mardi 22 février 2011

Michoacan, Michoacan...

Dimanche dernier, nous avons quitté le D.F. pour l'espace d'une journée (juste assez pour que mes allergies dues à la pollution partent momentanément) afin de nous rendre dans l'État de Michoacan (côte ouest), où l'on peut admirer, dans un sanctuaire, les papillons monarques qui émigrent du Canada tous les hivers.

Cette journée passée à Michoacan a été des plus éprouvantes, et vous allez comprendre pourquoi en lisant mon post...

À 5h30 du matin, je me suis péniblement levée et préparée pour notre journée ''d'expédition''. À 6h15, je devais être à l'entrée de mon complexe afin d'y rejoindre Maja, qui venait me prendre en taxi.Le point de rencontre du groupe (nous étions environ 50 personnes je crois, réparties sur 2 autobus) se trouvait au Metro Viveros/Derechos Humanos, soit la station de métro juste après la mienne. Cependant, nous avons préféré le taxi au métro, puisque le dimanche, le métro ouvre à 7h00 (au lieu de 5h) et aussi parce que je n'aime pas particulièrement me promener dehors lorsqu'il fait noir....enfin.

Arrivées au point de rencontre, nous avons attendu les autres, soit Luc, Becky (Californie) et Esther (Hollande). Nous avons aussi rencontré d'autres étudiants étrangers de la UNAM, soit des Français et des Colombiens.
Vers 7h00, nous avons pu entrer dans l'autobus no 1 (il y a deux autobus comme je le disais). Dans l'autobus, il y avait des gens de tous âges: des étudiants, des familles avec enfants en bas âge et même des bébés, des couples, des personnes dans la quarantaine et cinquantaine...De ce que j'ai vu, la plupart des gens étaient mexicains.
Puis, le guide/organisateur est monté dans notre autobus afin de nous expliquer le déroulement du voyage. À ce moment-là, j'ai su que le sanctuaire des monarques était situé non à 3h de route comme je le croyais au départ, mais bien 4-5h de route, ce qui nous faisait au moins 8h d'autobus dans la même journée. Mais bon, il fallait prendre notre mal en patience si on voulait voir les papillons...

Le premier 2/3 du trajet s'est bien déroulé. J'étais assise avec Maja, avec qui j'ai parlé une bonne partie du voyage. En plus, cette fois-ci le film était bon alors nous avons pu passer le temps plus rapidement. Puis, vers 11h, soit 3h30 après notre départ, l'autobus s'est arrêté sur le bord de la route, en plein état de Michoacan. On se demandait pourquoi le chauffeur avait décidé d'arrêter à cet endroit, car il n'y avait pratiquement rien dans les alentours (c'était la campagne) et nous avions déjà fait une pause 2h avant. 15 minutes plus tard, l'autobus était toujours immobilisé et la température commençait sérieusement à monter à l'intérieur (il faisait 28 degrés alors qu'au départ il faisait 17 degrés). Puis, le guide est monté dans l'autobus pour nous annoncer que le véhicule expérimentait un bris mécanique, soit que la circulation d'air ne se faisait plus et que le moteur pouvait potentiellement chauffer. Le chauffeur essayait de régler le problème, mais on n'avait aucune idée du moment où on pourrait partir. Le guide a donc proposé que le 2e autobus (qui était aussi immobilisé derrière nous) parte reconduire les gens au sanctuaire, qui se trouvait à 1h de route pour ensuite revenir pour nous. Si vous faites le calcul, vous comprenez que le temps d'attente, à procéder ainsi, aurait été de 2h, plus 1h de route par la suite. C'était beaucoup trop long, il faisait chaud et nous avions faim. Pour ma part, je n'avais pas déjeuné et j'avais amené 1 banane et deux barres tendres, que j'avais déjà englouties au début du trajet. Vu que nous ne savions pas combien de temps nous allions attendre, Luc et moi sommes descendus de l'autobus (comme la plupart des gens d'ailleurs) et avons entrepris de trouver un dépanneur dans les alentours. Heureusement pour nous, il y en avait un de l'autre côté de la route, et nous avons donc pu acheter des chips et un sandwich à la crème glacée (vu que c'était un petit dépanneur, on ne trouvait pas grand chose de santé...) afin de se contenter.
Puis, le guide, voyant les gens s'impatienter, a fait arrêter quelques peseros (volkswagen westfalia qui agit à titre de bus locaux) et a demandé à tout le monde du premier autobus de monter dans ces ''autobus'' afin de nous rendre au sanctuaire. Ainsi, nous sommes montés les 5, ainsi que 6 autres personnes, dans le volkswagen. Il faisait chaud, nous étions coincés et le trajet était d'une bonne trentaine de minutes. La route était souvent en pente (vu que nous montions dans la montagne), et le véhicule, plutôt vieux, semblait avoir de la difficulté à monter. Même que, à deux reprises, le chauffeur a du faire marche-arrière afin de prendre un élan pour réussir à monter la côte...rassurant.

Nous sommes finalement arrivés au sanctuaire des papillons monarques vers 13h, soit avec plus d'une heure de retard. Avant d'aller voir les papillons, nous sommes allés manger dans l'un des nombreux petits restaurants typiques qui se trouvaient à l'entrée du sanctuaire. Pour ma part, je me sentais mal et j'avais tellement pas beaucoup mangé que je n'avais plus le goût de manger, donc je n'ai pu avaler qu'un peu de riz avec des tortillas et j'ai bu beaucoup d'eau. Par chance, par la suite je me sentais mieux (quoique pas ''top shape'' pour mon manque de sommeil et de nourriture). Je dis bien par chance, car pour pouvoir admirer les papillons, nous devions faire une ascension dans la forêt pendant plus de 30 minutes (ça nous ne le savions pas avant...). Une chance que j'avais mis des souliers confortables...

