mardi 22 mars 2011

5 petites règles de ''savoir-vivre'' au Mexique...

Cela fait plus de deux semaines que je n'ai pas écrit un article sur mon blog, pas par manque de temps et d'opportunités (quoiqu'un peu...), mais plus par manque de choses pertinentes et intéressantes à raconter.
Ce soir, j'ai décidé d'écrire un petit article sur un sujet que je voulais aborder depuis quelques temps, c-à-d les règles de savoir-vivre, ou si vous voulez de politesse à México (et par ailleurs au Mexique). Comme vous allez voir, les règles ne sont pas trop dépaysantes par rapport à celles du Québec, quoiqu'il faut y penser...

1. Si vous êtes dans l'autobus, en cours, au centre commercial, au restaurant ou dans tout autre lieu public ou privé, et que la personne à côté de vous ou proche de vous éternue, vous devez lui dire ''salud'' (santé), ce qui est l'équivalent de notre ''à vos/tes souhaits'' en français, vous l'aurez compris...

2. Si vous êtes la personne qui éternuez et que l'on vous dit ''salud'', vous devez répondre ''gracias'', car dans le cas contraire, vous paraîtriez un peu grossier...ou ignorant des bonnes manières.

3. Si, au restaurant, vous passez à côté de gens attablés, un bon réflexe à prendre est de lancer, en passant, un ''buen provecho'' (bon appétit), et ce, que vous connaissiez ou non les personnes en question. D'ailleurs, si vous êtes vous-même attablés, vous risquez de vous le faire dire (si les gens sont courtois du moins).

4. Lorsque vous rencontrez un ami ou une connaissance lors d'une fête, à l'école ou dans toute autre occasion, la salutation se fera généralement par une bise, mais seulement sur la joue droite, et non sur les deux joues comme on le fait à Québec ou en Espagne par exemple. En ce qui me concerne, j'avais toujours tendance au début à vouloir faire la bise ''au complet'', ce qui créait un certain petit malaise...enfin, les gens comprennent!

5. Quand on vous présente quelqu'un, en plus de lui faire la bise, vous devez dire ''mucho gusto'', ce qui serait à peu près l'équivalent du ''enchanté'' en français. Quand vous quittez la personne, il est aussi bien de relancer un ''mucho gusto'', histoire de montrer que vous avez été enchanté de faire sa connaissance.

Ces cinq conseils peuvent paraître futiles certes, mais ils demeurent essentiels si vous voulez faire bonne impression au Mexique !!

Sur ce, hasta luego!

mercredi 9 mars 2011

Carnaval de Veracruz (suite)!

Une fois la rue dégagée et la police passée, est apparu le premier char allégorique, accompagné de danseuses très peu vêtues, dans le genre du Carnaval de Rio, et de musique rythmée des Caraïbes. Bien que le vent ait tourné juste avant le défilé (c'était très venteux et plutôt frais, ce à quoi nous ne nous attendions pas du tout), cela ne nous a pas empêché d'apprécier le défilé, où s'enchaînaient des dizaines et des dizaines de chars allégoriques illuminés, accompagnés de danseurs de toute sorte et de majorettes. Chaque char allégorique possédait des immenses caisses de son et faisait jouer une chanson différente, allant du vieux pop genre ''vengaboys'', pour ceux qui connaissent, au reggaeton et à la musique cubaine. Inutile de vous dire que le goût de danser ne nous a pas quitté de la soirée!
Le défilé a été plutôt long et en raison de l'heure, mais surtout de notre immense faim (nous n'avions pas eu de vrai repas depuis midi et il était près de 11h), nous avons pris la décision de quitter un peu avant la fin. Pour sortir du défilé, nous n'avions d'autre choix que de descendre les estrades et emprunter la rue du défilé (où se trouvait déjà beaucoup de monde qui n'avait pas trouvé de place dans les estrades, où qui voulaient danser), où nous devions nous rapprocher le plus possible des clôtures afin d'éviter les chars allégoriques et danseurs qui passaient. Après avoir longé cette rue durant 10 minutes, nous avons finalement pu nous frayer un chemin à l'extérieur de la foule et rentrer à l'hôtel avec une idée en tête: manger. Une fois tout le monde douché et changé (nous étions 9 la deuxième nuit...3 amis d'une personne du groupe s'étaient ajoutés), il était déjà près de minuit et demi et nous mourions totalement de faim. Dans les rues, l'ambiance était à la fête: il y avait des gens partout, bière à la main et de la musique à tue tête. À notre grand soulagement, les restaurants étaient loin d'être fermés: ils étaient pleins. Nous avons fini par trouver une taqueria capable de nous accueillir tous et nous avons commandé des tacos al pastor. Malheureusement, les tacos étaient chers (et pas les plus géniaux du monde) et le service très ordinaire, mais nous étions tellement affamés et fatigués de marcher que nous avons décidé de rester. Après le repas, il était déjà près de 1h30 du matin. Alors que la plupart des membres de notre groupe voulaient aller prendre une bière dans un bar, Maja, qui ne se sentait pas bien en raison d'un rhume, voulait rentrer à l'hôtel pour dormir. Puisque j'étais moi-même fatiguée et n'ayant pas trop le coeur à déambuler dans cette débauche carnavalesque (qui d'ailleurs me faisait penser à la Saint-Jean Baptiste à Québec le 23 juin sur les plaines), j'ai décidé de l'accompagner et de rentrer me coucher moi aussi. Une fois rentrées à l'hôtel, je vous dirais que je ne serais pas retournée dehors toute seule: les gens dans la rue étaient souls et les hommes, très entreprenants, nous sifflaient et nous disaient des trucs genre ''hola guapa'' ou 'hey baby'', ce qui n'est pas très agréable dans le contexte.

