter des jokes et ramasser de l'argent...les Mexicains aiment beaucoup les clowns, soit dit en passant. On en voit partout, dans toutes les occasions/situations. J'en ai même vu un à l'université aujourd'hui...
Après une heure de clowneries et de chansons mexicaines, nous avons enfin aperçu la Pena de Bernal, au loin. Je dois vous avouer que j'ai fait le saut: je ne m'attendais vraiment pas à une pierre d'une telle grosseur! Pour juger par vous-même (quoique les photos ne rendent pas très bien les proportions), je vous annexe une photo.

Suite à venir!

mercredi 27 avril 2011

México avec ma tante (7-12 avril)

Oui, je sais, cela fait plus d'un mois que je n'ai pas écrit sur mon blog. À ma défense, je n'avais pas grand chose à raconter: depuis le Carnaval de Veracruz, je n'étais sortie qu'une fois du DF, et ce, pour visiter la famille de Pedro à Tehuacan pour le Festival International. Cependant, je dois avouer que mon mois d'avril a été des plus occupés. Du 7 au 12 avril, j'ai eu la visite de ma tante, qui voyageais pour la première fois au Mexique. J'étais très contente de la voir, d'autant plus que ça faisait 3 mois exactement que l'on ne s'était pas vues (et on se voit pas mal à tous les jours normalement)! Avant d'entamer le récit de mon voyage durant ma semaine de vacances avec Pedro, je vais commencer par vous présenter un bref résumé des visites que j'ai effectuées avec ma tante lors de son passage à México. :)

Le jeudi 7 avril, je suis allée la chercher à l'aéroport vers 20h le soir, fébrile et tout énervée à l'idée d'être avec ma tante à México...wow...je n'aurais jamais cru que ça l'arriverait un jour! La vie est pleine de surprises...;)
Vendredi le 8, nous avons entamé l'exploration de la ville: nous sommes allés prendre le déjeuner au zocalo de Coyoacan, puis nous sommes allées visiter la Casa Azul, que j'avais visitée lors de ma deuxième semaine au Mexique (voir un des posts antérieurs). Puis, nous avons pris le métro en direction du Bosque de Chapultepec, dans le quartier Polanco, histoire de visiter le Castillo de Chapultepec et, par la suite, le Museo Nacional de Antropologia. Ce n'est pas tout, après avoir mangé de bons tacos et bu une bonne michelada (bière piquante), nous nous sommes dirigées vers le Zocalo de la ville de México, afin de monter dans la Torre Latino, d'où on peut admirer la ville de nuit (très belle, soit dit en passant!). Puis nous sommes retournées chez nous en fin de soirée, exténuées d'autant de visites en une journée!

J'oubliais: ma tante demeurait chez moi durant son séjour, ce qui fait qu'elle a rencontré Ximena et sa fille Maite. Vu que ma tante ne parle pas espagnol (ou seulement quelques petits mots) et que Ximena ne parle pas français (ou seulement sait dire bonjour, merci), j'ai dû jouer à la traductrice-interprète constamment. Je vous avouerais que cela ne m'a pas déplu et que je trouvais l'exercice plutôt divertissant! Malgré le problème de langue, tout le monde s'est très bien entendu, ce qui ne m'a pas du tout surpris vu que les trois sont des anges! ;)

Le samedi, nous sommes sortis du DF afin de visiter Puebla, où ma tante aller rencontrer Ignacia, ma belle-soeur, pour la première fois. Encore une fois, j'ai dû jouer à l'interprète (en fait tous les jours), mais cette fois-ci pas tant que ça, compte tenu du fait que Ignacia se débrouille plutôt bien en français. Nous avons visité quelques églises (Puebla est la ville qui compte le plus d'églises au Mexique, si ma mémoire est bonne), promené dans le centre historique et visité le marché. Il faut dire que l'artisanat est très présent à Puebla, dont la spécialité est la ''talavera'', genre de céramique/porcelaine avec laquelle on fait des assiettes, des tasses, etc. et sur lesquels on peint des motifs. Ma tante en a profité pour magasiner, évidemment :).
Ce jour-là, il faisait terriblement chaud et j'ai eu la mauvaise idée de ne pas porter de chapeau, alors que le soleil me plombait sur la tête depuis le début de la journée. Résultat: petit coup de chaleur, j'ai dû rentrer à l'appartement d'Ignacia pour cause de malaise et de fatigue. Pendant qu'elles faisaient le tour en Turibus (le bus touristique qui amène les touristes aux quatre coins de la ville), j'en ai profité pour dormir, ce qui m'a fait le plus grand bien. Depuis ce temps, je n'oublie plus jamais mon chapeau!

Le dimanche, nous nous sommes rendues à Xochimilco, au sud de la ville de México, afin de faire une petite balade de 1h30 en embarcation. Vu que c'était dimanche, il y avait quand même pas mal d'ambiance sur le cours d'eau; on vendait des fleurs, des micheladas, des tacos, des mariachis jouaient des chansons traditionnelles...c'était on ne peut plus mexicain. D'ailleurs, nous avons payé un groupe de mariachis afin qu'il nous chante 2 chansons (120 pesos en tout, soit 9 $ canadiens). C'était superbe :)
Nous avons quitté Xochimilco pour revenir chez moi, où nous nous sommes reposées avant de repartir, cette fois-ci, au centre historique en métro, où nous allions voir le Ballet Folklorico de México au Palacio de Bellas Artes, un ballet magnifique, haut en couleurs, dans une salle de spectacle majestueuse. Ce fut une agréable soirée:).