L'ascension a été assez pénible, mais une fois arrivés au lieu que l'on appelle le sanctuaire, nous avons vite oublié notre fatigue pour laisser place à l'étonnement et à l'admiration: il devait y avoir des centaines, voire même des milliers de papillons monarques qui volaient sous nos yeux, au-dessus de nos têtes et qui se posaient dans les arbustes et dans les arbres. Je n'avais évidemment jamais vu autant de papillons monarques en même temps, et ce, bien que ceux-ci proviennent du Canada!
Nous essayions tant bien que mal de prendre des photos, ce qui n'était pas chose facile en raison de leur déplacement rapide. Ainsi, j'ai opté pour la vidéo, qui rend un peu mieux l'état réel de la situation.
Une vingtaine de minutes plus tard, il nous fallait redescendre afin de rejoindre le groupe près de l'autobus. Il faut dire qu'avec le temps perdu en raison du problème mécanique, nous avions moins de temps pour se promener et voir les papillons...
En redescendant, j'ai repéré un endroit sur le bord du sentier où plusieurs papillons monarques allaient se poser sur des fleurs afin de butiner, ce qui me permettait de prendre des photos de proche. D'ailleurs, c'est à cet endroit que j'ai pris mes meilleures photos, dont une qui, selon moi, serait digne d'une carte postale! J'étais assez fière de moi je dois dire :).

Tout en redescendant vers l'autobus, nous sommes passé dans un marché d'artisanat où on pouvait acheter toutes sortes de choses. Pour ma part, j'ai acheté (et négocié bien sûr) un t-shirt souvenir du sanctuaire des monarques ainsi que 2 linges fait à la main où l'on avait brodé un papillon monarque (l'attraction du coin, bien sûr). Le tout m'a coûté 100 pesos, soit 8 dollars canadiens, ce qui selon moi est très raisonnable. Je n'ai malheureusement pas pu davantage magasiner vu que nous étions plutôt pressés de rejoindre le groupe.

Une fois tout le monde réuni, le guide nous a expliqué que notre autobus n'était toujours pas réparée et qu'il fallait monter tous dans le même autobus afin de se rendre à notre deuxième et dernière activité, soit aller voir une cascade (Salto) qui se trouvait dans le coin. Évidemment, il n'y avait pas de siège pour tout le monde et plusieurs personnes ont dû rester debout pendant une quinzaine de minutes, soit jusqu'à ce que l'on soit arrivés à destination.
Pour aller à la cascade en question, il fallait payer un surplus, soit 10 pesos (80 cents), qui n'était pas compris dans le prix du voyage. Le guide nous a averti que pour se rendre à la cascade, l'on devait marché dans un sentier et ensuite descendre la falaise, ce qui nous prendrait 30 minutes environ. La première moitié du chemin était plutôt facile, mais lorsque nous sommes arrivés à la falaise, nous nous sommes rendus compte qu'il nous faudrait emprunter une pente très, mais très à pic, et ce durant une quinzaine de minutes. La descente était difficile (attendez de voir la montée...) et il fallait faire attention où l'on mettait les pieds. Bref, ce n'était vraiment pas de tout repos!
Puis, nous avons finalement aperçu le fameux Salto (cascades), non sans une certaine déception (pour ma part). Le paysage était très beau, la cascade était belle, mais plutôt petite. Moi qui s'attendait à voir quelque chose de vraiment époustouflant...j'étais un peu déçue, surtout compte tenu des efforts que l'on devait mettre pour atteindre la cascade (et pour remonter ensuite!!). Nous sommes restés une quinzaine de minutes près de la cascade à prendre plusieurs photos, puis nous avons entamés notre montée, qui était encore plus difficile que la montée du sanctuaire car plus à pic. C'est avec soulagement et essoufflés à l'extrême que nous avons atteint le sommet, où il ne nous restait plus qu'à traverser un boisée afin de nous rendre à l'entrée du parc.
À notre arrivée, le premier autobus n'était toujours pas là et le soleil commençait à descendre, il était environ 6h30. Le guide nous a expliqué qu'un autre autobus était parti du DF plus tôt dans la journée pour venir nous chercher, mais qu'il n'était pas capable de communiquer avec le chauffeur en raison d'un manque de réseau...Ainsi, vu qu'il commençait à faire noir et que l'on se trouvait en plein milieu de nulle part, le guide nous a fait signe de tous monter dans l'autobus afin de nous rendre au premier village rencontré, où l'on pourrait manger et attendre l'autobus.
Le trajet jusqu'au village a duré une bonne vingtaine de minutes, période durant laquelle nous avons dû, les 5, faire le trajet debout, et ce malgré notre fatiguée et nos maux de pieds/jambes (je vous confirme que debout dans un autobus voyageur, c'est vraiment pas le top).
Puis, nous avons finalement atteint le village (ou ville, je ne sais pas trop) en question. Il était 7h30 et il faisait noir. Le guide nous a dit que l'autobus arriverait dans une heure et que nous avions le temps de trouver un endroit pour manger. Ainsi, les 5 ainsi que plusieurs autres personnes, nous sommes descendus de l'autobus et avons entrepris de trouver un restaurant ou une taqueria. Je vais vous avouer que je n'ai pas du tout aimé mon heure passée dans ce village de Michoacan. Pourquoi? De un, il faisait noir. De deux, nous étions 5 étrangers (nous aurions préféré aller manger en groupe, mais tous les autres ont décidé, stupidement selon moi, de se séparer afin de chercher individuellement un endroit) à déambuler dans une ville dont nous ne connaissions même pas le nom. De trois, nous nous trouvions dans l'État de Michoacan, un état malheureusement réputé comme étant un état de narcotrafiquant...
et de quatre: sur la rue principale près du zocalo, plusieurs voitures genre 4x4 ou voiture sport passaient l'une après l'autre, la musique ''boum boum'' au fond et des lumières bleues flash posées sur le devant ou en-dessous des voitures. Bref, ça avait tout l'air de gangster ou narcos qui faisaient ''leur tournée''...