Vers 4h30 du matin, le reste du groupe est revenu à l'hôtel. Encore à cette heure, la fête battait son plein à l'extérieur. Heureusement, j'ai réussi à me rendormir sans peine, et ce, malgré le fait que nous étions 4 filles dans le lit triple (ce qui est un peu trop selon moi...). Au fait, nous étions tellement que un gars (un allemand) a dû dormir par terre faute de place. Ça vous donne une idée...enfin.

Le lendemain, le temps avait changé comparativement aux deux autres journées: c'était un peu frisquet, nuageux et très venteux. Déçus mais réalistes, nous avons abandonné l'idée d'aller faire de la plage et nous avons opté pour l'aquarium de Veracruz, dont on avait entendu parler comme étant le plus grand aquarium de l'Amérique latine. Cependant, lorsque nous sommes arrivés là-bas, nous avons réalisé que l'aquarium faisaient partie intégralement d'un centre commercial, ce qui nous a un peu refroidie. Fatigués de notre fin de semaine, nous sommes finalement atterris sur la terrasse d'un bar près de la plage (très, très laide et bondée, soit dit en passant), afin de boire, dans mon cas, une bonne michelada cubana (bière piquante, miam!). Juste à côté de la plage venait de se dérouler un deuxième défilé, dans le jour cette fois-ci. Lorsque nous sommes passés dans la rue du défilé, les gens y étaient encore pour la plupart, éméchés et dansant sur la musique qui jouait à tue tête, en plein milieu de la rue. L'ambiance à ce moment-là était des plus bizarres et inconfortables, mais je ne saurais pas dire pourquoi exactement. En fait, les gens étaient peut être trop intenses pour un dimanche après-midi...enfin. Et le pire, c'est que je me suis même fait approché par un mexicain et ses deux amies filles, pour prendre une photo. Au départ, je pensais qu'ils voulaient que je prenne une photo d'eux, mais non, ils voulaient que je me fasse prendre en photo avec le gars!!! Là, c'était franchement exagéré (je veux bien croire que des blondes aux yeux bleus, ils en voient pas souvent, mais là! Franchement! Je suis pas une attraction du Carnaval tout de même!) et vu mon état de fatigue et de légère mauvaise humeur, j'ai laissé de côté la politesse et ait catégoriquement (et sèchement) dit non puis suis partie rapidement rejoindre les autres, qui se trouvaient un peu à l'avant.

Vers 17h, nous avons pris le chemin de la centrale d'autobus de Veracruz, d'où notre autobus partait à 18h30 pour México D.F. Le trajet du retour a été plus long que l'allez (soit plus de 6h) en raison du trafic à divers endroits sur la route, notamment aux postes de péage. Finalement, nous sommes arrivés à la TAPO vers 1h00 du matin, où nous nous sommes dépêchés à rejoindre la billeterie de taxi seguro (taxi sécuritaire) afin de rendre chez nous. Alors que Maja, Luc et Francisco sont partis chacun de leur côté, Yvonne, Aurore et moi, qui habitons tout près les unes des autres, avons partagé un taxi pour 115 pesos (relativement cher car tarif de nuit, mais bon, pas le choix, car le quartier autour de la TAPO n'est pas trop recommandable, surtout la nuit). C'est finalement vers 1h30-45 du matin que je suis arrivée à ma chambre, exténuée du voyage et du transport, mais surtout, soulagée de pouvoir dormir seule dans mon lit.

