lundi 31 janvier 2011

Première journée d'école !

C'est aujourd'hui, le 31 janvier, que débutait officiellement le semestre d'hiver à l'UNAM. Le lundi, je n'ai qu'un cours, soit Revolucion Mexicana II, qui commence à 16h et termine à 18h. Toutefois, je voulais me lever tôt afin de pouvoir me rendre à l'UNAM à 10h00, car je devais rencontrer Nuria, la dame responsable de nos échanges étudiants, et également Adriana, la dame qui s'occupe des étudiants étrangers dans la faculté de lettres et philosophie. Maja (la Norvégienne que j'ai rencontrée lors de la rencontre vendredi passé) et moi nous nous sommes données rendez-vous devant la bibliothèque centrale de la UNAM aux alentours de 10h00, car elle devait rencontrer les mêmes personnes que moi.
Une fois retrouvées, nous nous sommes dirigées vers le bureau d'Adriana, toutefois celle-ci n'était pas encore arrivée (on nous a indiqué qu'elle ne serait pas là avant 11h-11h30), nous avons décidé de passer au bureau de Nuria, qui se trouve dans un autre édifice, à quelques minutes à pied de la faculté de lettres et philosophie. Une fois à l'intérieur de l'édifice, il a bien fallu demander notre chemin 3 ou 4 fois avant d'arriver au bon étage. Cependant, Nuria était occupée et une dame (que j'avais vu également lors de la rencontre de vendredi passé) nous a invité à entrer dans son bureau et a répondu à plusieurs de nos questions (à propos de l'assurance voyage, je me demandais si j'avais vraiment besoin de faire traduire les 100 pages de la police...car honnêtement aurait été pratiquement impossible. Mais finalement, j'ai juste besoin de traduire la première page en espagnol ou en anglais (je peux le faire moi-même) et lui remettre avec la police en français, ce qui est BEAUCOUP plus raisonnable).

Une fois nos questions posées, nous sommes retournées voir Adriana de la faculté de lettres. Heureusement, il était près de 11h00 et elle était à son bureau. Afin de répondre à nos questions (je voulais voir la liste des cours que j'avais choisis), elle nous a référé à une autre dame qui travaille un étage plus haut. Concernant mon cours de literatura en aleman, cette même dame m'a envoyée voir une autre dame qui s'occupe des langues modernes dans la faculté. Au départ, celle-ci m'a dit que je ne pouvais pas prendre ce cours car il était réservé aux étudiants du bacc en langues modernes (ok, pourquoi on ne me l'a pas dit avant, genre il y a 3 mois, quand j'ai fait mon choix de cours temporaire??). J'ai en plus su que ce cours, malgré son titre en espagnol, se donne en allemand (voyez-vous, moi j'étais sûre que ce cours allait porter sur la littérature des grands auteurs allemand, mais qu'on allait lire en espagnol, toutefois il s'avère que cela est faux. C'est qu'à l'Université Laval, quand un cours se donne dans une langue autre que le français, généralement le titre du cours s'avère être écrit dans cette langue étrangère...enfin.)
5 minutes plus tard, la dame revient et me dit que finalement je vais pouvoir prendre ce cours, qu'elle m'autorisait à le suivre (une chance, car la dame du service aux étudiants m'avait de toute façon déjà inscrite il y a deux semaines...c'est à n'y rien comprendre sérieusement. Vive la bureaucratie.).
Finalement, tous mes problèmes étaient réglés.

Il était près de midi et Maja devait se rendre à un cours. Puisque je n'avais pas de cours avant 16h et que j'habite tout près (15 minutes de marche de la faculté de lettres), j'ai décidé de revenir chez-moi pour dîner et relaxer un peu. Puis, je suis allée retrouver Maja vers 14h30, car nous avions un cours en commun à 16h et nous voulions arriver un peu à l'avance afin de trouver notre local. 
Puisque c'était une belle journée chaude et ensoleillée (comme d'habitude...), nous avons décidé de nous promener un peu à l'extérieur. Ce qui est bien à l'UNAM, c'est qu'on retrouve plusieurs grands espaces verts entre les facultés où les étudiants peuvent manger, lire ou faire la siesta à l'ombre d'un arbre. D'ailleurs, j'aime beaucoup l'aménagement de la Ciudad Universitaria (le campus), et ce, malgré que le fait que les distances soient énormes à parcourir à pied (au moins, le bus est gratuit! :) )

À 15h45, nous étions sur le bord de la porte de la salle de classe, mais, bien sûr, il n'y avait encore personne. Puis, à 15h55 est arrivé un homme plutôt jeune (début trentaine peut-être), portant les cheveux longs en broussaille, noirs (ça vaut la peine que je vous le mentionne? tout le monde (ou presque) a les cheveux noirs ici) et des lunettes d'intello. Bref, il avait l'air d'un parfait universitaire un peu perdu.
Dès qu'il est entré dans la classe, nous l'avons suivi et avons pris place. Ce que je n'aime pas des classes, c'est que les bureaux sont extrêmement petits, en fait ça se résume à une chaise à laquelle est attachée une tablette, ce qui laisse très peu de place pour écrire (on oublie le portable alors...) et paraît assez inconfortable. Quelques minutes plus tard, le professeur nous a demandé si on était des étudiantes en échange (belle perspicacité...hahaha) et nous a transmis une copie du plan de cours. Puis, le professeur s'est mis à déblatérer sur la matière qui avait été vue en Revolucion Mexicana I, afin de nous donner, disait-il, une idée de la matière abordée. Personnellement, je ne saisissais pas très bien ce qu'il disait, non seulement parce qu'il parlait pour lui-même (pas très fort), mais aussi parce qu'il faisait référence à des concepts qu'on n'avait jamais vraiment étudié. Mais bon, je suppose qu'il va falloir s'habituer à ce genre de situation.
Pendant que le professeur extrapolait sur sa matière et que j'écoutais d'une oreille distraite, je me suis mise à parcourir le plan de cours. En gros, il y a trois modes d'évaluation: 40% est attribué à la présence en classe, 20% à la participation et 40% pour un travail final  de maximum 15 pages à remettre lors de la dernière semaine de cours. À chaque semaine, nous devons faire une quantité moyenne de lecture, soit une soixantaine de pages.  D'ailleurs, j'ai soixante pages à lire pour le prochain cours, qui n'aura pas lieu la semaine prochaine mais l'autre, car lundi prochain est jour férié (en fait, le jour férié c'est le 2 février, mais vu que le 2 tombe un mercredi, soit en plein milieu de la semaine, ils nous l'ont mis le lundi 7, ce qui est beaucoup plus logique en soi).
Après environ 15 minutes de ''cours'', nous (nous étions 5 étudiants en tout qui s'étaient pointé au premier cours...) avons pu quitter la salle, puisque le professeur devait se rendre à une conférence. Maja et moi avons entrepris de trouver une salle d'ordinateurs afin de pouvoir imprimer nos lectures (car les lectures se trouvent sur un site internet dont l'adresse a été fournie par le prof). Après plusieurs tentatives infructueuses (nous avons fait le tour de la faculté de lettre et la bibliothèque, nous avons demandé notre chemin plusieurs fois), nous n'avons pas pu trouver un endroit accessible pour nous, qui n'avons pas encore notre ''credencial'' (carte étudiante).

Pour ma part, je considère sérieusement le fait d'acheter une imprimante laser. Ce serait beaucoup plus pratique et m'éviterait de me déplacer à chaque fois où je veux imprimer des feuilles (et à l'université, dieu sait qu'on a beaucoup de feuilles à imprimer n'est-ce pas?).