Étant plutôt inconfortable dans la situation, nous avons entrepris de marcher rapidement (mais sûrement) et de trouver un endroit où l'on pourrait manger. Les restaurants semblaient tous fermés, mais nous avons déniché, juste à côté du zocalo, un stand où une dame vendait des hot cakes et des frites. Puisque nous ne voulions pas nous aventurer trop loin et que nous avions faim, nous avons tout de suite pris cette option.
Pendant que nous mangions (debout devant le stand, c'est-à-dire dehors), un monsieur bizarre s'est approché de nous et à commencer à nous parler et à nous demander si nous étions des aborigènes d'Australie (ok....!!!). Vu qu'il avait l'air saoul, que nous ne le connaissions pas et que nous trouvions que la ville était des plus louches, nous lui avons fait comprendre que ''nous ne comprenions pas l'espagnol'' et il a fini par s'en aller, un peu dérangé par le fait que nous lui avions tourné le dos.
Puis, nous avons rapidement regagné la rue où se trouvait le 2e autobus. C'est avec soulagement que quelques minutes plus tard, nous avons pu monter dans l'autobus provenant du DF qui venait tout juste d'arriver. À 8h30, nous sommes donc repartis vers México. Le trajet a été nettement plus rapide que celui du matin, car nous sommes entrés dans le DF à 11h30, soit 3h plus tard (il faut dire que j'ai dormi la moitié du trajet aussi...nous étions tous exténués). Une demie heure plus tard (il est grand le DF...), nous sommes arrivés à destination, soit au metro Viveros. De là, j'ai pris un taxi avec Maja afin de regagner ma chambre. Je suis finalement arrivée dans ma chambre à 12h30, complètement exténuée et lasse du voyage que je venais de faire. Mais surtout, je me suis promise une chose: ne plus jamais faire de voyage organisé au Mexique...

dimanche 13 février 2011

Taxco, ville de l'argent!

Cela faisait quelque temps que j'avais envie de découvrir la ville de Taxco (dans l'État de Guerrero, tout comme Acapulco), dont j'avais entendu parler pour sa beauté et son charme colonial ainsi que sa spécialité: l'argent (le matériau). C'est finalement hier, soit samedi, que je suis partie en direction de Taxco, accompagnée de 4 étudiants en échange de l'UNAM: Luc, Maja, Yvonne et Aurore, provenant de Québec, Norvège, Hollande et France.
Le départ en autobus se faisait de la gare Taxquena (la même gare que lorsque je suis allée à Acapulco), soit la gare située au sud de la ville de México, à 7h10 du matin. Afin d'arrivée à la gare avec un peu d'avance, je me suis levée, de peine et misère, à 5h20 du matin. C'est qu'à 6h, je devais me rendre devant l'entrée de mon complexe, où Aurore et Yvonne venaient me retrouver (elles habitent à 5 min à pied), afin qu'on attendre Maja, qui devait passer nous prendre en taxi à la même heure. Quand je suis sortie dehors, il faisait encore noire et sur le terrain de mon complexe, j'ai même aperçu un petit groupe de personnes qui semblaient revenir d'un bar ou d'une fête: ils avaient tous une bière à la main.

À peine deux minutes après mon arrivée à l'entrée du complexe, Aurore et Yvonne sont arrivées, puis, pratiquement simultanément est arrivée Maja, qui s'était chargée d'appeler un taxi (elle habite plus loin). Le trajet, puisque en ligne droite et sans trafic, a été plutôt court et nous sommes arrivées à la gare plus tôt que nous ne l'aurions imaginé. À 6h15, nous y étions. De son côté, Luc devait venir nous rejoindre à 6h30, son appartement étant situé plutôt proche de la gare d'autobus.

Puis, vers 7h05, nous avons finalement pu entrer dans l'autobus, non sans un légère frousse. Voyez-vous, c'est qu'avant d'entrer dans l'autobus, chaque passager doit passer un poste de contrôle (on se fait même fouiller) où il doit montrer son billet ainsi qu'une carte d'identité, sinon il ne peut monter dans l'autobus. Le problème, c'est que l'un d'entre nous (pas moi...) n'avait sur lui qu'une seule carte, sans photo et dans une  langue incompréhensible pour un Mexicain moyen (le hollandais...). Finalement, vu que le nom sur le billet d'autobus et la carte d'identité concordait, il n'y a eu aucun problème (oufff!).

Le trajet entre México et Taxco était d'une durée approximative de 2h30, soit la distance Québec-Montréal. Vu que nous n'avions pas énormément dormi et que le film était des plus plates (un cartoon, encore une fois...), nous avons tous somnolé durant une bonne partie du trajet. C'est finalement vers 9h45 que nous avons aperçu, émerveillés, les premiers paysages de la ville, qui est carrément bâtie dans la montagne et entièrement constituée de maisons et bâtiments blancs. Ça y est, nous étions arrivés à Taxco, la fameuse ville de l'argent.

Une fois descendus de l'autobus à la gare, nous avions une dizaine de minutes à pied à faire afin de nous rendre au zocalo, le centre de la ville. À Taxco, les rues sont pavées en pierre (comme le vieux Québec), toujours en pente (parfois très, très inclinée) et tellement étroites que seule une voiture peut y passer en même temps. D'ailleurs, lorsqu'un taxi coccinelle (soit dit en passant, de couleur blanc, comme tout le reste de la ville) passait, nous devions carrément nous coller aux murs des édifices afin de ne pas nous faire frapper. Heureusement, la configuration de la ville fait en sorte que les voitures ne peuvent pas rouler vite...