Mes impressions du Carnaval de Veracruz: je suis contente de l'avoir vu et d'avoir pu découvrir une nouvelle ville. Toutefois, je n'ai pas aimé l'ambiance générale de la ville, surtout le samedi soir et le dimanche, car c'était un peu ''trop''. Je dirais que j'ai beaucoup plus apprécié la première moitié du voyage, qui a été somme toute plus agréable. Et je le redis, on ne va pas à Veracruz pour la plage ou pour voir la mer, qui est plutôt terne à cet endroit. Ce que je retiens le plus de Veracruz, c'est la musique que l'on trouve à chaque coin de rue, et le goût de danser qui nous prend à chaque pas que l'on fait dans ses rues coloniales et quand même charmantes.

Carnaval de Veracruz!

C'est à Veracruz que j'ai passé la dernière fin de semaine, accompagnée de Maja, Luc, Aurore, Yvonne et Francisco. Pourquoi Veracruz? Sûrement pas pour ses plages ou pour voir l'océan, (je vous expliquerai plus tard...) non: pour un événement annuel bien spécial: le Carnaval de Veracruz, connu et réputé comme étant le carnaval de Rio du Mexique (en plus petit je suis certaine à 10000 %). Ne voulant surtout pas manquer un événement de ce genre tout en ayant l'occasion de visiter une ville encore inconnue, j'ai pratiquement tout de suite accepté de faire partie de l'aventure. C'est ainsi que je me suis levée de très bonne heure (encore une fois!) vendredi matin afin de me rendre à la centrale d'autobus TAPO, d'où se faisait le départ, à 7h00. Vu l'heure, les bagages et la distance à parcourir pour se rendre à la TAPO (j'habite au sud de la ville, la TAPO se trouve à l'est, assez près de l'aéroport), nous avons opté une fois de plus pour le taxi, qui nous y a amené en 15-20 minutes environ.
Pour se rendre dans la ville de Veracruz (dans l'État de Veracruz) depuis le D.F., il faut compter minimum 5 heures. Nous avons voyagé avec ADO, une compagnie d'autobus première classe que je connaissais déjà assez bien pour l'avoir pris à plusieurs reprises pour aller à Puebla et Tehuacan. Au Mexique, on peut se permettre la première classe: le trajet México-Veracruz allez-retour, pour plus de 10 heures d'autobus, nous a coûté environ 70 dollars canadien par personne, ce qui n'est pratiquement rien comparativement aux tarifs d'Orléans express au Québec, on est d'accord...;)