Le lundi, nous nous sommes dirigées vers Teotihuacan, un endroit à ne surtout pas manquer lorsque l'on visite la ville de MÉxico. En effet, Teotihuacan se trouve à environ 1h00 de route de México DF, ce qui en fait une bonne option de visite. De plus, c'est un site grandiose: même si j'étais allée il y a deux ans, j'étais excitée à l'idée d'y retourner.
Une fois arrivées sur le site (au fait, avec ma carte étudiante de l'UNAM, j'ai pu passer gratuitement :D enfin, ma carte est utile!), nous nous sommes rendues au restaurant La Gruta, un restaurant carrément installé au fond d'une grotte, qui servait apparemment à des rituels religieux si je ne m'abuse. Le décors était très spécial, on était au frais (ça faisait du bien, avec la chaleur qu'il faisait!) et la nourriture était excellente (quoiqu'un peu chère). N'empêche, ça en valait la peine, juste pour avoir fait l'expérience de manger dans une grotte XD.
À Teotihuacan, nous avons grimpé les pyramides du Soleil (la plus gros et la plus épeurante à grimper, quoique pas si pire avec les cordes installées tout au long des escaliers) et de la Lune. Le site était magnifique, la température très agréable (quoique très chaud), et pas trop encombré de touristes, ce qui nous permettait de circuler fluidement dans toutes les parties du site. Seul hic: vu que les touristes se faisaient rare, les vendeurs se faisaient deux fois plus achalants et il était difficile de se défaire d'eux, ce qui était très dérangeant. Afin de les éviter au retour de la pyramide de la lune (qui est à 2km de l'entrée du site), nous avons décidé d'emprunter un chemin qui longe le site mais sur le côté, ce qui nous a permis de marcher tranquillement tout en pouvant admirer un paysage sublime, entre cactus et pyramides.
Le soir venu, une fois finalement rendues à mon appartement (il y avait beaucoup de trafic...), nous avons décidé d'aller manger dans le quartier Polanco, dans un bon restaurant italien recommandé par Ximena, pour célébrer mon anniversaire (avec un peu d'avance, oui). Se rendre au restaurant ne fut pas de tout repos (le chauffeur ne savait pas exactement où était le restaurant et il y avait beaucoup de trafic), mais une fois rendu, nous avons pu apprécier le décors et l'ambiance du restaurant (qui est apparemment très fréquenté par les européens qui habitent à México) ainsi que les pâtes fraîches.

Mardi le 12 avril au matin, je suis allée reconduire ma tante à l'aéroport, puisque son avion décollait à 13h00.Ce fut un court séjour au Mexique pour ma tante, certes, mais un séjour bien rempli de visites, de gens, de nourriture mexicaine et de paysages exotiques. Et j'en garde de bons souvenirs...

Une chance que j'avais dit que le résumé allait être bref...

Suite de mes vacances à venir!

mardi 22 mars 2011

5 petites règles de ''savoir-vivre'' au Mexique...

Cela fait plus de deux semaines que je n'ai pas écrit un article sur mon blog, pas par manque de temps et d'opportunités (quoiqu'un peu...), mais plus par manque de choses pertinentes et intéressantes à raconter.
Ce soir, j'ai décidé d'écrire un petit article sur un sujet que je voulais aborder depuis quelques temps, c-à-d les règles de savoir-vivre, ou si vous voulez de politesse à México (et par ailleurs au Mexique). Comme vous allez voir, les règles ne sont pas trop dépaysantes par rapport à celles du Québec, quoiqu'il faut y penser...

1. Si vous êtes dans l'autobus, en cours, au centre commercial, au restaurant ou dans tout autre lieu public ou privé, et que la personne à côté de vous ou proche de vous éternue, vous devez lui dire ''salud'' (santé), ce qui est l'équivalent de notre ''à vos/tes souhaits'' en français, vous l'aurez compris...

2. Si vous êtes la personne qui éternuez et que l'on vous dit ''salud'', vous devez répondre ''gracias'', car dans le cas contraire, vous paraîtriez un peu grossier...ou ignorant des bonnes manières.

3. Si, au restaurant, vous passez à côté de gens attablés, un bon réflexe à prendre est de lancer, en passant, un ''buen provecho'' (bon appétit), et ce, que vous connaissiez ou non les personnes en question. D'ailleurs, si vous êtes vous-même attablés, vous risquez de vous le faire dire (si les gens sont courtois du moins).

4. Lorsque vous rencontrez un ami ou une connaissance lors d'une fête, à l'école ou dans toute autre occasion, la salutation se fera généralement par une bise, mais seulement sur la joue droite, et non sur les deux joues comme on le fait à Québec ou en Espagne par exemple. En ce qui me concerne, j'avais toujours tendance au début à vouloir faire la bise ''au complet'', ce qui créait un certain petit malaise...enfin, les gens comprennent!

5. Quand on vous présente quelqu'un, en plus de lui faire la bise, vous devez dire ''mucho gusto'', ce qui serait à peu près l'équivalent du ''enchanté'' en français. Quand vous quittez la personne, il est aussi bien de relancer un ''mucho gusto'', histoire de montrer que vous avez été enchanté de faire sa connaissance.

Ces cinq conseils peuvent paraître futiles certes, mais ils demeurent essentiels si vous voulez faire bonne impression au Mexique !!

Sur ce, hasta luego!

mercredi 9 mars 2011

Carnaval de Veracruz (suite)!

Une fois la rue dégagée et la police passée, est apparu le premier char allégorique, accompagné de danseuses très peu vêtues, dans le genre du Carnaval de Rio, et de musique rythmée des Caraïbes. Bien que le vent ait tourné juste avant le défilé (c'était très venteux et plutôt frais, ce à quoi nous ne nous attendions pas du tout), cela ne nous a pas empêché d'apprécier le défilé, où s'enchaînaient des dizaines et des dizaines de chars allégoriques illuminés, accompagnés de danseurs de toute sorte et de majorettes. Chaque char allégorique possédait des immenses caisses de son et faisait jouer une chanson différente, allant du vieux pop genre ''vengaboys'', pour ceux qui connaissent, au reggaeton et à la musique cubaine. Inutile de vous dire que le goût de danser ne nous a pas quitté de la soirée!
Le défilé a été plutôt long et en raison de l'heure, mais surtout de notre immense faim (nous n'avions pas eu de vrai repas depuis midi et il était près de 11h), nous avons pris la décision de quitter un peu avant la fin. Pour sortir du défilé, nous n'avions d'autre choix que de descendre les estrades et emprunter la rue du défilé (où se trouvait déjà beaucoup de monde qui n'avait pas trouvé de place dans les estrades, où qui voulaient danser), où nous devions nous rapprocher le plus possible des clôtures afin d'éviter les chars allégoriques et danseurs qui passaient. Après avoir longé cette rue durant 10 minutes, nous avons finalement pu nous frayer un chemin à l'extérieur de la foule et rentrer à l'hôtel avec une idée en tête: manger. Une fois tout le monde douché et changé (nous étions 9 la deuxième nuit...3 amis d'une personne du groupe s'étaient ajoutés), il était déjà près de minuit et demi et nous mourions totalement de faim. Dans les rues, l'ambiance était à la fête: il y avait des gens partout, bière à la main et de la musique à tue tête. À notre grand soulagement, les restaurants étaient loin d'être fermés: ils étaient pleins. Nous avons fini par trouver une taqueria capable de nous accueillir tous et nous avons commandé des tacos al pastor. Malheureusement, les tacos étaient chers (et pas les plus géniaux du monde) et le service très ordinaire, mais nous étions tellement affamés et fatigués de marcher que nous avons décidé de rester. Après le repas, il était déjà près de 1h30 du matin. Alors que la plupart des membres de notre groupe voulaient aller prendre une bière dans un bar, Maja, qui ne se sentait pas bien en raison d'un rhume, voulait rentrer à l'hôtel pour dormir. Puisque j'étais moi-même fatiguée et n'ayant pas trop le coeur à déambuler dans cette débauche carnavalesque (qui d'ailleurs me faisait penser à la Saint-Jean Baptiste à Québec le 23 juin sur les plaines), j'ai décidé de l'accompagner et de rentrer me coucher moi aussi. Une fois rentrées à l'hôtel, je vous dirais que je ne serais pas retournée dehors toute seule: les gens dans la rue étaient souls et les hommes, très entreprenants, nous sifflaient et nous disaient des trucs genre ''hola guapa'' ou 'hey baby'', ce qui n'est pas très agréable dans le contexte.