Arrivés au zocalo, nous avons aperçu la magnifique église de Santa Prisca, ainsi que les divers marchés de l'argent, la ''plata'' comme on dit ici. Malgré notre grand enthousiasme à l'idée de découvrir la ville, notre estomac nous a plutôt incité à chercher un endroit où prendre le déjeuner. Alors que l'on commençait à peine à chercher, un monsieur s'est approché de nous et nous a expliqué qu'il était guide certifié de la ville (une carte de l'office du tourisme de la ville pendait à son cou) et qu'il pouvait nous conduire au marché de la plata, soit au marché où on pouvait se procurer des bijoux en argent. Puisqu'on lui a dit que nous voulions d'abord manger, il nous a proposé de nous amener à un restaurant situé à quelques pas de là, où on pouvait manger un bon déjeuner économique. Dans le restaurant, le guide nous a conduit à la terrasse, où nous avions une vue époustouflante sur la ville et les montagnes, ainsi que sur l'église, étant situés à côté du zocalo. Vraiment, nous ne regrettions pas de nous être laissés guider par ce monsieur, vêtu soit dit en passant d'un t-shirt du Canada (il connaissait Québec et il parlait un peu français en plus).
Une fois installés sur la terrasse du restaurant, nous avons pris quelques photos et commandé notre déjeuner. Pour ma part, j'ai mangé des bon hot cakes (genre de crêpes mais plus épaisses et plus petites) avec de la cajeta (genre de sauce caramélisée) ainsi qu'un bon verre de jus d'orange naturel. Une fois rassasiés, nous avons pris la direction du zocalo, où le monsieur nous attendait pour nous amener au marché de l'argent, qui se trouvait juste à côté. Avant d'entrer, le monsieur, qui avait d'ailleurs un kiosque dans le marché (on comprend son intérêt de nous y amener...), nous a posé un collant sur notre gilet nous donnant supposément un rabais de 30% sur tous les produits vendus dans le marché. Pendant au moins une bonne heure, nous avons fait le tour des kiosques, comparé les prix et tenté de négocier (le truc, c'est de ne pas avoir trop l'air intéressé et de faire comme si on allait voir ailleurs, et à ce moment là ils baissent le prix). Pour ma part, j'ai acheté deux bracelets en argent garnis de pierre, un à 200 pesos (environ 16$ canadien) et l'autre à 210 pesos (17$ canadiens). Côté rapport ''beauté-qualité-prix'', c'est le mieux que j'ai pu trouvé, les autres bracelets se situant autour de 40$ canadiens en montant.

Une fois nos achats effectués (nous sommes tous repartis avec quelque chose), le même monsieur nous a référé à un guide qui pourrait nous faire faire le tour de l'Église de Santa Prisca. Vu qu'il y avait une messe, nous n'avons pas pu faire le tour librement, mais nous avons tout de même eu la chance d'entrer dans l'église, de prendre des photos et de s'asseoir dans la chapelle de l'un des bas-côtés. De ce que je me rappelle, l'église date des années 1750 et a été construite en 7 ans environ. Au début et jusqu'à la moitié du siècle peut-être, la ségrégation raciale existait et les indigènes ne pouvaient pas assister à la même messe que les criollos (créoles, c-à-d les descendants espagnols). D'ailleurs, une chapelle dans l'un des bas-côté de l'église avec été spécialement bâtie pour eux. Ainsi, les indigènes qui voulaient se rendre à la messe devait traverser l'église rapidement afin de se rendre dans la section qui leur était autorisée. Non seulement ils ne pouvaient pas s'asseoir au même endroit, mais ils n'assistaient pas à la même célébration. Heureusement aujourd'hui, cette ségrégation n'existe plus...
Ce que nous avons su également, c'est que le nom ''Taxco'' est un dérivé d'un mot nahuatl qui veut dire : ''el lugar donde se juega la pelota-le lieu où on joue à la balle''. La pelota, c'est un jeu auquel les indigènes jouaient en équipe. En gros, ça ressemble un peu au soccer, sauf que les joueurs ne peuvent toucher à la balle (qui souvent était une pierre...) qu'avec leur hanche ou leur bras, et ils doivent passer la pelota dans un petit cercle situé sur le côté du terrain. L'équipe gagnante recevait l'immense honneur de se faire sacrifier (oui oui, tuer) pour un dieu (de la pluie, du soleil, etc.). Je dis bien ''honneur'', car dans leur mentalité, être sacrifié voulait dire : passer à un stade, un niveau supérieur de la vie...Enfin, chaque civilisation n'a pas la même relation avec la mort.

Côté esthétique, l'église est d'architecture baroque et rococo. Les divers autels que l'on retrouve dans l'église sont immenses, riches en sculptures et recouverts de dorures. Comme toutes les églises mexicaines que j'ai eu la chance de visiter, elle est simplement magnifique et impressionnante. Rien à voir avec les églises au Québec (quoique plusieurs valent la peine d'être vue, genre l'église de Saint-Romuald!!...nenon, je ne dis pas ça juste parce que c'est ma ville! elle est réellement belle! enfin...).

Une fois la visite guidée terminée, nous avons décidé de prendre le téléphérique afin d'avoir une vue imprenable sur la ville. Pour aller au téléphérique à partir du zocalo, nous avions deux choix: prendre un bus pour 4.50 pesos ou prendre un taxi. Vu que nous étions 5 et que nous ne voulions pas attendre le bus, nous avons arrêté le premier taxi venant et nous lui avons demandé combien il nous chargerait pour nous amener jusqu'au téléphérique. Vu que le prix était plus que raisonnable (25 pesos pour 5 personnes...donc 5 pesos par personne, ce qui n'est rien), nous avons accepté. Le seul ''hic'', c'est que nous étions 5 et que le taxi était une petite coccinelle 2 portes dont le siège avant était...manquant. Ainsi, les 4 filles se sont ''squeezées'' sur le banc arrière tandis que Luc était à moitié assis sur le plancher de la coccinelle, dans le sens contraire de la direction. À part le fait qu'il faisait chaud et que c'était plus ou moins confortable et sécuritaire, c'était vraiment une très drôle de situation qui nous montre encore une fois qu'au Mexique, ''todo se puede'' (tout est possible). Haha! :)

Après 10 minutes de trajet un peu inconfortable mais correct, nous sommes arrivés au téléphérique. Il en coûtait 36 pesos pour un voyage allez-retour (on payait à l'arrivée en-haut seulement). Chaque cabine pouvait contenir maximum 4 personnes et vu que nous étions 5, nous avons dû y aller 2 ou 3 personnes à la fois. La montée en téléphérique, d'une durée d'environ 7-8 minutes, était géniale, nous avions une superbe vue sur la ville et les montagnes. Vu que nous étions carrément suspendu à un câble (comme tous les téléphériques, sauf celui à Québec qui est différent...) et que nous étions vraiment haut, il ne fallait pas trop regarder en-bas car sinon la frousse nous prenait un peu. Mais la machinerie semblait sécuritaire donc...