Après environ 5 heures de route de somnolence intense et de films plates (pour faire changement), nous sommes enfin arrivés à Veracruz. Le choc thermique nous a quelque peu atteint lorsque nous sommes sortis de la gare d'autobus: il devait faire 30 degrés en plus de l'humidité, ce qui était très, très chaud! Afin de se rendre à l'hotel qui était situé au centre, nous avons pris un bus en direction du zocalo. Après plusieurs minutes de marche et de recherche (le plan que nous avions n'indiquait pas le bon emplacement pour l'hotel apparemment), nous sommes finalement arrivés à l'hotel ''La sirena'', notre hébergement pour les deux prochaines nuits. En ce qui concerne la chambre, celle-ci comprenait un lit triple, un lit double et un lit simple, ce qui était parfait puisque nous étions 6 personnes. La chambre était moyennement grande, nous avions un balcon et l'air climatisé (indispensable!), ce qui était plutôt bien.
Une fois changés (à Veracruz, on s'habille très légèrement, sinon on ne survit pas! haha), nous sommes allés manger sur une terrasse située au zocalo de Veracruz. Puis, par la suite, nous en avons profité pour visiter la partie historique de Veracruz et le port. Vous excuserez ma déformation professionnelle, mais je ne peux m'empêcher de vous donner quelques petites informations à propos de cette ville: Veracruz, de son nom ''ancien''  Villa Rica de la Vera Cruz, est, si je ne m'abuse, la plus ancienne ville du Mexique, puisque Hernan Cortés lui-même y a accosté en 1519, date de ''découverte'' du Mexique. À l'époque de la colonie, Veracruz était le port officiel qui marchandait avec le reste de l'Amérique latine (encore colonies). Aujourd'hui, Veracruz est d'ailleurs le port (commercial) le plus important du Mexique. En sachant cette information, il n'est pas surprenant de voir des cargos, bateaux de pêche et containers, ce qui, malheureusement, gâche la vue sur l'océan. Veracruz, comme toute ville côtière, compte une plage principale, hélas terne et plutôt mal entretenue. Bref, on ne va pas à Veracruz pour profiter de la plage!
Lors de notre promenade près du port, nous en avons profité, les filles, pour nous acheter des masques (à moins de 50 pesos chacun) afin de participer un tant soit peu au carnaval. Nous les avons d'ailleurs portés au cours de la soirée, lorsque nous sommes sortis prendre un verre. Même si la grosse journée du carnaval était le samedi soir, déjà le vendredi soir, il y avait une bonne ambiance dans la ville: les terrasses étaient pleines et des musiciens et mariachis jouaient de la musique un peu partout. Avec la température et la compagnie, c'était vraiment très agréable! Vu que nous étions tous fatigués de notre journée, nous sommes retournés à l'hôtel relativement ''tôt'', soit vers 1h30.

Le samedi, il faisait aussi chaud que la veille, mais l'ambiance dans la ville était plus survolté: c'était le grand jour du carnaval, le jour du défilé, jour (ou plutôt nuit) où tout le monde allait sortir dans les rues faire la fête. Déjà depuis 9h00, la musique retentissait partout dans la ville: des musiciens qui jouaient de la musique traditionnelle de Veracruz, de la musique cubaine, du reggaeton à fond la caisse...il y avait une chanson différente à chaque coin de rue! Décidément, à Veracruz, pas besoin d'amener son mp3 ou ipod: la ville respire la musique, ce qui est vraiment très agréable en soi, sauf peut-être quand vous voulez dormir...enfin.
Samedi après-midi, Maja, Yvonne et moi en avons profité pour aller magasiner dans les différents marchés d'artisanats et boutiques du centre de Veracruz. Vous vous imaginez que nous ne sommes pas repartis les mains vides! Pour ma part, j'ai fait l'acquisition d'une robe, de t-shirts officiels du carnaval, de sandales, d'un porte-clé et d'une bourse en noix de coco pour mettre ma monnaie. Puis, à 5h, nous avons pris la direction du défilé, car on (les employés de l'hôtel) nous avait dit que celui-ci allait commencer vers 6h00. Ne voulant surtout pas le rater, nous avons décidé d'arriver un peu en avance, histoire aussi de se trouver un emplacement dans les estrades. Sur place, il y avait déjà pas mal de monde, quoique c'était loin d'être encore plein. Le défilé avait lieu sur une des rues principales de Veracruz, qui longe la côte. Sur quelques kilomètres, des estrades étaient disposés pour les nombreux ''carnavaleux'', dont la majorité portait un masque, une perruque ou un déguisement quelconque. Ajouté à cela les nombreux vendeurs ambulants de barbe à papa, de chips et bières ainsi que la musique en plein air, l'ambiance était définitivement à la fête.
Pour pouvoir assister au défilé depuis les estrades (donc pour pouvoir être assis ''confortablement), il faut payer un prix se situant entre 35 et 50 pesos par personne, ce qui demeure raisonnable. Pour notre part, il nous en a coûté 45 pesos chacun pour l'emplacement choisi.
Une fois installés dans les estrades, il était environ 6h30, et le défilé n'était toujours commencé. 7h30, 8h00....toujours pas de défilé. Il a fallu attendre à 9h pour que le cortège de police en quatre roues et en voiture, ainsi que la police antiémeute, ouvre la voie au défilé tout en tassant les centaines de personnes qui marchaient encore dans la rue. Cette ''démonstration'' de la police était assez drôle, car plusieurs personnes dans les estrades, quelques peu éméchées déjà par la bière je suppose, criait des noms à la police, dans le genre: ''corruptos! (corrompus!)'' ou ''perros''! Assez comique...

Suite à venir!