Vers 17h, nous sommes finalement reparties à notre appartement respectif, en sachant que l'on allait se retrouver le lendemain pour le cours de 12h-15h (mexico y america latina) que nous avons en commun.

Hasta luegooooooo








vendredi 28 janvier 2011

Journée d'information et rencontre avec les étudiants étrangers!

Aujourd'hui 28 janvier, je devais me rendre à l'UNAM, plus précisément au CEPE, soit le ''Centro de Ensenanza Para los Extranjeros'', afin d'assister à une séance d'information destinée aux étudiants étrangers. Pour me rendre au CEPE, le plus rapide pour moi était de marcher à partir de l'appartement, car j'habite à 10 minutes à pied de l'entrée de l'UNAM et le CEPE se situe tout près de l'entrée, tout près de la faculté de lettres et philosophie (ou j'aurai plusieurs cours) et la fameuse bibliothèque centrale. Je suis arrivée au CEPE sans problème et en avance, soit à 9h30, 30 minutes avant le début de la séance (il faut dire que je savais où se trouvait la salle et où se trouvait le CEPE, car j'étais allée la veille afin d'éviter de me perdre aujourd'hui).

Quand je suis arrivée, les responsables commençaient à peine à s'installer et il n'y avait pas beaucoup d'étudiants. Une dame s'est approchée et m'a demandé mon nom, je lui ai dit que je m'appelait Catherine et tout de suite elle m'a dit: Catherine Rochette ? Pendant quelques secondes je suis restée surprise qu'elle connaisse mon nom, mais ensuite j'ai compris: cette dame avait été, depuis le début, mon contact avec l'UNAM ; nous avions communiqué plusieurs fois par courriels! Je mettais enfin un visage sur ce fameux nom qui je l'avoue, m'avais frustré quelques fois...(ah, la bureaucratie!).

La dame en question m'a remis une pochette remplie de documents importants que je devais lire et quelques uns que je devais remplir, puis elle m'a indiqué que je pouvais entrer dans l'auditorium. Quelques minutes plus tard, l'auditorium a commencé tranquillement à se remplir. Il était près de 10h (l'heure à laquelle la séance devait commencer), et l'auditorium n'était même pas à moitié rempli. Pendant que j'attendais, une fois tous les documents feuilletés, je me suis mise à observer les étudiants autour de moi, essayant de repérer des étrangers dans la salle. Honnêtement, il n'y avait pas beaucoup d'étrangers ''blancs'', mais surtout des étudiants nationaux ou encore des étudiants provenant de d'autres pays comme la Colombie. J'ai cependant rapidement repéré une fille blonde qui était assise proche de moi, mais je ne l'ai pas abordée toute suite, préférant attendre à la fin de la séance.

La séance a finalement débuté vers 10h50, dans une salle pleine à craquer (en fait il y avait des gens assis dans les escaliers) et des étudiants toute ouïe, excités à l'idée d'être finalement intégré à la grande communauté universitaire de l'UNAM.
Premièrement, le directeur du CEPE a pris la parole pendant quelques minutes, nous souhaitant la bienvenue à l'UNAM. Puis, il a cédé la parole à une dame responsable de la mobilité étudiante, qui nous a entretenus pendant quelques minutes sur ce qu'est l'UNAM et pour également nous souhaiter la bienvenue (oui, je sais, c'est répétitif, mais que voulez-vous, les Mexicains sont très accueillants haha). Lors de son ''discours'', nous avons appris que nous étions environ 200 étudiants en échange, dont une centaine provenant de l'extérieur, de 18 pays différents (mais avec souvent un seul représentant lol): Colombie, Danemark, Norvège, Canada (oui oui!!), États-Unis, Brésil...et j'ai oublié les autres.

Puis, nous avons visionné le vidéo de 25 minutes de ''Qué es la UNAM'', qui démontre, par de brèves séquences, tout ce que l'UNAM a à offrir à ses étudiants. Et honnêtement, l'offre est très vaste et dense autant dans les domaines académique, culturel, sportif, musical, etc. À l'UNAM, il y a apparemment tant de choses à faire tout le temps et souvent, c'est gratuit ou très peu coûteux. Par exemple, l'UNAM possède 2 orchestres symphoniques renommés au Mexique, soit le OFUNAM (orchestre philarmonique) et le Simfonia Minerias (ou quelque chose comme ça), qui offrent des concerts à l'année.
Il faut dire que l'UNAM, c'est gros, c'est même TRÈS gros: en soit, le campus central, que l'on appelle CU (ciudad universitaria), est une ville à part entière: on y retrouve tout ce que l'on recherche, des services médicaux d'urgence aux autobus (les pumabus, avec plusieurs lignes), en passant par un stade de soccer (les pumas), services de restauration et un musée reconnu. Le pire, c'est que l'UNAM ne se limite pas à la CU: il existe d'autres campus ailleurs au Mexique et des écoles aux États-Unis et au CAnada (genre à Montréal).
En fait, je crois que l'université laval entrerait pratiquement dans la faculté de sciences politiques et sociales...
En gros, l'UNAM c'est: environ 314 557 étudiants et plus de 35 000 professeurs, c'est la plus grande université de l'Amérique latine et si je ne me trompe pas, des Amériques au complet (mais faudrait vérifier).

Puis, d'autres responsables sont intervenus au cours de la séance, on nous a parlé des documents que nous avions dans nos pochette, un homme est venu nous parler d'une compagnie d'assurance si nous n'en avions pas encore, et puis 4 étudiants étrangers de la UNAM sont venus nous parler de leurs expériences passées et nous donner des conseils (de sécurité et autre)

Finalement environ 2 heures plus tard, la séance s'est terminée et nous avons eu droit à quelques petits sandwich ou mini tacos ainsi que des jus. C'est à ce moment que j'ai décidé de socialiser un peu, ne voulant pas avoir l'air seule et asociale dans mon coin. J'ai repéré la fille aux cheveux blonds, qui était seule elle aussi, et me suis approchée. La fille en question vient de Norvège (on comprend les cheveux blonds). Je parlais un peu avec elle quand un gars s'est approché et s'est mis à me parler en français (québécois). Honnêtement j'étais très contente d'entendre quelqu'un me parler dans ma langue, mon accent, ça faisait du bien après trois semaines! :) Ça m'a fait rire, car il m'a dit qu'il était venu me parler parce qu'il était pratiquement sûre que j'étais québécoise. Ça a bien l'air qu'on est capables, nous les Québécois, de se repérer juste en se regardant. Haha.

La dernière activité consistait en une petite visite guidée du campus, ou plutôt d'une partie du campus (nous étions à pied). Honnêtement, j'ai rien compris de ce que le monsieur expliquait en avant, car son porte-voix ne projetait pas très bien sa voix et il y avait une bonne quantité de monde devant nous. De toutes façons, j'étais trop occupée à parler avec mes deux nouvelles connaissances.

Une fois la séance terminée, nous avions faim et nous avons décidé, les 3, d'aller manger de la pizza (et boire de la bière :) )tout près. C'est à ce moment que je leur ai fait part de mon plan d'aller au museo nacional de antropologia le lendemain, et Luc a proposé qu'on se rejoigne sur place pour y aller ensemble. Moi qui avait passé les derniers jours à visiter seule Mexico, j'étais bien contente de pouvoir y aller avec quelqu'un!

Puis, nous sommes repartis les 3 chacun de notre côté, mais les contacts étaient établis (nous avons échangé nos facebook et no de téléphones).