Au sommet de la montagne se trouve l'hôtel le plus chic de Taxco, l'hôtel Monte Taxco (attention, référence ici à Monte Carlo haha). D'après le serveur qui nous a apporté nos bières, il en coûterait 6500 pesos pour une chambre à habitation double (pour 4 personnes), soit 500 quelques dollars canadiens pour une nuit. Il faut dire que les clients de l'hôtel ont accès à une piscine et à un bar-terrasse avec vue à couper le souffle sur Taxco. C'est d'ailleurs à cet endroit que nous avons pris nos meilleurs photos. C'était tellement beau (et calme comparativement au D.F.) que nous ne voulions plus repartir...

C'est avec un peu de regret que nous avons repris le téléphérique afin de retrouver la ville et aller souper avant de reprendre le bus pour México, prévu à 19h. Après 3h30 de bus, attente et taxi, je suis arrivée chez moi, fatiguée du transport et du manque de sommeil certes, mais tellement contente d'avoir pu passer une journée géniale dans une ville magnifique entourée de personnes vraiment agréables! :)

mercredi 9 février 2011

lors d'un bel après-midi à Xochimilco...

Bonjour tout le monde (du moins, mes lecteurs :P )!

Dans ce post, je vais vous raconter un peu ma journée passée à Xochimilco. Lundi dernier, c'était jour férié (jour de la constitution), et 2 jours avant, j'avais su qu'un groupe d'étudiants étrangers allaient se rendre à Xochimilco. Puisque j'avais rencontré quelques-uns de ces étudiants lors d'une soirée le samedi d'avant, et puisque j'avais envie d'élargir mes contacts et, bien sûr, d'aller à Xochimilco, j'ai sans hésité voulu me joindre au groupe!

J'imagine que vite comme ça, Xochimilco, ça ne vous dit pas grand chose...et bien, laissez-moi vous expliquer.
Xochimilco (prononcez ''ssotchimilco'') est une petite ville au sud de la ville de México (je crois qu'elle en fait partie, je ne suis pas certaine). Pour y aller à partir de chez-moi, je dois faire 15 minutes de bus, pour ensuite prendre un train (tren ligero) à partir de la gare d'autobus Taxquena, au coût ridicule de 3 pesos (même prix que le métro). Je dis bien prix ridicule,  car Xochimilco se trouve à environ 30 minutes en train!
Maintenant, vous vous demandez sûrement: mais qu'est-ce qu'il y a à faire à Xochimilco?! Et bien, Xochimilco, c'est un peu l'équivalent de Venise, mais en plus mexicain et plus coloré! En fait, de nombreux canaux assez larges traversent la ville et on peut les parcourir à l'aide de barque durant des heures!
Donc voici comment ça fonctionne: vous arrivez sur place avec votre groupe et vous vous rendez sur un des embarcadères (chaque embarcadère, une compagnie différente) et vous vous renseignez sur les prix. En ce qui nous concerne, il nous en a coûté 100 pesos chacun, soit un peu moins de 8$, pour quatre heures de promenade sur les canaux. Évidemment, différentes sortes de barques sont disponibles, selon la grosseur de votre groupe. Les grosseurs des barques vont de 2 personnes à 25 personnes. Vu que nous étions 17, nous avions une barque moyenne.
Sur les barques, on retrouve une grande table avec des chaises autour, ainsi qu'un toit (comme ça, on évite de brûler au soleil!).
À noter que pour une sortie réussie sur les canaux de Xochimilco, à part la bonne compagnie et le soleil, la bière et les chips sont indispensables! à Xochimilco, il est possible d'acheter de la bière une fois sur les canaux, en demandant au ''pilote'' de la barque d'accoster devant un dépanneur (le seul existant lors du parcours!) où on peut acheter de l'alcool, de l'eau et des choses à grignoter.
Sur les canaux de Xochimilco, il y a beaucoup de monde (d'embarcations), surtout les jours de congé. L'animation ne manque pas non plus: sur des embarcations, des mariachis ''marins'' vous proposent de vous jouer/chanter une chanson pour 80 pesos, des vendeurs ambulants tentent de vous vendre leurs tacos ou encore leurs bijoux et autres souvenirs...Et ne pensez pas que parce que vous êtes sur une barque que personne ne va venir essayer de vous vendre quelque chose! Parfois, les vendeurs montent sur votre barque et vous montre leurs marchandises, dans l'espoir que vous succombiez!
Ce qui est bien, c'est que le ''pilote'' de l'embarcation vous propose de temps en temps de faire des courts arrêts pour acheter quelque chose sur la terre ferme, ou encore pour aller à la salle de bain (payante, bien sûr, et dégueulasse, honnêtement!). Mais bon, avec le décors enchanteur, on oublie rapidement!

Notre après-midi passé à Xochimilco fut des plus agréables. J'ai rencontré de nouveaux étudiants étrangers (à noter que les étudiants viennent de plusieurs pays différents, soit le Canada, les États-Unis, la France, la Hollande, l'Espagne, le Chili, le Brésil et le Mexique), pris plusieurs photos et bu de la bière, allongée sur la barque tout en prenant du soleil (il faisait un temps magnifique!). Vraiment, considérant l'endroit, le contexte et les personnes, cet après-midi passé à Xochimilco n'aurait pas pu être désagréable! Si vous passez par México un de ces jours, je vous recommande fortement de faire un détour par cette petite ville charmante, où vous êtes assurés de passer un bel après-midi, entourés de vos amis et de votre famille.

dimanche 6 février 2011

Résumé de ma première semaine de cours (suite)

Le mercredi, j'avais seulement un cours, mais un cours de 4 heures. Puisque mon cours se donne dans la faculté de sciences politiques qui est à l'autre bout de la Ciudad Universitaria (il faut prendre un bus pour se rendre), j'ai décidé de partir au moins une heure à l'avance ce matin-là. Une fois rendue à la faculté de lettres et philosophie (à pied), j'ai attendu le pumabus de la ligne 3 (il y a au moins 5 lignes), qui est arrivé à peine quelques minutes plus tard. Quelques minutes plus tard, je suis finalement arrivée à la faculté de sciences politiques et sociales, mais encore fallait il que je trouve mon édifice (le B). Voyez-vous, la faculté compte presque autant d'édifices que l'université laval (j'exagère presque pas...), mais contrairement à l'université laval, les édifices ne portent pas de noms, mais des lettres (édifice A, B, C...) et il n'y a aucune pancarte qui identifie l'édifice, la lettre en question étant affichée sur le mur de l'édifice, en caractère assez petit et de la même couleur que l'édifice...en prime, les édifices sont entourés de dizaines d'arbres, ce qui rend la recherche encore plus difficile...Résultat, j'ai fait le tour de la faculté 2 fois, avant de me résigner à demander mon chemin à une employée. Cependant, les indications qu'elle m'a données n'étaient pas bonnes et je me suis retrouvée à l'édifice F...C'est finalement au bout d'une dizaine de minutes que je suis tombée, par hasard, sur l'édifice B, mon édifice.