Vers 4h30 du matin, le reste du groupe est revenu à l'hôtel. Encore à cette heure, la fête battait son plein à l'extérieur. Heureusement, j'ai réussi à me rendormir sans peine, et ce, malgré le fait que nous étions 4 filles dans le lit triple (ce qui est un peu trop selon moi...). Au fait, nous étions tellement que un gars (un allemand) a dû dormir par terre faute de place. Ça vous donne une idée...enfin.

Le lendemain, le temps avait changé comparativement aux deux autres journées: c'était un peu frisquet, nuageux et très venteux. Déçus mais réalistes, nous avons abandonné l'idée d'aller faire de la plage et nous avons opté pour l'aquarium de Veracruz, dont on avait entendu parler comme étant le plus grand aquarium de l'Amérique latine. Cependant, lorsque nous sommes arrivés là-bas, nous avons réalisé que l'aquarium faisaient partie intégralement d'un centre commercial, ce qui nous a un peu refroidie. Fatigués de notre fin de semaine, nous sommes finalement atterris sur la terrasse d'un bar près de la plage (très, très laide et bondée, soit dit en passant), afin de boire, dans mon cas, une bonne michelada cubana (bière piquante, miam!). Juste à côté de la plage venait de se dérouler un deuxième défilé, dans le jour cette fois-ci. Lorsque nous sommes passés dans la rue du défilé, les gens y étaient encore pour la plupart, éméchés et dansant sur la musique qui jouait à tue tête, en plein milieu de la rue. L'ambiance à ce moment-là était des plus bizarres et inconfortables, mais je ne saurais pas dire pourquoi exactement. En fait, les gens étaient peut être trop intenses pour un dimanche après-midi...enfin. Et le pire, c'est que je me suis même fait approché par un mexicain et ses deux amies filles, pour prendre une photo. Au départ, je pensais qu'ils voulaient que je prenne une photo d'eux, mais non, ils voulaient que je me fasse prendre en photo avec le gars!!! Là, c'était franchement exagéré (je veux bien croire que des blondes aux yeux bleus, ils en voient pas souvent, mais là! Franchement! Je suis pas une attraction du Carnaval tout de même!) et vu mon état de fatigue et de légère mauvaise humeur, j'ai laissé de côté la politesse et ait catégoriquement (et sèchement) dit non puis suis partie rapidement rejoindre les autres, qui se trouvaient un peu à l'avant.

Vers 17h, nous avons pris le chemin de la centrale d'autobus de Veracruz, d'où notre autobus partait à 18h30 pour México D.F. Le trajet du retour a été plus long que l'allez (soit plus de 6h) en raison du trafic à divers endroits sur la route, notamment aux postes de péage. Finalement, nous sommes arrivés à la TAPO vers 1h00 du matin, où nous nous sommes dépêchés à rejoindre la billeterie de taxi seguro (taxi sécuritaire) afin de rendre chez nous. Alors que Maja, Luc et Francisco sont partis chacun de leur côté, Yvonne, Aurore et moi, qui habitons tout près les unes des autres, avons partagé un taxi pour 115 pesos (relativement cher car tarif de nuit, mais bon, pas le choix, car le quartier autour de la TAPO n'est pas trop recommandable, surtout la nuit). C'est finalement vers 1h30-45 du matin que je suis arrivée à ma chambre, exténuée du voyage et du transport, mais surtout, soulagée de pouvoir dormir seule dans mon lit.

Mes impressions du Carnaval de Veracruz: je suis contente de l'avoir vu et d'avoir pu découvrir une nouvelle ville. Toutefois, je n'ai pas aimé l'ambiance générale de la ville, surtout le samedi soir et le dimanche, car c'était un peu ''trop''. Je dirais que j'ai beaucoup plus apprécié la première moitié du voyage, qui a été somme toute plus agréable. Et je le redis, on ne va pas à Veracruz pour la plage ou pour voir la mer, qui est plutôt terne à cet endroit. Ce que je retiens le plus de Veracruz, c'est la musique que l'on trouve à chaque coin de rue, et le goût de danser qui nous prend à chaque pas que l'on fait dans ses rues coloniales et quand même charmantes.

Carnaval de Veracruz!