De mon côté, je suis revenue à l'appartement, contente et soulagée d'avoir pu rencontrer des gens aussi rapidement, moi qui avait peur d'avoir de la difficulté à me faire des contacts étudiants ici.

Hasta luego! ;)

mercredi 26 janvier 2011

Acapulco, baby! (suite)

Le samedi, Ignacia et moi avons décidé de découvrir une autre plage : revolcadero. Revolcadero se situe au sud d'Acapulco, de l'autre côté de la baie et est encore considérée comme faisant partie de Acapulco. Cette zone, on la nomme ''Acapulco Diamante'', car on y trouve des maison et condos de luxe apparemment.

Afin de démarrer la journée du bon pied, nous sommes allées déjeuner-dîner au marché du coin. Au fait, un marché au Mexique, c'est pas comme le marché du Vieux-Port à Québec, où on y vend des produits du terroir et des trucs ''cutes''. Nenon, premièrement des marchés au Mexique, il y en a partout et c'est très fréquenté par les locaux: c'est là qu'ils achètent leur pièces de boeuf, porc et poulet. Au fait, pour ceux qui ne sont pas habitués à ces fameux marchés (comme moi), l'odeur et la vision ne sont pas très ragoûtantes puisque les pièces de viandes ensanglantées sont suspendues sur des crochets, pratiquement au-dessus du comptoir. On retrouve aussi des pattes de poulet ou des têtes de poulet directement sur le comptoir. Bref, pour quelqu'un habitué d'acheter sa viande toute emballée à l'épicerie, c'est assez dépaysant.
On ne retrouve pas que de la viande dans un marché, mais aussi toute sorte de produits, dont du pain, des tortillas fraîchement faites, des fromages naturels, une grande variété de fruits et de légumes. Honnêtement, je préfère cette partie du marché, qui semble nettement plus hygiénique...
Enfin bref, au centre du marché se trouvait un espèce de restaurant pas cher où on vendait des déjeuners. Nous avons mangé une omelette au chorizo (j'adore le chorizo soit dit en passant!) accompagnée des incontournables et toujours présents frijoles (haricots en purée).
Soit dit en passant, on avait préalablement acheté notre jus d'orange à l'extérieur du marché, chez une dame qui vend du jus d'orange fraîchement pressé et 100% naturel. Il était délicieux et vraiment pas cher (80 cents pour plus d'un litre!). Miam!

Pour se rendre à cette fameuse plage, nous avons dû faire une bonne vingtaine de minutes en autobus, puis une quizaine de minutes à pied. Le paysage le long du parcours en autobus était, soit dit en passant, à couper le souffle: c'est que nous devions traverser la montagne qui surplombe la baie afin de nous rendre de l'autre côté complètement! Encore une fois, on a pu observer la baie d'un différent angle, ce qui était encore une fois très beau! :)

La plage de revolcadero est très différente de celle de la baie d'Acapulco. Premièrement, ici, pas de grands hotels à proximité (ce qui est bienvenue, vraiment) et deuxièmement, la plage, plutôt rectiligne, donne sur la mer ouverte (contrairement à Acapulco où la baie se referme en partie). Le sable aussi est différent, étant plus doux au toucher. C'est qu'en fait, le sable de la baie d'Acapulco est constitué de grains plus gros, car apparemment Acapulco a été touché par un gros ouragan dans les années 90, de sorte que par la suite on a dû recréer la plage en faisant venir du sable originaire d'un autre endroit.

Arrivées sur la plage, nous nous sommes immédiatement fait approcher par une cohorte de serveurs essayant de nous convaincre de louer une table devant leur restaurant. On nous a expliqué que si l'on consommait pour 350 pesos (environ 30 dollars), l'on pourrait bénéficier de chaises, d'une table et d'un toit en paille gratuitement. Vu que nous n'avons pas l'habitude de boire comme un trou et que 350 pesos, c'est assez long à dépenser, nous avons opté pour une location directe, qui nous a coûté environ 10$, soit 5$ chacune, ce qui est beaucoup plus raisonnable que de s'efforcer à consommer pour un si gros montant. Cependant, je n'ai pu résister à la tentation de commander une bonne michelada (celle de la baie était meilleure) et des arachides assaisonnés au chili (absoluement tout peut être assaisonné au chili au Mexique, mais c'est excellent!).
Puisqu'on était samedi, il n'y a pas de quoi s'étonner du fait que la plage était bondée de monde, surtout de familles mexicaines. De fait, l'atmosphère était résolument plus familiale que sur la baie, où on retrouve davantage de gringos. Tout de même, à une reprise j'ai vu passer des baby boomer québécois. Faut dire qu'avec l'accent et l'intonation, ça s'entend à des kilomètres à la ronde, ce qui nous fait rire à chaque fois, Ignacia et moi.

À la fin de la journée, nous sommes rentrées tranquillement vers la baie et nous sommes allées manger sur l'avenue principale, dans un restaurant de tacos arabes (vraiment très bons). J'ai eu l'occasion de boire une boisson gazeuse apparemment exclusive à Acapulco, la Yoli (le goût est similaire à celui du sprite ou montain dew, mais en plus doux).

Le lendemain, Ignacia m'a proposé de retourner dans le coin de la quebrada afin de pouvoir prendre des photos en plein jour (nous y sommes allées à la noirceur...), pour ensuite se diriger vers une toute autre plage, cette fois-ci située à une vingtaine de minutes au nord d'Acapulco, endroit que l'on nomme ''Pie de la Cuesta''.
Nous avons donc déjeuné rapidement et pris un autobus sur l'avenue principale, qui théoriquement devait nous mener jusqu'au zocalo du vieux acapulco. Je dis bien théoriquement, car on n'était pas rendues à mi-chemin que l'autobus a dû s'arrêter, n'étant plus en mesure d'avancer en raison d'un bouchon monstre. D'ailleurs, les gens ont commencé à sortir de l'autobus, et nous avons fait de même, comprenant que l'autobus ne serait pas en mesure de nous rendre à destination. Puis, on a finalement connu la source de cet embouteillage: les élections du gouverneur de l'État de Guerrero. Voyez-vous, je vous l'ai peut-être pas encore mentionné, mais le 30 janvier est jour d'élection dans l'État, et Acapulco étant la ville principale de Guerrero, les principaux candidats ont décidé d'organiser un dernier meeting politique dimanche passé, soit une semaine exactement avant les élections. Le problème, c'est que leur meeting, avec toute la sécurité que cela engendre et les nombreux autobus de militants, ont carrément bloqué la voie à des milliers de citoyens et visiteurs, et ce, pour plusieurs heures. Puisque le meeting venait de commencer et qu'il n'y avait pas vraiment d'alternative possible pour se rendre à notre première destination, nous avons directement opté pour la deuxième. Encore là, il y avait beaucoup de trafic et il fallait trouver un moyen de transport qui nous mènerait sans trop d'encombres. Au début, nous avons opté pour l'autobus, puisqu'on nous avait dit qu'il y en avait un qui allait nous amener à la pie de la cuesta. Cependant, les minutes passaient et l'autobus n'arrivait pas, alors nous avons entrepris de trouver un taxi. Le premier chauffeur demandait 150 pesos pour le transport, soit disant en raison du  chambardement de la circulation, mais 150 pesos, c'était trop cher payé apparemment. Finalement, le 3e taxi nous demandait 80 pesos, soit près de la moitié moins, alors nous avons accepté. Il faut dire que le trajet a duré plus de 20 minutes et que le prix était très raisonnable dans ce cas-là. Imaginez à Québec, avec 80 pesos, soit 6$, on peut pas allez très loin...!