Le cours commençait supposément à 11h et je suis arrivée vers 10h30. Pas très surprenant, à 11h00, nous étions que deux étudiants dans la classe...Peu à peu, les étudiants ont commencé à arriver. Finalement, c'est à 11h45 que la professeure est arrivée...Mais l'attente en valait la peine, car c'est toute qu'une professeure! Son cours a l'air vraiment intéressant et la prof semble très compétente dans sa matière. À la fin, soit vers 13h00, Luc et moi sommes allés lui poser quelques questions sur le cours et finalement, nous nous sommes retrouvés à discuter avec elle pendant une dizaine de minutes! La prof est très gentille, elle parle très bien français car elle a déjà enseigné au Québec, en plus d'avoir enseigné en Ontario et en Alberta. En somme, elle connaît bien le Canada (en fait, c'est sa spécialisation). Pour ajouter à tout cela, elle a vraiment un CV du tonnerre (je l'ai consulté sur la page de la faculté) et a publié une tonne de livres et articles. Je peux dire que je suis très contente de mon choix! :)

Le jeudi, je n'avais qu'un cours, soit México contemporaneo, de 12h à 14h...par contre, quand je suis arrivée dans la classe, je me suis rendue compte que le cours n'était pas celui que je croyais (une fille m'a dit que le titre du cours était México nacion multicultural et que c'était un genre de séminaire...). Je suis sortie de la salle, un peu perdue et déstabilisée, car j'avais pourtant bien pris en note le numéro de la salle. Pour avoir le coeur net, je suis allée voir le coordinateur des Études latinoaméricaines, et au bout de plusieurs minutes, on a finalement pu me confirmer que j'étais bien dans le bon cours, et qu'apparemment il portait deux noms...Vu que c'était une chaire de recherche (des travaux à produire à chaque semaine...), j'ai décidé d'aller consulter les horaires sur le grand babillard afin de changer de cours. J'en ai trouvé un qui se donnait à la même heure, soit de 12h à 14h. Quand je suis arrivée devant la salle, le cours était bien sûr déjà commencé et je n'ai pas osé entrer. Ainsi, j'ai attendu dans le corridor jusqu'à ce que le cours finisse afin de pouvoir parler au professeur et lui demander s'il y avait encore de la place pour une étudiante de plus...Le professeur m'a répondu que oui et m'a immédiatement dirigée vers son assistante (bien que les classes comprennent une vingtaines d'élèves, les profs ont des assistants en classe...), qui m'a rapidement expliqué que je devrais me mettre en équipe avec un autre étudiant pour effectuer une recherche sur un pays d'Amérique latine. Vu que je suis arrivée à la fin, presque tous les pays ''intéressants'' étaient pris et je me retrouvais à faire un travail seule. En plus, vu que j'avais ''choisi'' un des quatre premiers pays de la liste, je me retrouvais, apparemment, à devoir faire une mini présentation orale devant la classe la semaine suivante...Vous vous doutez bien que j'ai entrepris de trouver un autre cours!
Je suis retournée devant le babillard et ait poursuivi ma recherche de cours...j'en ai trouvé un qui se donnait de 12h à 15h, le même jour. Il était environ 14h, alors il ne me restait plus qu'à me rendre devant la porte de la classe et attendre que le cours se termine! Cette fois-ci, le cours m'a tout de suite beaucoup plus inspirer. La matière est l'histoire de l'Amérique latine coloniale 2 (ce qui fait changement du 20e siècle) et la professeure semble très sympathique. Elle m'a d'ailleurs remis un plan de cours papier (wow, une des premières!) et m'a indiqué clairement où aller faire photocopier les documents du cours (wow, la première aussi!). Dans ce cours, il y a un travail individuel à remettre à la fin de la session, mais bon, je ne peux pas m'en tirer on dirait bien...

Finalement, après une journée de ''gossage'' intense et de recherche de cours, j'ai pu repartir de l'université, contente, mais surtout soulagée d'avoir trouvé un cours acceptable avec un horaire acceptable.

Bilan de la semaine: j'ai assisté à 3 cours seulement sur 5, donc je ne sais vraiment pas à quoi va ressembler ma session pour l'instant. Une chose est sûre, j'ai déjà des lectures et devoirs à faire. Je ne sais pas encore si la charge de travail va être aussi grande qu'à Laval...mais j'espère que non. XD Bien que je sois ici pour terminer mon baccalauréat, je veux également en profiter pour visiter les endroits que je n'ai jamais vus!

samedi 5 février 2011

Résumé de ma première semaine de cours

Lundi dernier, soit le 31 janvier, commençaient officiellement les cours à l'UNAM. Certains d'entre vous diront peut-être enfin, il était temps, mais moi je me disais plutôt: déjà? nooooooon! Voyez-vous, j'ai de la difficulté à croire que je vais vraiment passer des journées à faire des lectures et des travaux ici, à México...c'est que j'associe beaucoup trop le Mexique avec les mots ''vacances'' et ''voyage''. En plus, à México (et dans tout le pays), il y a toujours quelque chose à faire, à visiter...mais bon, si j'ai décidé de passer 5 mois et demi au Mexique, c'est justement pour y terminer mon baccalauréat, donc je dois me résigner!