C'est à Veracruz que j'ai passé la dernière fin de semaine, accompagnée de Maja, Luc, Aurore, Yvonne et Francisco. Pourquoi Veracruz? Sûrement pas pour ses plages ou pour voir l'océan, (je vous expliquerai plus tard...) non: pour un événement annuel bien spécial: le Carnaval de Veracruz, connu et réputé comme étant le carnaval de Rio du Mexique (en plus petit je suis certaine à 10000 %). Ne voulant surtout pas manquer un événement de ce genre tout en ayant l'occasion de visiter une ville encore inconnue, j'ai pratiquement tout de suite accepté de faire partie de l'aventure. C'est ainsi que je me suis levée de très bonne heure (encore une fois!) vendredi matin afin de me rendre à la centrale d'autobus TAPO, d'où se faisait le départ, à 7h00. Vu l'heure, les bagages et la distance à parcourir pour se rendre à la TAPO (j'habite au sud de la ville, la TAPO se trouve à l'est, assez près de l'aéroport), nous avons opté une fois de plus pour le taxi, qui nous y a amené en 15-20 minutes environ.
Pour se rendre dans la ville de Veracruz (dans l'État de Veracruz) depuis le D.F., il faut compter minimum 5 heures. Nous avons voyagé avec ADO, une compagnie d'autobus première classe que je connaissais déjà assez bien pour l'avoir pris à plusieurs reprises pour aller à Puebla et Tehuacan. Au Mexique, on peut se permettre la première classe: le trajet México-Veracruz allez-retour, pour plus de 10 heures d'autobus, nous a coûté environ 70 dollars canadien par personne, ce qui n'est pratiquement rien comparativement aux tarifs d'Orléans express au Québec, on est d'accord...;)

Après environ 5 heures de route de somnolence intense et de films plates (pour faire changement), nous sommes enfin arrivés à Veracruz. Le choc thermique nous a quelque peu atteint lorsque nous sommes sortis de la gare d'autobus: il devait faire 30 degrés en plus de l'humidité, ce qui était très, très chaud! Afin de se rendre à l'hotel qui était situé au centre, nous avons pris un bus en direction du zocalo. Après plusieurs minutes de marche et de recherche (le plan que nous avions n'indiquait pas le bon emplacement pour l'hotel apparemment), nous sommes finalement arrivés à l'hotel ''La sirena'', notre hébergement pour les deux prochaines nuits. En ce qui concerne la chambre, celle-ci comprenait un lit triple, un lit double et un lit simple, ce qui était parfait puisque nous étions 6 personnes. La chambre était moyennement grande, nous avions un balcon et l'air climatisé (indispensable!), ce qui était plutôt bien.
Une fois changés (à Veracruz, on s'habille très légèrement, sinon on ne survit pas! haha), nous sommes allés manger sur une terrasse située au zocalo de Veracruz. Puis, par la suite, nous en avons profité pour visiter la partie historique de Veracruz et le port. Vous excuserez ma déformation professionnelle, mais je ne peux m'empêcher de vous donner quelques petites informations à propos de cette ville: Veracruz, de son nom ''ancien''  Villa Rica de la Vera Cruz, est, si je ne m'abuse, la plus ancienne ville du Mexique, puisque Hernan Cortés lui-même y a accosté en 1519, date de ''découverte'' du Mexique. À l'époque de la colonie, Veracruz était le port officiel qui marchandait avec le reste de l'Amérique latine (encore colonies). Aujourd'hui, Veracruz est d'ailleurs le port (commercial) le plus important du Mexique. En sachant cette information, il n'est pas surprenant de voir des cargos, bateaux de pêche et containers, ce qui, malheureusement, gâche la vue sur l'océan. Veracruz, comme toute ville côtière, compte une plage principale, hélas terne et plutôt mal entretenue. Bref, on ne va pas à Veracruz pour profiter de la plage!
Lors de notre promenade près du port, nous en avons profité, les filles, pour nous acheter des masques (à moins de 50 pesos chacun) afin de participer un tant soit peu au carnaval. Nous les avons d'ailleurs portés au cours de la soirée, lorsque nous sommes sortis prendre un verre. Même si la grosse journée du carnaval était le samedi soir, déjà le vendredi soir, il y avait une bonne ambiance dans la ville: les terrasses étaient pleines et des musiciens et mariachis jouaient de la musique un peu partout. Avec la température et la compagnie, c'était vraiment très agréable! Vu que nous étions tous fatigués de notre journée, nous sommes retournés à l'hôtel relativement ''tôt'', soit vers 1h30.

Le samedi, il faisait aussi chaud que la veille, mais l'ambiance dans la ville était plus survolté: c'était le grand jour du carnaval, le jour du défilé, jour (ou plutôt nuit) où tout le monde allait sortir dans les rues faire la fête. Déjà depuis 9h00, la musique retentissait partout dans la ville: des musiciens qui jouaient de la musique traditionnelle de Veracruz, de la musique cubaine, du reggaeton à fond la caisse...il y avait une chanson différente à chaque coin de rue! Décidément, à Veracruz, pas besoin d'amener son mp3 ou ipod: la ville respire la musique, ce qui est vraiment très agréable en soi, sauf peut-être quand vous voulez dormir...enfin.
Samedi après-midi, Maja, Yvonne et moi en avons profité pour aller magasiner dans les différents marchés d'artisanats et boutiques du centre de Veracruz. Vous vous imaginez que nous ne sommes pas repartis les mains vides! Pour ma part, j'ai fait l'acquisition d'une robe, de t-shirts officiels du carnaval, de sandales, d'un porte-clé et d'une bourse en noix de coco pour mettre ma monnaie. Puis, à 5h, nous avons pris la direction du défilé, car on (les employés de l'hôtel) nous avait dit que celui-ci allait commencer vers 6h00. Ne voulant surtout pas le rater, nous avons décidé d'arriver un peu en avance, histoire aussi de se trouver un emplacement dans les estrades. Sur place, il y avait déjà pas mal de monde, quoique c'était loin d'être encore plein. Le défilé avait lieu sur une des rues principales de Veracruz, qui longe la côte. Sur quelques kilomètres, des estrades étaient disposés pour les nombreux ''carnavaleux'', dont la majorité portait un masque, une perruque ou un déguisement quelconque. Ajouté à cela les nombreux vendeurs ambulants de barbe à papa, de chips et bières ainsi que la musique en plein air, l'ambiance était définitivement à la fête.
Pour pouvoir assister au défilé depuis les estrades (donc pour pouvoir être assis ''confortablement), il faut payer un prix se situant entre 35 et 50 pesos par personne, ce qui demeure raisonnable. Pour notre part, il nous en a coûté 45 pesos chacun pour l'emplacement choisi.
Une fois installés dans les estrades, il était environ 6h30, et le défilé n'était toujours commencé. 7h30, 8h00....toujours pas de défilé. Il a fallu attendre à 9h pour que le cortège de police en quatre roues et en voiture, ainsi que la police antiémeute, ouvre la voie au défilé tout en tassant les centaines de personnes qui marchaient encore dans la rue. Cette ''démonstration'' de la police était assez drôle, car plusieurs personnes dans les estrades, quelques peu éméchées déjà par la bière je suppose, criait des noms à la police, dans le genre: ''corruptos! (corrompus!)'' ou ''perros''! Assez comique...