Quand j'ai aperçu la plage de Pie de la Cuesta, je suis immédiatement tombée sous le charme. La plage, qui s'étirait sur une bande de terre fine, s'étalait à perte de vue, la mer était belle, les vagues étaient grosses, le sable fin, pratiquement blanc, les palmiers, en abondance, bordaient le commencement de la plage. Derrière la bande de terre, un lagon naturel qui était accessible si on voulait aller se baigner. Contrairement à la baie, aucun gros édifice en vue, sauf quelques restaurants avec toit en paille et auvents en paille sous lesquelles on pouvait s'installer dans un hamac ou une chaise longue, pour la modique somme de 2$. Le lieu était beaucoup moins bondé que revolcadero et les touristes se faisaient encore plus rares. Les vendeurs étaient présents, quoique moins insistants et plus dispersés. Décidément, c'était LA plage idéale.

Avant d'aller sur la plage, Ignacia et moi sommes allées au Oxxo (chaîne de dépanneurs mexicains) pour acheter de la bière (la pacifico, ma préférée :) ) ainsi que des chips. Puisque l'on n'avait pas de glacière et qu'il faisait très chaud, nous avons dû boire nos 6 bières (3 chacune) assez vite, ce qui a fini par être un peu drôle (on ne tolère pas beaucoup l'alcool, et imaginez avec la chaleur!). Enfin, on a bien ri!
Sur la plage, on avait la possibilité de faire du cheval. Régulièrement, un jeune garçon passait avec son cheval, nous offrant de faire l'activité. Ne pouvant résister à la tentation de réaliser un de mes rêves quétaines, j'ai accepté le prix de l'un d'entre eux, soit environ 8$ pour une demie heure. J'avais amené avec moi mon chapeau de paille, ce qui me donnait vraiment l'air d'une cowgirl du haut du cheval! Enfin, c'était un beau moment !

Nous sommes restées sur la plage toute l'après-midi, puisque l'objectif était d'observer le coucher du soleil, qui devait apparemment être époustouflant. Évidemment, nous n'avons pas été déçues. Je ne me lasserai jamais de voir le soleil se coucher dans l'océan, c'est si beau! D'ailleurs, si vous voulez voir des photos, j'en ai ajouté plusieurs sur ma page facebook.

Lundi était ma dernière journée entière passée à Acapulco. Vers 13h, j'ai retrouvé Ignacia à son travail et nous sommes parties en direction de la centrale d'autobus afin d'acheter mon billet de retour (c'est pas que ça me tentait de retourner dans le DF, mais il fallait bien un jour ou l'autre...). Puis, nous avons décidé de découvrir une ultime plage, Caleta, qui se trouve à l'autre bout de la baie. Après une vingtaine de minutes de bus, nous sommes finalement arrivées à destination...pour y repartir 10 minutes plus tard. Franchement, cette plage ne valait pas le détour (mais ça, on ne le savait pas avant): elle était petite, sale, bondée de table et chaises en plastique pratiquement tous occupées et de vendeurs ambulants (là, ça n'avait tout simplement pas de bon sens) et en plus, la plage donnait sur une mini baie, où on entrevoyait à peine la mer, cachée par des bateaux de plaisance. De plus, une petite section seulement, bondée d'enfants pataugeant, était ouverte à la nage. Non, ce n'était définitivement pas là que je voulais passer mon dernier après-midi.
Finalement, nous sommes retournées à la plage principale, dans mon coin préféré, et nous avons commandé des bonnes micheladas, assises dans le sable chaud, tout en discutant et admirant un dernier beau coucher de soleil avant de retourner dans la capitale...

Soit dit en passant, mon retour s'est bien passé, quoique le trajet d'autobus fut un peu long (5 heures) et  malgré le fait que je serais bien restée quelques jours de plus au soleil...

Dernières informations (impression) que j'ai à vous donner sur Acapulco: là-bas, il fait toujours chaud et humide, soit minimum 30 degrés dans le jour et entre 20 et 25 degrés la nuit. Là, je parle pour le mois de janvier, alors imaginez pas le mois de mars ou avril, à ce qu'il paraît c'est infernal. Pour les locaux, en ce moment, la température est très agréable, voire ''fraîche''. Je le mets entre guillemets, car je peux me résoudre à considérer 30 degrés comme étant du temps frais...enfin, la chaleur est très subjective apparemment.

À Acapulco, je me faisais regarder dix fois plus souvent qu'à México, ce qui était plutôt désagréable en fait. C'est assez fatiguant de se faire fixer et siffler ou saluer en vous faisant appeler  ''guera'' ou ''guerita'' (blanche). Comme s'ils n'avaient jamais vu de visage pâle de leur vie! En tout cas...

mardi 25 janvier 2011

Acapulco, baby!

Aujourd'hui 25 janvier, je viens tout juste de revenir à México, étant partie, comme la plupart d'entre vous le savent, chez ma belle-soeur à Acapulco pour quelques jours. Mercredi, je me suis levée de bonne heure, car mon autobus partait à 9 heures. Puisqu'il y a du trafic à Mexico, mieux valait arriver en avance. Une fois une douche rapide prise et un déjeuner rapidement englouti, j'ai entrepris d'appeler un taxi de sitio aux numéros que m'avaient donné Ximena. En effet, il vaut mieux, de préférence, appeler un taxi par téléphone que de l'intercepter dans la rue, car on ne sait jamais sur qui on peut tomber (cela peut être un faux taxi...) et cela peut être dangereux si on ne prend pas de précautions. Cependant, je n'avais que trois numéros de téléphone, dont un qui ne répondait pas et les deux autres m'ont annoncé, une fois touuuuuutes mes informations prises, qu'il n'y avait pas de taxi disponible dans mon quartier pour le moment...Finalement, je me suis résignée et je suis descendue à l'entrée du complexe afin d'intercepter un taxi dans la rue. Voyez-vous, je n'étais pas chaude à l'idée de monter dans n'importe quel taxi, mais en même temps je n'avais pas le choix et, qui plus est, si certaines précautions sont prises, tout se passe pour le mieux. On m'avait bien dit que si je devais prendre un taxi dans la rue, je devais respecter certaines règles. De un, toujours regarder la plaque d'immatriculation. Si celle-ci commence par la lettre A ou B, c'est un taxi enregistré. De deux, regarder si le chauffeur a posé, dans sa vitre de voiture, son identification. De trois, demander au chauffeur s'il possède un ''taximetro'' (un compteur), car s'il n'y en a pas, il y a des chances que le chauffeur abuse de votre naiveté et méconnaissance de l'endroit pour vous faire payer le double.
Quand je suis arrivée devant l'entrée de mon complexe, j'ai tout de suite aperçu un taxi qui faisait justement descendre des gens. Je me suis précipitée vers le chauffeur et lui ai demandé s'il possédait un taximétro. Bien qu'il m'ait répondu par l'affirmative, j'avais bien vu que oui, mais vaut mieux le demander pour montrer au chauffeur ''qu'on sait comment ça fonctionne''. J'ai demandé au chauffeur s'il pouvait ouvrir son coffre afin que je puisse y mettre ma valise, mais il m'a plutôt indiqué qu'il préférait la mettre en avant, devant la siège du copilote. Honnêtement, je sais pas si les chauffeurs de taxi font ça à Québec car j'en ai pas pris des tonnes, mais je trouvais ça plutôt non sécuritaire car réduisait le champ de vision du chauffeur. Mais bon, on est au Mexique, et donc il ne faut pas s'étonner de ce que l'on voit.