Avant de vous raconter ma semaine, voici mon horaire de cours. En passant, j'ai 5 cours, dont 4 dans la faculté de lettres et philosophie (tsé, la faculté de ''wanna be hipppies'') et 1 dans la faculté de sciences politiques et sociales.

Lundi: Revolucion Mexicana II de 16h à 18h

Mardi: México y América latina II de 12h à 15h et Literatura en aleman I de 17h à 19h

Mercredi: Relaciones actuales de México con los EE.UU. y Canada de 11h à 15h

Jeudi: Historia de América latina colonial II de 12h à 15h

Comme vous pouvez le constater, j'ai une assez longue fin de semaine, puisque je termine à 15h le jeudi et recommence le lundi à 16h, ce qui est parfait si je veux passer la fin de semaine à l'extérieur de la ville. En tout, j'ai 14 heures de cours, soit sensiblement la même chose qu'à l'université laval (15h pour 5 cours).

Vu que je vous ai déjà raconté ma journée de lundi, je vais passer directement à mardi. Ce jour là, je me suis encore une fois levée relativement tôt afin de me rendre à l'université vers 10h30, où j'allais rejoindre Maja avant notre cours de midi. Ce jour là, il faisait assez chaud et c'était plutôt ensoleillé. Ce que j'aime bien de la UNAM, c'est qu'il y a beaucoup d'espace vert où l'on peut se promener ou relaxer en attendant notre cours. Aussi, même si la faculté possède une cafétéria (assez petite, je dois dire), on peut manger relativement n'importe où à l'extérieur, car, à l'image du Mexique, on retrouve des stands et kiosques de nourriture variée un peu partout. Nous avons repéré un endroit où on faisait du jus naturel et du yogourt avec des fruits frais. À cet endroit, on peut commander, par exemple, un petit jus d'oranges fraîchement pressées devant nous pour environ 1$ (soit dit en passant, à la faculté de sciences politiques, on peut avoir un plus gros verre pour 60 cents). Mmmmm un bon jus d'orange :D Je suis déjà accro!! XD

Vers 11h45, nous nous sommes dirigées vers le local où était sensé se donner le cours. Évidemment, nous étions les premières sur place. Vers midi, nous avons pu entrer dans la classe (le groupe précédent venait à peine de sortir) et prendre place. La classe, en termes de dimension, est assez petite, dans le genre des classes de langues dans le De Koninck pour ceux qui connaissent, où s'entassent une grande quantité de chaises (toujours avec des petites tablettes sur le devant, ce qui est vraiment pas l'idéal je le répète). En fait, les chaises étaient tellement collées qu'une fois assises, il nous aurait été difficile de vouloir sortir de la classe avant la fin de cours (nous étions dans la 3e rangée...).
Dans la salle, il faisait abusivement chaud (même les Mexicains avaient l'air de penser comme moi). J'étais collée à la fenêtre qui était ouverte, mais, à mon grand désaroi, aucune brise, aucun courant d'air, n'entrait dans la pièce. Honnêtement, une chance que le professeur était intéressant et que le cours n'a pas duré trois heures, car j'étais pratiquement sur le bord de l'évanouissement. Note à moi-même: amener une grande bouteille d'eau et éviter les pantalons longs dans cette classe!
À la fin du cours, nous sommes allées voir le professeur afin d'avoir des détails quant aux lectures à faire. Le professeur semblait sympathique, il nous a demandé d'où on venait (disons que deux blondes passent pas inaperçues...) et nous a souhaité la bienvenue. Il nous a expliqué qu'ici, à l'UNAM, les notes de cours du professeur, c'est-à-dire les lectures à faire, devaient être photocopiées par chacun d'entre nous, et ce, à chaque semaine. Voyez-vous, ici, les étudiants n'achètent jamais de livre ou de note de cours: soit ils empruntent un livre à la bibliothèque et font faire des photocopies, soit ils vont directement aux 2 postes de photocopieurs que l'on retrouve dans la faculté (une au sous-sol et une à l'entrée), demandent la liste des cours, repèrent le cours en question et demande à la préposée au photocopie de photocopier le document à lire pour la semaine. Voyez-vous, à chaque semaine, et ce, pour la plupart de mes cours, je devrai me rendre aux deux postes de photocopieur afin de chercher où se trouvent les lectures dont j'ai besoin (car les notes peuvent se trouver à l'un des deux postes, mais on ne sait pas lequel), faire une longue file (car bien sûr tout le monde veut faire des copies) et, finalement, payer 0.25 ou 0.30 pesos par feuille afin de pouvoir faire mes lectures (ce qui est bien au moins, c'est que quelqu'un fait les copies à votre place). Comme vous vous en doutez, c'est un processus plutôt long et ce système, que je n'aime pas vraiment, est une véritable perte de temps selon moi. Au moins, dans un de mes cours, le professeur met ses notes sur internet, donc on n'a qu'à les imprimer (d'ailleurs, pour plus de facilité, je me suis achetée une imprimante laser).

Vu que le cours a fini plus tôt et que nous ne pouvions pas encore photocopier les notes (le document du prof n'était pas encore inscrit sur la liste du photocopieur), je suis retournée chez-moi afin de manger et relaxer avant de retourner à l'UNAM vers 16h30 pour mon cours de Literatura en Aleman I. Vu que je devais trouver mon local, je suis arrivée avec une bonne vingtaine de minutes d'avance, et, loin d'être une surprise, je suis arrivée la première. Toutefois, la salle n'était pas encore libre, ce qui fait que j'ai dû attendre plusieurs minutes dans le corridor. À 17h, le cours précédent s'est terminé et nous avons pu entrer dans la classe. 17h15 et le professeur n'était pas encore arrivé. Par chance, je m'était amenée un livre pour passer le temps (les professeurs arrivent souvent en retard...). 17h30. le prof n'était toujours pas arrivé. J'ai regardé autour de moi: les autres étudiants commençaient à s'en aller. Vu que je n'avais aucunement envie d'attendre encore probablement pour rien, je suis repartie chez moi, un peu frustrée et déçue de m'être déplacée sans avoir eu la chance d'en savoir plus à propos de ce cours.