Suite à venir!

mardi 22 février 2011

Michoacan, Michoacan...

Dimanche dernier, nous avons quitté le D.F. pour l'espace d'une journée (juste assez pour que mes allergies dues à la pollution partent momentanément) afin de nous rendre dans l'État de Michoacan (côte ouest), où l'on peut admirer, dans un sanctuaire, les papillons monarques qui émigrent du Canada tous les hivers.

Cette journée passée à Michoacan a été des plus éprouvantes, et vous allez comprendre pourquoi en lisant mon post...

À 5h30 du matin, je me suis péniblement levée et préparée pour notre journée ''d'expédition''. À 6h15, je devais être à l'entrée de mon complexe afin d'y rejoindre Maja, qui venait me prendre en taxi.Le point de rencontre du groupe (nous étions environ 50 personnes je crois, réparties sur 2 autobus) se trouvait au Metro Viveros/Derechos Humanos, soit la station de métro juste après la mienne. Cependant, nous avons préféré le taxi au métro, puisque le dimanche, le métro ouvre à 7h00 (au lieu de 5h) et aussi parce que je n'aime pas particulièrement me promener dehors lorsqu'il fait noir....enfin.

Arrivées au point de rencontre, nous avons attendu les autres, soit Luc, Becky (Californie) et Esther (Hollande). Nous avons aussi rencontré d'autres étudiants étrangers de la UNAM, soit des Français et des Colombiens.
Vers 7h00, nous avons pu entrer dans l'autobus no 1 (il y a deux autobus comme je le disais). Dans l'autobus, il y avait des gens de tous âges: des étudiants, des familles avec enfants en bas âge et même des bébés, des couples, des personnes dans la quarantaine et cinquantaine...De ce que j'ai vu, la plupart des gens étaient mexicains.
Puis, le guide/organisateur est monté dans notre autobus afin de nous expliquer le déroulement du voyage. À ce moment-là, j'ai su que le sanctuaire des monarques était situé non à 3h de route comme je le croyais au départ, mais bien 4-5h de route, ce qui nous faisait au moins 8h d'autobus dans la même journée. Mais bon, il fallait prendre notre mal en patience si on voulait voir les papillons...

Le premier 2/3 du trajet s'est bien déroulé. J'étais assise avec Maja, avec qui j'ai parlé une bonne partie du voyage. En plus, cette fois-ci le film était bon alors nous avons pu passer le temps plus rapidement. Puis, vers 11h, soit 3h30 après notre départ, l'autobus s'est arrêté sur le bord de la route, en plein état de Michoacan. On se demandait pourquoi le chauffeur avait décidé d'arrêter à cet endroit, car il n'y avait pratiquement rien dans les alentours (c'était la campagne) et nous avions déjà fait une pause 2h avant. 15 minutes plus tard, l'autobus était toujours immobilisé et la température commençait sérieusement à monter à l'intérieur (il faisait 28 degrés alors qu'au départ il faisait 17 degrés). Puis, le guide est monté dans l'autobus pour nous annoncer que le véhicule expérimentait un bris mécanique, soit que la circulation d'air ne se faisait plus et que le moteur pouvait potentiellement chauffer. Le chauffeur essayait de régler le problème, mais on n'avait aucune idée du moment où on pourrait partir. Le guide a donc proposé que le 2e autobus (qui était aussi immobilisé derrière nous) parte reconduire les gens au sanctuaire, qui se trouvait à 1h de route pour ensuite revenir pour nous. Si vous faites le calcul, vous comprenez que le temps d'attente, à procéder ainsi, aurait été de 2h, plus 1h de route par la suite. C'était beaucoup trop long, il faisait chaud et nous avions faim. Pour ma part, je n'avais pas déjeuné et j'avais amené 1 banane et deux barres tendres, que j'avais déjà englouties au début du trajet. Vu que nous ne savions pas combien de temps nous allions attendre, Luc et moi sommes descendus de l'autobus (comme la plupart des gens d'ailleurs) et avons entrepris de trouver un dépanneur dans les alentours. Heureusement pour nous, il y en avait un de l'autre côté de la route, et nous avons donc pu acheter des chips et un sandwich à la crème glacée (vu que c'était un petit dépanneur, on ne trouvait pas grand chose de santé...) afin de se contenter.
Puis, le guide, voyant les gens s'impatienter, a fait arrêter quelques peseros (volkswagen westfalia qui agit à titre de bus locaux) et a demandé à tout le monde du premier autobus de monter dans ces ''autobus'' afin de nous rendre au sanctuaire. Ainsi, nous sommes montés les 5, ainsi que 6 autres personnes, dans le volkswagen. Il faisait chaud, nous étions coincés et le trajet était d'une bonne trentaine de minutes. La route était souvent en pente (vu que nous montions dans la montagne), et le véhicule, plutôt vieux, semblait avoir de la difficulté à monter. Même que, à deux reprises, le chauffeur a du faire marche-arrière afin de prendre un élan pour réussir à monter la côte...rassurant.

Nous sommes finalement arrivés au sanctuaire des papillons monarques vers 13h, soit avec plus d'une heure de retard. Avant d'aller voir les papillons, nous sommes allés manger dans l'un des nombreux petits restaurants typiques qui se trouvaient à l'entrée du sanctuaire. Pour ma part, je me sentais mal et j'avais tellement pas beaucoup mangé que je n'avais plus le goût de manger, donc je n'ai pu avaler qu'un peu de riz avec des tortillas et j'ai bu beaucoup d'eau. Par chance, par la suite je me sentais mieux (quoique pas ''top shape'' pour mon manque de sommeil et de nourriture). Je dis bien par chance, car pour pouvoir admirer les papillons, nous devions faire une ascension dans la forêt pendant plus de 30 minutes (ça nous ne le savions pas avant...). Une chance que j'avais mis des souliers confortables...