Le trajet jusqu'à Acapulco durait environ 5 heures. L'autobus était confortable, ayant fait affaire avec une compagnie de première classe. Les billets d'autobus sont nettement moins chers qu'à Québec, et ce, pour qualité très comparable, je dirais même égale. Ainsi, il m'en a coûté 410 pesos, soit un peu moins de 40$, pour 5 heures d'autobus, ce qui est très raisonnable. Dans l'autobus, les écrans ont diffusé tour à tour 2012 (potable, mais pas le meilleur film du monde, quoique divertissant quand on a rien à faire...) et un film plate en dessin animé (je n'ai rien contre les dessins animés sauf que celui-là...enfin. De plus, je comprends pas pourquoi ils nous ont diffusé un cartoon, car 99% des voyageurs étaient âgés de 30 et plus. Enfin. Heureusement pour moi, le paysage était à couper le souffle et j'ai pu prendre plusieurs photos. Ce qui était bien également, c'est que l'autobus était à moitié rempli et j'ai donc pu changer de place afin de prendre des photos.

Arrivée à la gare d'autobus de Acapulco, je me suis empressée de récupérer ma valise afin de retrouver Ignacia, qui m'attendait à la sortie. J'étais bien contente de la retrouver, ne l'ayant pas revue depuis les fêtes de l'an dernier. Une fois dehors, c'est là que j'ai constaté l'intensité de la chaleur, moi qui avait voyagé en jeans long et en t-shirt. Il devait bien faire 30 degrés, avec un peu d'humidité (on est sur le bord de la mer quand même) et avec un soleil de plomb sur fond de ciel bleu entièrement dégagé.
Nous étions assez loin de l'appartement de Ignacia et avec ma valise, nous pouvions difficilement prendre l'autobus. Ainsi, nous avons entrepris de trouver un taxi. De ce que j'ai pu remarquer, c'est que à Acapulco, les taxis n'ont pas de taximetro et l'on doit impérativement négocier le prix de la ''ride'' avant de montrer dans un taxi. Ainsi, c'est finalement au troisième essai (les deux autres demandaient beaucoup trop cher pour la distance) que nous avons trouvé un taxi. Il est à noter qu'à Acapulco, les gens roulent en fou, encore plus que dans le Distrito Federal (j'aurais jamais cru ça possible, mais c'est vrai, et je ne suis pas la seule qui le dit!). De plus, les chauffeurs de taxi (et les autobus aussi) ont tendance à faire jouer de la musique, genre reggaeton, salsa ou toute autre musique de discothèque, dans le tapis, et ce, à toute heure du jour ou de la nuit. Enfin, on m'avait prévenu qu'Acapulco était une ville de fiestas...
Une fois arrivée à son appartement, je me suis rapidement installée et habillée pour la plage, et nous nous sommes dirigées vers un petit comedor (salle à manger si on veut) qui se situe tout près de chez elle. À noter qu'il était plus de 15 heures et je n'avais pas mangé depuis le matin et que pour les Mexicains, il est normal de dîner à 14-15 heures de toute manière.
Puis, nous avons pris l'autobus en direction du travail de ma belle-soeur. Ce qui est bien, c'est qu'elle travaille sur l'avenue qui longe la mer, ainsi j'ai pu aller faire un tour sur la plage en attendant qu'elle termine de travailler.
Mes premières impressions de la plage sont celles-ci: la plage est immense et assez belle, quoique pas ombragée car il n'y a presque pas de palmiers. Derrière nous se tient une foule de grands hôtels, tandis que devant nous, c'est la baie et puis la mer à perte de vue. L'eau est d'un beau bleu foncé (pas turquoise, car on n'est pas dans les Caraibes, mais ça m'est complètement égal) et il y a de la vague, mais pas trop (juste assez pour que ce ne soit pas ennuyant). La baie est réellement magnifique et énorme. Ce qui fait le charme d'Acapulco, c'est le mélange entre montagne et mer. En fait, Acapulco est une ville au 3/4 bâtie dans les montagnes environnantes, ce qui fait que lorsqu'on est sur la plage, on peut voir toutes les maisons blanches perchés dans les hauteurs, surplombant l'océan. C'est réellement spectaculaire et à voir une fois dans sa vie (selon moi!).
Ce que j'ai moins aimé de la plage principale, c'est que de un il y a une foule de vendeurs ambulants qui se promènent et essaient de vous vendre leur marchandise, assez variée: parfois ils vous vendent des chapeaux, lunettes fumées, paréos, robes, parfois des bijoux en argent (argent provenant apparemment de Taxco, mais tant qu'à faire je vais aller m'en procurer directement là-bas, c'est pas si loin), des tatouages, de la bouffe, des tresses ou encore des messages. Pour ma part, je dois dire que malgré ma résistance générale à ces vendeurs (j'ai jamais aussi souvent dit ''no gracias'' de toute ma vie en si peu de temps, sérieusement je me faisais achaler aux 5 minutes à peine et parfois je faisais semblant de dormir pour qu'ils ne m'abordent pas), j'ai tout de même acheté 1 chapeau de cowboy en paille (j'ai négocié le prix, mais je ne suis pas très douée pour ça honnêtement), une espèce de tirelire fabriquée à même une noix de coco qu'on a sculpté en forme de guenon (honnêtement, je l'ai acheté non pas pour son utilité, mais pour son allure, sérieusement elle est très mignonne et drôle!! j'adore sa face hihihi) à 3$ canadiens, une promenade en cheval de 30 minutes au bord de la plage à 9$ ( c'est un peu quétaine et ça fait très touriste, mais j'avais toujours voulu faire ça! :D) et un massage de 30 minutes à même ma serviette de plage dans le sable, à 13$ (vu qu'à Québec ça coûte les yeux de la tête, aussi bien en profiter sur la plage!!)
De deux, l'eau de la baie n'est pas toujours très propre à certains endroits, contrairement à d'autres plages qu'on a visité au courant de la fin de semaine. Mais bon, on m'avait prévenu!

En fin de journée, je suis allée rejoindre Ignacia à son travail et nous avons décidé, à mon grand bonheur, d'aller marcher sur la plage et regarder le coucher de soleil. Soit dit en passant, je préfère nettement la côte ouest à la côte est du Mexique, et ce, pour plusieurs raisons dont une en particulier : les couchers de soleil sont tout simplement spectaculaires! S'asseoir sur le sable chaud tout en attendant  de voir le ciel se mettre de toute les couleurs et le soleil devenir une grosse boule rouge flamboyante, ça n'a pas de prix. Ahhhhh je suis déjà nostalgique!!

Une fois rentrées, nous avions faim et sommes retournées sur l'avenue principale en quête de tacos al pastor, un de mes plats préférés au Mexique! La taqueria où nous sommes allées manger était bien située, les tacos pas trop chers mais bien faits et très bons! Les tacos, pour ceux qui ne savent pas, ce n'est pas comme les tacos old el paso qu'on reproduit à la maison à Québec. Nenon, un taco, c'est composé de 3 choses importantes: de un, une tortilla de mais ou de farine (celles de farines sont plus grasses mais je préfère celles-là), de deux, de la viande cuite lentement sur une brochette à la verticale (
ça peut être du porc, de l'agneau, du boeuf, du poulet, des fruits de mer meme), puis, la garniture, que l'on ajoute soit même dans son tacos avant de le refermer : du jus de lime pressé, du sel, de la sauce piquante (généralement sur la table, on retrouve 3 ou meme parfois 4 sortes de sauce, de la moins à la plus piquante).