Suite à venir!

vendredi 4 février 2011

Comment survivre une journée à Mexico D.F. en 10 points

Dimanche 6 février, cela va faire exactement un mois que je suis au Mexique. Là-dessus, une quinzaine de jours passés dans mon nouveau chez-moi à Mexico Distrito Federal. Même si ça ne fait pas beaucoup de temps que je déambule dans la capitale mexicaine, j'ai déjà accumulé bon nombres de trucs et conseils qui sont essentiels pour ''survivre'' une journée dans cette jungle urbaine. Au cas où vous visiteriez México un jour (je vous le souhaite), voici mes conseils/trucs en 10 points:

1. Procurez-vous une carte de la ville et du métro: México D.F. est une grande ville, non, je dirais même une ville immense. Je crois d'ailleurs qu'elle arrive au 3e rang des plus grandes métropoles du monde, mais il faudrait vérifier. Pouvoir visualiser les endroits que vous voulez visiter ainsi que les quartiers est indispensable. Dans mon cas, faute d'avoir acheté le ''Guia Roji'' (l'équivalent du CAA) de 100 pages sur la ville de México, je traîne toujours mon guide du routard avec moi, car on y retrouve non seulement les cartes des quartiers principaux et touristiques (Polanco, Centro Historico, Condesa, Zona Rosa et Coyoacan), mais également une carte du métro, qui est vraiment, mais vraiment très pratique. Avec une carte sous la main en tout temps, vos chances de vous perdre, quoique toujours existantes à México, viennent de diminuer de 80%.

2. Pilez sur votre orgueil (là, je parle surtout pour les gars...hahaha) et demandez votre chemin. Comme je l'ai dit dans le premier point, il est probable que vous vous perdiez en manquant votre sortie (si vous êtes en voiture) ou que vous ne connaissiez pas le meilleur itinéraire pour vous rendre à votre destination. Il vaut mieux demander son chemin que de virer en rond à Mexico, car les distances sont énormes et plusieurs artères sont constamment victimes de la circulation, donc si vous vous retrouvez à l'autre bout complètement, pour revenir il vous prendra certainement entre 30 min et une heure, dépendamment de l'heure et de si vous êtes chanceux. D'ailleurs, il y a des gens partout dans la rue susceptibles de pouvoir vous venir en aide et les Mexicains sont généralement très serviables et vont vouloir vous aider en vous donnant des indications. Attention, parfois ils ne savent pas vraiment de quoi vous parlez, mais pour vous soit disant ''aider'', ils vont vous donner des indications qui s'avèrent fausses. Ainsi, vaut mieux demander votre chemin 2 fois plutôt qu'une, et ce, pour s'assurer qu'on nous envoie pas n'importe où. Si vous ne voulez pas prendre de chance, demander à des agents de sécurité ou police, il y en a toujours dans les rues.

3. Dans le métro, marchez avec assurance et ayez l'air de savoir où vous allez. Le métro est souvent bondé et comme dans toutes les grandes villes du monde, les voleurs y sont présents et repèrent les ''proies faciles''. Si vous avez à consulter votre guide du routard, faites-le discrètement, assis dans un wagon ou apprenez votre trajet avant de partir.

4. Ne traînez que les objets, documents et l'argent dont vous avez besoin, pas plus. Puisque les probabilités de se faire voler ou assaillir étant plus élevés qu'à Québec ou Montréal, il ne faut pas jouer inutilement avec le feu. 

5. Cachez votre argent et cartes dans une pochette attachée à la taille et dissimulée sous votre chandail quand vous êtes en déplacement et dans les grands lieux publics. Ce qui est aussi conseillé, c'est de conserver une vingtaine de pesos à proximité, que vous pourrez donner à un éventuel agresseur afin de le contenter. Dans mon cas, je ne traîne généralement que 200 pesos sur moi, que je place soit dans ma pochette (si je prends le métro par exemple) ou soit dans la poche avant fermée de ma veste si je me rends à pied à l'épicerie par exemple. Cellulaire, appareil photo et mp3 doivent aussi être dissimulés et hors de portée pour un éventuel assaillant/voleur. 

6. Dans le métro et dans les endroits bondés, privilégiez les sacs à bandoulières (plus difficiles à arracher) aux sacs à dos et sacoches et portez-les devant vous. 

7. Dans le métro (et autre transport public, mais cela s'applique surtout au métro), ne parlez à personne (sauf à un agent de sécurité) et essayez de ne pas fixez personne, et ce, même si plusieurs vous fixent (c'est la joie d'être étrangère...), et prenez un air blasé ou bête, comme ça vous êtes sûrs que personne va venir vous ''achaler''.

8. Quand vous voulez traverser la rue, faites-le en même temps que d'autres personnes et courrez. La plupart du temps, il n'y a pas de feux de piétons et vous devez vous fier entièrement aux lumières pour voitures. Les autos roulent vite à Mexico et de ce que j'ai observé jusqu'à maintenant, le piéton n'est vraiment pas une priorité. Il est également déconseillé de prendre un risque en se disant ''je passe, ils se tasseront''...

9. Si vous prenez un taxi, appelez un taxi de sitio (une compagnie) ou, du moins, assurez-vous que le taxi dans lequel vous montez est un vrai taxi. Pour que ce soit un taxi enregistré, il faut voir, dans l'une des vitres de côté ou arrière, l'identification officielle du chauffeur (photo, empreinte digitale, etc.), une plaque d'immatriculation dont la lettre commence par A ou B, et, de préférence, un ''taximetro'' (compteur). Privilégiez les taxis à 4 portes aux cocinnelles, pour que vous puissiez vous ''échapper'' en tout temps s'il y a un problème. Si vous êtes en mesure de le faire, prenez en note la plaque d'immatriculation du taxi (on la retrouve également à l'intérieur de la voiture) et envoyez-la à un ami par message texte.

10. N'oubliez pas votre appareil photo, prenez le temps de visiter et d'apprécier la ville, elle a tant à offrir!!

Je tiens à vous dire que tout cela n'est que précautions, certes, mais essentielles si vous ne voulez pas jouer à la roulette russe. 

Hasta Luego!