L'ascension a été assez pénible, mais une fois arrivés au lieu que l'on appelle le sanctuaire, nous avons vite oublié notre fatigue pour laisser place à l'étonnement et à l'admiration: il devait y avoir des centaines, voire même des milliers de papillons monarques qui volaient sous nos yeux, au-dessus de nos têtes et qui se posaient dans les arbustes et dans les arbres. Je n'avais évidemment jamais vu autant de papillons monarques en même temps, et ce, bien que ceux-ci proviennent du Canada!
Nous essayions tant bien que mal de prendre des photos, ce qui n'était pas chose facile en raison de leur déplacement rapide. Ainsi, j'ai opté pour la vidéo, qui rend un peu mieux l'état réel de la situation.
Une vingtaine de minutes plus tard, il nous fallait redescendre afin de rejoindre le groupe près de l'autobus. Il faut dire qu'avec le temps perdu en raison du problème mécanique, nous avions moins de temps pour se promener et voir les papillons...
En redescendant, j'ai repéré un endroit sur le bord du sentier où plusieurs papillons monarques allaient se poser sur des fleurs afin de butiner, ce qui me permettait de prendre des photos de proche. D'ailleurs, c'est à cet endroit que j'ai pris mes meilleures photos, dont une qui, selon moi, serait digne d'une carte postale! J'étais assez fière de moi je dois dire :).

Tout en redescendant vers l'autobus, nous sommes passé dans un marché d'artisanat où on pouvait acheter toutes sortes de choses. Pour ma part, j'ai acheté (et négocié bien sûr) un t-shirt souvenir du sanctuaire des monarques ainsi que 2 linges fait à la main où l'on avait brodé un papillon monarque (l'attraction du coin, bien sûr). Le tout m'a coûté 100 pesos, soit 8 dollars canadiens, ce qui selon moi est très raisonnable. Je n'ai malheureusement pas pu davantage magasiner vu que nous étions plutôt pressés de rejoindre le groupe.

Une fois tout le monde réuni, le guide nous a expliqué que notre autobus n'était toujours pas réparée et qu'il fallait monter tous dans le même autobus afin de se rendre à notre deuxième et dernière activité, soit aller voir une cascade (Salto) qui se trouvait dans le coin. Évidemment, il n'y avait pas de siège pour tout le monde et plusieurs personnes ont dû rester debout pendant une quinzaine de minutes, soit jusqu'à ce que l'on soit arrivés à destination.
Pour aller à la cascade en question, il fallait payer un surplus, soit 10 pesos (80 cents), qui n'était pas compris dans le prix du voyage. Le guide nous a averti que pour se rendre à la cascade, l'on devait marché dans un sentier et ensuite descendre la falaise, ce qui nous prendrait 30 minutes environ. La première moitié du chemin était plutôt facile, mais lorsque nous sommes arrivés à la falaise, nous nous sommes rendus compte qu'il nous faudrait emprunter une pente très, mais très à pic, et ce durant une quinzaine de minutes. La descente était difficile (attendez de voir la montée...) et il fallait faire attention où l'on mettait les pieds. Bref, ce n'était vraiment pas de tout repos!
Puis, nous avons finalement aperçu le fameux Salto (cascades), non sans une certaine déception (pour ma part). Le paysage était très beau, la cascade était belle, mais plutôt petite. Moi qui s'attendait à voir quelque chose de vraiment époustouflant...j'étais un peu déçue, surtout compte tenu des efforts que l'on devait mettre pour atteindre la cascade (et pour remonter ensuite!!). Nous sommes restés une quinzaine de minutes près de la cascade à prendre plusieurs photos, puis nous avons entamés notre montée, qui était encore plus difficile que la montée du sanctuaire car plus à pic. C'est avec soulagement et essoufflés à l'extrême que nous avons atteint le sommet, où il ne nous restait plus qu'à traverser un boisée afin de nous rendre à l'entrée du parc.
À notre arrivée, le premier autobus n'était toujours pas là et le soleil commençait à descendre, il était environ 6h30. Le guide nous a expliqué qu'un autre autobus était parti du DF plus tôt dans la journée pour venir nous chercher, mais qu'il n'était pas capable de communiquer avec le chauffeur en raison d'un manque de réseau...Ainsi, vu qu'il commençait à faire noir et que l'on se trouvait en plein milieu de nulle part, le guide nous a fait signe de tous monter dans l'autobus afin de nous rendre au premier village rencontré, où l'on pourrait manger et attendre l'autobus.
Le trajet jusqu'au village a duré une bonne vingtaine de minutes, période durant laquelle nous avons dû, les 5, faire le trajet debout, et ce malgré notre fatiguée et nos maux de pieds/jambes (je vous confirme que debout dans un autobus voyageur, c'est vraiment pas le top).
Puis, nous avons finalement atteint le village (ou ville, je ne sais pas trop) en question. Il était 7h30 et il faisait noir. Le guide nous a dit que l'autobus arriverait dans une heure et que nous avions le temps de trouver un endroit pour manger. Ainsi, les 5 ainsi que plusieurs autres personnes, nous sommes descendus de l'autobus et avons entrepris de trouver un restaurant ou une taqueria. Je vais vous avouer que je n'ai pas du tout aimé mon heure passée dans ce village de Michoacan. Pourquoi? De un, il faisait noir. De deux, nous étions 5 étrangers (nous aurions préféré aller manger en groupe, mais tous les autres ont décidé, stupidement selon moi, de se séparer afin de chercher individuellement un endroit) à déambuler dans une ville dont nous ne connaissions même pas le nom. De trois, nous nous trouvions dans l'État de Michoacan, un état malheureusement réputé comme étant un état de narcotrafiquant...
et de quatre: sur la rue principale près du zocalo, plusieurs voitures genre 4x4 ou voiture sport passaient l'une après l'autre, la musique ''boum boum'' au fond et des lumières bleues flash posées sur le devant ou en-dessous des voitures. Bref, ça avait tout l'air de gangster ou narcos qui faisaient ''leur tournée''...