Le lendemain matin, malgré ma fatigue accumulée, je me suis levée tôt car je voulais accompagner Ignacia à son cours de français, histoire de voir si son professeur français (de France) était à la hauteur!! Je blague...quoique...
Puis, je suis retournée à la plage tandis que Ignacia a pris le chemin du travail. Rien de bien palpitant dans ma journée, excepté beauuucoup de vendeurs ambulants et deux coups de soleil sur les omoplates (c'est difficile de les atteindre avec la crème solaire !!!), 2 bières dans le sable chaud dont une michelada (une michelada, c'est en fait une bière en bouteille, normalement une blonde, et le serveur apporte un verre à part, dans lequel on retrouve, un fond de tabasco et de clamato. De plus, le bord du verre est trempé dans le jus de lime et le sel. Il suffit, comme vous vous en doutez, de verser la bière dans le verre et voilà, vous êtes prêts à boire une bonne michelada :D. J'adooooore les micheladas, car ça donne un goût piquant à la bière, sans toutefois être désagréable. C'est vraiment excellent et heureusement pour moi, sur la plage il y a un petit resto qui fait d'excellents micheladas! Inutile de vous dire que j'y suis retournée plus qu'une fois XD. Et finalement, pour se sentir VRAIMENT en vacances, un livre fort palpitant à dévorer en entendant les vagues se casser à quelques mètres en avant. Ahhhh si ça ce n'est pas des vacances, je ne sais pas ce que c'est!!! Je vous ai donné envie ein? ;)

Le soir, nous sommes allées voir le film Réseau Social (facebook) au cinéma pour environ 2$. À noter que le cinéma était bien confortable et je me demandais réellement comment il était possible que des billets soit si peu chers! Finalement, au milieu du film la pellicule a arrêté et nous avons dû attendre 5 minutes avant de reprendre le visionnement. Mais bon, c'est pas la fin du monde et je serais prête à endurer ça pour payer moins cher à Québec hahaha.

Au retour, nous avions peu faim pour des tacos et donc, Ignacia a proposé de m'amener non loin de son appartement, devant un stand dans la rue où une madame vendait des hot cakes. Considérations hygiéniques obligent, je ne mange jamais dans la rue, mais vu que c'était des hot cakes, j'ai fait une exception! À noter qu'ils étaient vraiment délicieux et que nous sommes allées en rechercher lors de ma dernière soirée.

La journée de vendredi ressemble sensiblement à celle de jeudi (ah, les vacances!), donc je passe directement à la soirée. Vers 5 heures, je suis allée rejoindre Ignacia et ses collègues à son travail. Nous avons pris un autobus qui longerait la baie et nous mènerait dans le vieux acapulco, à l'autre bout. Les bus à acapulco sont très pratiques, car en raison de la configuration de la ville, il faut souvent parcourir de longues distances à pied. Les bus sont très abordables, quoique plus chers qu'à México (il en coûte 5 ou 6 pesos (40 -50 cents), dépendamment de l'autobus, au lieu de 3 pesos). Si vous aimez la musique dans le tapis, vous serez servis, car comme je le mentionnais antérieurement, la grande majorité des conducteurs font jouer des CD de musique de discothèque ou de la musique typiquement mexicaine (mais toujours le son au fond). Honnêtement, on se croirait presque dans des clubs ambulants! Le problème, c'est qu'il y serait difficile de danser, vu que les voitures et bus conduisent en fou et qu'ils freinent souvent brusquement.  D'ailleurs, je vous dirais que j'ai crains pour ma vie à deux reprises, une fois en taxi (une bus fonçait droit sur nous) et l'autre fois en bus.

Une fois arrivée dans la vieille ville d'Acapulco, nous sommes allés jeter un coup d'oeil au fort de San Diego. Malheureusement, je ne peux pas vous en dire beaucoup sur ce fort, car lorsque nous sommes arrivés, ils étaient sur le point de fermer. Ainsi, nous avons seulement fait le tour et pris rapidement des photos. La vue du haut du fort est époustouflante, on y voit la fameuse baie avec la rangée de grands hotels ainsi que les montagnes surplombant la mer.
Puis, nous avons marché jusqu'au zocalo, la place centrale de la ville comme je vous l'ai déjà mentionné dans un autre post. Le zocalo d'Acapulco est assez petit de par sa taille, mais bien agréable de par son aspect (de beaux et grands arbres, ainsi qu'un vieux kiosque) et son animation (il y avait pas mal de monde et même un clown qui divertissait les gens. à noter que les Mexicains en général adorent les clowns). Puis, nous avons rapidement eu faim et décidé d'aller manger au restaurant italien se trouvant en face du zocalo. Je vous dirais que l'espace d'une heure, je me suis presque crue au Québec (mais avec de la chaleur): il y avait des baby boomers québécois partout! Pas surprenant, puisque ça devait être le seul restaurant italien du centre...Pour ma part, j'ai commandé une lasagne puisque j'adoooore la lasagne et que je ne peux pas vraiment m'en faire ici (de un j'en ai jamais fait et de deux, je suis seule à manger) ainsi qu'une bonne coupe de vin rouge! J'aimais tellement ce que je mangeais que j'ai englouti mon repas en peu de temps, rassasiée et satisfaite (ça fait du bien de manger de la nourriture semblable à chez-soi quand la nourriture de notre pays d'accueil est siiii différente!!). Pour leur part, les autres ont eu beaucoup de mal à terminer leur assiette (et ne l'ont d'ailleurs pas terminé), trouvant les pâtes trop'' lourdes à digérer''. Je ne peux m'empêcher de trouver cela bien drôle, quand je sais qu'ils sont capables d'ingérer beaucoup plus de viande que nous! Enfin, c'est le monde à l'envers :).

Après le repas, les collègues de Ignacia sont repartis de leur côté tandis que nous avons pris un taxi afin de nous rendre à l'extrémité ouest de la baie, un lieu situé à côté de la mer connu sous le nom de ''La Quebrada''. Ce qu'il y a de si attrayant? On peut y voir, à certaines heures du jour ou du soir, des plongeurs expérimentés mais très jeunes (le plus jeune avait 11 ans!!!) plonger dans la mer du haut de falaises de 25 mètres environ. Le danger de cette cascade n'est pas le fait de plonger en soi, mais de se faire propulser sur les rochers par les grosses vagues qui déferlent régulièrement à cet endroit. En fait, les plongeurs doivent attendre la bonne vague avant de plonger et doivent le faire au bon moment. C'est d'ailleurs pour cela qu'ils ne peuvent pas plonger à n'importe quelle heure. À noter que les plongeurs escaladent à mains nues la falaise avant de plonger, ce qui rend l'exercice d'autant plus risqué. Avant d'effectuer leurs prouesses, les plongeurs vont normalement adresser une prière au sommet de la falaise, devant la chapelle de la Vierge de Guadalupe (la vierge nationale), installée en permanence pour l'occasion, afin qu'elle leur accorde sa protection (je suppose).

Le spectacle en vaut la peine, puisque ce n'est pas quelque chose que l'on peut voir ailleurs; c'est typique d'Acapulco et ça se passe à cet endroit uniquement. À noter que pour avoir une place de choix, il faut payer un billet d'entrée de 40 ou 45 pesos environ (soit moins de 4$). Sinon, on peut toujours voir le spectacle gratuitement, mais de beaucoup plus loin. Nous avons vu la représentation de 8h30 et avons décidé de rester pour voir celle de 9h30, car on nous a dit qu'elle serait différente, soit que les plongeurs plongeraient avec du feu! Finalement, ça ne valait pas le coup de rester, car non seulement c'était sensiblement la même représentation, mais ils n'ont pas plongé avec des torches en feu comme on se l'imaginait (le dernier plongeur a plutôt plongé pendant qu'un feu s'échappait de la falaise d'en face, rien de bien palpitant vraiment).

Suite à venir!!

mardi 18 janvier 2011

Journée en métro

Aujourd'hui, mardi le 18 janvier, je me suis levée relativement tôt (réveillée non pas par le réveil de mon cellulaire, mais par les klaxons des voitures passant sur l'avenue, en bas), car j'avais un programme semi-chargé. Premièrement, je devais me rendre à la centrale d'autobus del sur ''tasquena'' afin d'y acheter mon billet pour Acapulco. Selon la carte de México, cette centrale se trouve à peu près à la même hauteur que mon appart, quoique assez loin (selon google map, au moins 45 minutes à pied), donc j'ai décidé de prendre le métro. Après avoir pris le métro plusieurs fois, je peux dire que le métro de México est bien entretenu et relativement bien organisé. Par contre, ce qui est mal fait, c'est que pour me rendre à la fameuse station tasquena, je devais emprunter 3 lignes de métro différentes, soit environ 1 heure de métro, alors que s'il y avait eu une ligne reliant la station miguel angel de quevedo (ma station) et la station tasquena, j'en aurais eu pour....10 minutes à peine. Vu que je ne connais pas encore vraiment le système d'autobus, je me suis résignée à prendre le métro. Bon point, celui-ci n'était pas trop bondé (on avait une bulle personnelle au moins) et je ne me suis jamais perdue (faut dire que les connexions sont bien indiquées!).
Arrivée à la station tasquena, il fallait que je marche 5 minutes environ pour arriver à la centrale d'autobus. Fait intéressant, à México, si vous cherchez une station de métro, trouvez une masse énorme de stands de tacos et autre bouffe ainsi que de vendeurs ambulants, et vous allez voir le métro juste à côté. Les vendeurs sont assez stratégiques...enfin. Et je ne parle même pas des vendeurs qui entrent dans les wagons de métro! Aujourd'hui, j'en ai vu de toute sorte: on vendait des cuillers en bois (??!), des marqueurs permanents, des gommes, des paquets de mouchoirs, des livres à 20 pesos valant supposément 200 pesos, des CD quétaines et même, j'ai vu un genre d'humoriste (je sais même pas si on peut l'appeler humoriste) déblatérer des trucs plates.

J'ai finalement pu acheter mon billet d'autobus pour Acapulco, qui m'a coûté 410 pesos, soit 38 dollars canadiens environ (je n'ai pas encore de carte étudiante, donc je paye le plein prix). Vu la qualité de la compagnie (première classe) et la distance (4-5 heures de bus), le prix est assez raisonnable (pour un non étudiant, il en coûte 60$ pour faire Qc-Mtl avec Orléans Express).

En remontant dans le métro, je me suis rendue compte que j'avais réservé mon billet pour le lendemain, soit mercredi, et non jeudi comme je le voulais. Oups! Mais bon, ça ne fait rien, je n'avais rien de si important à faire de toute manière...

Une fois montée dans le métro, j'ai rapidement étudié ma carte afin de savoir où descendre pour aller à l'ambassade du Canada. Cette fois-ci, j'avais encore 3 lignes de métro à prendre pour me rendre au métro Polanco. Au fait, le quartier Polanco, c'est le quartier des ambassades et consulats. C'est un quartier extrêmement huppé, où on retrouve de beaux condos, de belles voitures et des restaurants et boutiques de luxe. Sur le plan de l'aménagement paysager, le quartier est très joli et boisé. Comparativement à Coyoacan, ses édifices sont plus modernes et américanisés. Puisque je regardais un peu tout autour de moi, je ne me suis pas rendue compte tout de suite que j'étais rendue devant l'ambassade du Canada. Et quel choc j'ai eu lorsque je l'ai aperçue! Voyez-vous, dans ma tête, je m'attendais à voir une jolie et grande maison, où, en tant que canadienne, je serais accueillie chaleureusement. ERREUR! Non seulement l'édifice est laid et gros, mais il est barricadé à l'extrême par des murs de béton et des grandes clôtures en fer. Quand je suis passée, il y avait 5-6 gardiens qui surveillaient l'ambassade. Puis, j'ai vu un espèce de gros comptoir d'information, lui aussi barricadé et on ne voyait même pas à travers la vitre. L'homme qui m'a répondu de l'autre côté était manifestement mexicain, et avait l'air très sérieux, je dirais même bête. Il me demandait ce que je venais faire là et ne semblait pas du tout comprendre pourquoi je voulais m'inscrire, en tant que ressortissante canadienne vivant à México, à l'ambassade du Canada et m'a demandé qui je venais voir. Je lui ai fait comprendre que je n'allais voir personne en particulier, et que le site du gouvernement du Canada conseillait aux ressortissants canadiens de s'inscrire auprès de l'ambassade de leur pays d'accueil au cas où il arriverait quelque chose. Le gardien m'a fait signe d'attendre et a appelé quelqu'un pour lui demander si on pouvait me laisser entrer. Finalement, il m'a demandé de passer par l'autre côté du comptoir. Une fois rendue de l'autre côté, ils étaient 2 mexicains à m'attendre, et m'ont immédiatement demandé de leur laisser tout ce que j'avais d'électronique sur moi. En échange, ils m'ont donné une petite clé pour que je récupère mes effets personnels à la fin. De plus, ils ont passé mon sac dos au rayon X, et j'ai moi même été passée au détecteur. Enfin, ils m'ont indiqué le chemin des services consulaires. À noter qu'ils m'ont fait entrer dans une partie semble être annexée à l'édifice proprement dite. Dans cette pièce, il y avait un homme derrière un guichet barricadé qui m'a fait signe d'approcher. Je lui ai expliqué ce que je venais faire là-bas et 1 minutes plus tard, il m'est revenu avec une brochure, m'expliquant que je pouvais m'inscrire sur le site internet du gouvernement du Canada...et m'a renvoyé à l'accueil.

Bilan de mon passage à l'ambassade canadienne: visite inutile puisqu'on peut maintenant le faire par internet, personnel archi bête et non accueillant. J'avais vraiment l'impression d'être traitée comme si j'étais une menace potentielle, voire une terroriste. En fait, je peux vous dire que j'ai été déçue du traitement que j'ai reçu, moi, en tant que citoyenne canadienne. En plus, je n'ai parlé à aucun canadien et personne ne m'a parlé dans ma langue. Décevant. Frustrant. Je veux jamais remettre les pieds là, et j'espère jamais n'avoir à le faire (sauf en tant qu'employée bien sûr).

Il était midi passés et j'avais faim. Je me suis donc dirigée tranquillement vers la station de métro polanco, tout en balayant du regard les environs afin d'y trouver un restaurant où je pourrais manger des tacos ou quelque chose comme ça. Alors que je traversais une rue, j'ai aperçu un subway qui était à 10 mètres à peine de l'endroit où je me trouvais. Ne pouvant pas résister à la tentation d'un bon sous-marin, je me suis dirigée vers le resto.