Étant plutôt inconfortable dans la situation, nous avons entrepris de marcher rapidement (mais sûrement) et de trouver un endroit où l'on pourrait manger. Les restaurants semblaient tous fermés, mais nous avons déniché, juste à côté du zocalo, un stand où une dame vendait des hot cakes et des frites. Puisque nous ne voulions pas nous aventurer trop loin et que nous avions faim, nous avons tout de suite pris cette option.
Pendant que nous mangions (debout devant le stand, c'est-à-dire dehors), un monsieur bizarre s'est approché de nous et à commencer à nous parler et à nous demander si nous étions des aborigènes d'Australie (ok....!!!). Vu qu'il avait l'air saoul, que nous ne le connaissions pas et que nous trouvions que la ville était des plus louches, nous lui avons fait comprendre que ''nous ne comprenions pas l'espagnol'' et il a fini par s'en aller, un peu dérangé par le fait que nous lui avions tourné le dos.
Puis, nous avons rapidement regagné la rue où se trouvait le 2e autobus. C'est avec soulagement que quelques minutes plus tard, nous avons pu monter dans l'autobus provenant du DF qui venait tout juste d'arriver. À 8h30, nous sommes donc repartis vers México. Le trajet a été nettement plus rapide que celui du matin, car nous sommes entrés dans le DF à 11h30, soit 3h plus tard (il faut dire que j'ai dormi la moitié du trajet aussi...nous étions tous exténués). Une demie heure plus tard (il est grand le DF...), nous sommes arrivés à destination, soit au metro Viveros. De là, j'ai pris un taxi avec Maja afin de regagner ma chambre. Je suis finalement arrivée dans ma chambre à 12h30, complètement exténuée et lasse du voyage que je venais de faire. Mais surtout, je me suis promise une chose: ne plus jamais faire de voyage organisé au Mexique...

dimanche 13 février 2011

Taxco, ville de l'argent!

Cela faisait quelque temps que j'avais envie de découvrir la ville de Taxco (dans l'État de Guerrero, tout comme Acapulco), dont j'avais entendu parler pour sa beauté et son charme colonial ainsi que sa spécialité: l'argent (le matériau). C'est finalement hier, soit samedi, que je suis partie en direction de Taxco, accompagnée de 4 étudiants en échange de l'UNAM: Luc, Maja, Yvonne et Aurore, provenant de Québec, Norvège, Hollande et France.
Le départ en autobus se faisait de la gare Taxquena (la même gare que lorsque je suis allée à Acapulco), soit la gare située au sud de la ville de México, à 7h10 du matin. Afin d'arrivée à la gare avec un peu d'avance, je me suis levée, de peine et misère, à 5h20 du matin. C'est qu'à 6h, je devais me rendre devant l'entrée de mon complexe, où Aurore et Yvonne venaient me retrouver (elles habitent à 5 min à pied), afin qu'on attendre Maja, qui devait passer nous prendre en taxi à la même heure. Quand je suis sortie dehors, il faisait encore noire et sur le terrain de mon complexe, j'ai même aperçu un petit groupe de personnes qui semblaient revenir d'un bar ou d'une fête: ils avaient tous une bière à la main.

À peine deux minutes après mon arrivée à l'entrée du complexe, Aurore et Yvonne sont arrivées, puis, pratiquement simultanément est arrivée Maja, qui s'était chargée d'appeler un taxi (elle habite plus loin). Le trajet, puisque en ligne droite et sans trafic, a été plutôt court et nous sommes arrivées à la gare plus tôt que nous ne l'aurions imaginé. À 6h15, nous y étions. De son côté, Luc devait venir nous rejoindre à 6h30, son appartement étant situé plutôt proche de la gare d'autobus.

Puis, vers 7h05, nous avons finalement pu entrer dans l'autobus, non sans un légère frousse. Voyez-vous, c'est qu'avant d'entrer dans l'autobus, chaque passager doit passer un poste de contrôle (on se fait même fouiller) où il doit montrer son billet ainsi qu'une carte d'identité, sinon il ne peut monter dans l'autobus. Le problème, c'est que l'un d'entre nous (pas moi...) n'avait sur lui qu'une seule carte, sans photo et dans une  langue incompréhensible pour un Mexicain moyen (le hollandais...). Finalement, vu que le nom sur le billet d'autobus et la carte d'identité concordait, il n'y a eu aucun problème (oufff!).

Le trajet entre México et Taxco était d'une durée approximative de 2h30, soit la distance Québec-Montréal. Vu que nous n'avions pas énormément dormi et que le film était des plus plates (un cartoon, encore une fois...), nous avons tous somnolé durant une bonne partie du trajet. C'est finalement vers 9h45 que nous avons aperçu, émerveillés, les premiers paysages de la ville, qui est carrément bâtie dans la montagne et entièrement constituée de maisons et bâtiments blancs. Ça y est, nous étions arrivés à Taxco, la fameuse ville de l'argent.

Une fois descendus de l'autobus à la gare, nous avions une dizaine de minutes à pied à faire afin de nous rendre au zocalo, le centre de la ville. À Taxco, les rues sont pavées en pierre (comme le vieux Québec), toujours en pente (parfois très, très inclinée) et tellement étroites que seule une voiture peut y passer en même temps. D'ailleurs, lorsqu'un taxi coccinelle (soit dit en passant, de couleur blanc, comme tout le reste de la ville) passait, nous devions carrément nous coller aux murs des édifices afin de ne pas nous faire frapper. Heureusement, la configuration de la ville fait en sorte que les voitures ne peuvent pas rouler vite...

Arrivés au zocalo, nous avons aperçu la magnifique église de Santa Prisca, ainsi que les divers marchés de l'argent, la ''plata'' comme on dit ici. Malgré notre grand enthousiasme à l'idée de découvrir la ville, notre estomac nous a plutôt incité à chercher un endroit où prendre le déjeuner. Alors que l'on commençait à peine à chercher, un monsieur s'est approché de nous et nous a expliqué qu'il était guide certifié de la ville (une carte de l'office du tourisme de la ville pendait à son cou) et qu'il pouvait nous conduire au marché de la plata, soit au marché où on pouvait se procurer des bijoux en argent. Puisqu'on lui a dit que nous voulions d'abord manger, il nous a proposé de nous amener à un restaurant situé à quelques pas de là, où on pouvait manger un bon déjeuner économique. Dans le restaurant, le guide nous a conduit à la terrasse, où nous avions une vue époustouflante sur la ville et les montagnes, ainsi que sur l'église, étant situés à côté du zocalo. Vraiment, nous ne regrettions pas de nous être laissés guider par ce monsieur, vêtu soit dit en passant d'un t-shirt du Canada (il connaissait Québec et il parlait un peu français en plus).
Une fois installés sur la terrasse du restaurant, nous avons pris quelques photos et commandé notre déjeuner. Pour ma part, j'ai mangé des bon hot cakes (genre de crêpes mais plus épaisses et plus petites) avec de la cajeta (genre de sauce caramélisée) ainsi qu'un bon verre de jus d'orange naturel. Une fois rassasiés, nous avons pris la direction du zocalo, où le monsieur nous attendait pour nous amener au marché de l'argent, qui se trouvait juste à côté. Avant d'entrer, le monsieur, qui avait d'ailleurs un kiosque dans le marché (on comprend son intérêt de nous y amener...), nous a posé un collant sur notre gilet nous donnant supposément un rabais de 30% sur tous les produits vendus dans le marché. Pendant au moins une bonne heure, nous avons fait le tour des kiosques, comparé les prix et tenté de négocier (le truc, c'est de ne pas avoir trop l'air intéressé et de faire comme si on allait voir ailleurs, et à ce moment là ils baissent le prix). Pour ma part, j'ai acheté deux bracelets en argent garnis de pierre, un à 200 pesos (environ 16$ canadien) et l'autre à 210 pesos (17$ canadiens). Côté rapport ''beauté-qualité-prix'', c'est le mieux que j'ai pu trouvé, les autres bracelets se situant autour de 40$ canadiens en montant.

Une fois nos achats effectués (nous sommes tous repartis avec quelque chose), le même monsieur nous a référé à un guide qui pourrait nous faire faire le tour de l'Église de Santa Prisca. Vu qu'il y avait une messe, nous n'avons pas pu faire le tour librement, mais nous avons tout de même eu la chance d'entrer dans l'église, de prendre des photos et de s'asseoir dans la chapelle de l'un des bas-côtés. De ce que je me rappelle, l'église date des années 1750 et a été construite en 7 ans environ. Au début et jusqu'à la moitié du siècle peut-être, la ségrégation raciale existait et les indigènes ne pouvaient pas assister à la même messe que les criollos (créoles, c-à-d les descendants espagnols). D'ailleurs, une chapelle dans l'un des bas-côté de l'église avec été spécialement bâtie pour eux. Ainsi, les indigènes qui voulaient se rendre à la messe devait traverser l'église rapidement afin de se rendre dans la section qui leur était autorisée. Non seulement ils ne pouvaient pas s'asseoir au même endroit, mais ils n'assistaient pas à la même célébration. Heureusement aujourd'hui, cette ségrégation n'existe plus...
Ce que nous avons su également, c'est que le nom ''Taxco'' est un dérivé d'un mot nahuatl qui veut dire : ''el lugar donde se juega la pelota-le lieu où on joue à la balle''. La pelota, c'est un jeu auquel les indigènes jouaient en équipe. En gros, ça ressemble un peu au soccer, sauf que les joueurs ne peuvent toucher à la balle (qui souvent était une pierre...) qu'avec leur hanche ou leur bras, et ils doivent passer la pelota dans un petit cercle situé sur le côté du terrain. L'équipe gagnante recevait l'immense honneur de se faire sacrifier (oui oui, tuer) pour un dieu (de la pluie, du soleil, etc.). Je dis bien ''honneur'', car dans leur mentalité, être sacrifié voulait dire : passer à un stade, un niveau supérieur de la vie...Enfin, chaque civilisation n'a pas la même relation avec la mort.

Côté esthétique, l'église est d'architecture baroque et rococo. Les divers autels que l'on retrouve dans l'église sont immenses, riches en sculptures et recouverts de dorures. Comme toutes les églises mexicaines que j'ai eu la chance de visiter, elle est simplement magnifique et impressionnante. Rien à voir avec les églises au Québec (quoique plusieurs valent la peine d'être vue, genre l'église de Saint-Romuald!!...nenon, je ne dis pas ça juste parce que c'est ma ville! elle est réellement belle! enfin...).

Une fois la visite guidée terminée, nous avons décidé de prendre le téléphérique afin d'avoir une vue imprenable sur la ville. Pour aller au téléphérique à partir du zocalo, nous avions deux choix: prendre un bus pour 4.50 pesos ou prendre un taxi. Vu que nous étions 5 et que nous ne voulions pas attendre le bus, nous avons arrêté le premier taxi venant et nous lui avons demandé combien il nous chargerait pour nous amener jusqu'au téléphérique. Vu que le prix était plus que raisonnable (25 pesos pour 5 personnes...donc 5 pesos par personne, ce qui n'est rien), nous avons accepté. Le seul ''hic'', c'est que nous étions 5 et que le taxi était une petite coccinelle 2 portes dont le siège avant était...manquant. Ainsi, les 4 filles se sont ''squeezées'' sur le banc arrière tandis que Luc était à moitié assis sur le plancher de la coccinelle, dans le sens contraire de la direction. À part le fait qu'il faisait chaud et que c'était plus ou moins confortable et sécuritaire, c'était vraiment une très drôle de situation qui nous montre encore une fois qu'au Mexique, ''todo se puede'' (tout est possible). Haha! :)

Après 10 minutes de trajet un peu inconfortable mais correct, nous sommes arrivés au téléphérique. Il en coûtait 36 pesos pour un voyage allez-retour (on payait à l'arrivée en-haut seulement). Chaque cabine pouvait contenir maximum 4 personnes et vu que nous étions 5, nous avons dû y aller 2 ou 3 personnes à la fois. La montée en téléphérique, d'une durée d'environ 7-8 minutes, était géniale, nous avions une superbe vue sur la ville et les montagnes. Vu que nous étions carrément suspendu à un câble (comme tous les téléphériques, sauf celui à Québec qui est différent...) et que nous étions vraiment haut, il ne fallait pas trop regarder en-bas car sinon la frousse nous prenait un peu. Mais la machinerie semblait sécuritaire donc...

Au sommet de la montagne se trouve l'hôtel le plus chic de Taxco, l'hôtel Monte Taxco (attention, référence ici à Monte Carlo haha). D'après le serveur qui nous a apporté nos bières, il en coûterait 6500 pesos pour une chambre à habitation double (pour 4 personnes), soit 500 quelques dollars canadiens pour une nuit. Il faut dire que les clients de l'hôtel ont accès à une piscine et à un bar-terrasse avec vue à couper le souffle sur Taxco. C'est d'ailleurs à cet endroit que nous avons pris nos meilleurs photos. C'était tellement beau (et calme comparativement au D.F.) que nous ne voulions plus repartir...

C'est avec un peu de regret que nous avons repris le téléphérique afin de retrouver la ville et aller souper avant de reprendre le bus pour México, prévu à 19h. Après 3h30 de bus, attente et taxi, je suis arrivée chez moi, fatiguée du transport et du manque de sommeil certes, mais tellement contente d'avoir pu passer une journée géniale dans une ville magnifique entourée de personnes vraiment agréables! :)