Le reste de l'après-midi a été assez tranquille. Je suis toutefois allée à la pharmacie du coin pour me procurer de la crème solaire. D'ailleurs, vu que je ne connaissais pas la pharmacie, j'ai demandé à une employée, et celle-ci a entrepris de me montrer les sortes de crèmes solaires les plus chères qu'elle avait (genre 300 pesos et plus, soit environ 30$ canadiens). Je lui ai demandé si elle n'en avait pas des moins chères, elle m'a dit que non, que de toute manière pour ma peau blanche ce ne serait pas efficace. Pendant qu'elle me parlait, j'ai repéré, dans le bas complètement d'une étagère (et donc pas à la vue des clients...) une petite rangée de crème solaire plus ''cheap'' quoique efficace quand même.  La madame m'a prévenue que la crème solaire à 300 pesos serait BEAUCOUP plus efficace que celle à 130 pesos...et a essayé de me convaincre de l'acheter. Néanmoins, je suis allée pour celle à 130 pesos, soit 11$ canadiens quand même. En plus, c'est de la Nivea, c'est pas une marque noname là...Le fait que la dame ait essayé de me vendre une crème beaucoup trop chère et pas rentable (je suis ici pour étudier, pas pour me faire bronzer au soleil pendant 5 mois) m'a, je vous l'avoue, un peu irrité. Il faut se surveiller ici, c'est pas rare qu'un vendeur essaie de vous faire payer plus cher...surtout quand il voit que vous êtes pas mexicain (ce qui est assez évident dans mon cas).

Ce soir, je vais me préparer pour mon voyage vers Acapulco. Je ne sais pas encore quand je vais revenir, j'imagine qu'au début de la semaine prochaine, soit lundi peut-être.

Hasta luego!

lundi 17 janvier 2011

Inscription à l'UNAM

Aujourd'hui lundi le 17 janvier, j'ai décidé d'aller à l'UNAM afin de m'inscrire à mes cours (on pouvait le faire à partir d'aujourd'hui selon ma lettre d'acceptation). Ayant légèrement étudié le plan de la UNAM, j'ai décidé de commencer par la faculté de sciences politiques et sociales, qui est davantage éloignée que la faculté des lettres et philosophie ou la bibliothèque. Pour pouvoir me rendre à cette faculté, j'ai opté une autre fois pour le métro: du métro Miguel Angel de Quevedo,  je n'avais qu'une station à faire avant d'arriver à la station universidad, ce qui se fait dans un laps de temps relativement court. Une fois arrivée à la CU, j'ai pris un pumabus de la ligne 3, qui m'amènerait à la faculté des sciences politiques et sociales. Une fois descendue de l'autobus, quelle surprise j'ai eu de constater l'immensité de la faculté: on dirait l'université laval, mais avec les édifices plus condensés...bref, c'est grand en maudit.
Le pire dans tout ça, c'est que je ne savais aucunement à qui je devais m'adresser pour m'inscrire à mes cours. Donc, en sortant de l'autobus, j'ai décidé d'opter pour la voie ''facile'': j'ai suivi le groupe d'étudiant en me disant qu'ils allaient peut-être dans la direction qui m'intéresserait. Entrée dans l'édifice, je me suis immédiatement adressée à une madame préposée à l'accueil. Celle-ci m'a référé au 3e étage de l'édifice E (j'étais dans le C je crois), en me disant qu'ils allaient pouvoir m'aider. C'est bien beau tout ça, mais il est où l'édifice E? Avec tous les arbres et les passerelles, on arrive pas à bien voir les lettres inscrites sur les bâtiments et j'ai dû demander mon chemin à une étudiante à l'extérieur.
Une fois rendue dans le fameux édifice E, je suis allée au 3e étage comme on me l'avait dit et je suis tombée sur une dame qui, à son tour, m'a dit que je n'étais pas au bon endroit et que je devais me rendre au rez-de-chaussée. La dame m'a demandé si je parlais français, j'ai répondu que oui (bien sûr) et elle s'est mise à parler un français impeccable! Je la soupçonne d'être une française...de toute manière, elle avait pas l'air d'une mexicaine!

Finalement, cette dame francophone m'a référée à un professeur qui se trouve à être un coordinateur de programme (genre monsieur Pattee pour ceux qui connaissent :P). Ce même monsieur, qui s'avère être très gentil, m'a expliqué qu'il n'était pas coordinateur du programme de politique et RI, mais bien de communication! Toutefois, il m'a offert son aide et m'a aidé à trouver le cours qui m'intéressait sur le site internet de la faculté. Une fois le no de cours et le nom du professeur notés, il m'a invité à le suivre dans un autre édifice afin de me référer à une dame. Ce monsieur a vraiment été super gentil avec moi, il me posait des questions sur Québec et avait noté, de par mon accent que je parlais français (comme si ça s'entendait pas lol). Puis, en me laissant avec la dame, il m'a laissé sa carte et m'a invité à recommuniquer avec lui si jamais j'avais des doutes ou questions. J'étais vraiment contente que quelqu'un m'aide, car j'étais vraiment perdue...! 
Puis, la dame m'a expliquée que je devais retourner la voir afin de m'inscrire à mes cours, mais seulement à partir du 31 janvier. Ce qu'elle voulait dire, c'est que dans le fond je vais assister à mon premier cours sans être officiellement inscrite, puis, si j'aime le cours, je n'aurai qu'à aller la voir pour finaliser mon inscription. 

Une fois ce beau mystère résolu, j'ai décidé de m'attaquer à la faculté des lettres et philosophie. Là-bas, la tâche était plus facile: je n'ai eu qu'à demander mon chemin une seule fois. Finalement arrivée au bureau de la dame que l'on m'avait référée, j'ai expliqué mon cas et elle m'a tout de suite invité à m'asseoir afin de faire ma pré-inscription de mes cours sur internet. Résultat: je suis inscrite à 4 cours dans cette faculté, soit literatura alemana 1, revolucion mexicana 2, mexico contemporaneo 1,  mexico y america latina 2. 

Satisfaite de ma matinée et l'estomac gargouillant, j'ai décidé d'aller faire un tour à la cafétéria de la faculté. J'étais allée la semaine passée avec Pedro, donc je connaissais un peu l'endroit. J'ai commandé une torta de chorizo (oui, j'aime ça bon! ), qui m'a coûté à peine 3$ canadiens et qui remplit assez bien la panse (c'est quand même gras!).

En après-midi, j'ai décidé de poursuivre un peu mon exploration de la UNAM. J'ai pris quelques photos, que j'ajouterai bientôt sur facebook. Je suis allée voir le musée de sciences de l'UNAM (eh oui, un VRAI musée dans mon université d'accueil :D), qui accueille depuis septembre l'exposition BODY, qu'on a reçu à Québec en 2008.

Ce soir, à part discuter avec Ximena et sur skype, je n'ai pas fait grand chose. Puisque tout le monde me conseille de rester à l'intérieur la soir(raison de sécurité...), je m'arrange pour tout faire avant la nuit tombée. Déjà, il est près de minuit et j'ai une grosse journée qui m'attends demain: je vais sortir pour la première fois de la délégation coyoacan pour m'aventurer dans le quartier des ambassades: polanco, pour ensuite me rendre dans la direction opposé, au terminus d'autobus où j'achèterai mon billet pour Acapulco.

Nostalgie trotskiste

Lorsque je me suis réveillée dimanche matin, j'étais reposée et de bonne humeur. Une fois mes toasts au beurre d'arachide ingérées (ben quoi, c'est nourrissant!), j'ai décidé de retourner faire des achats au wal-mart, car je n'avais pas pu tout acheter la veille. À mon retour, j'ai décidé d'aller visiter un autre musée: la Casa Trotsky. Pourquoi ai-je décidé d'aller me plonger dans le passé communiste du Mexique? Premièrement parce que ce musée-maison dédié à Trotsky se trouve assez proche de la Casa Azul, donc je connaissais le chemin pour m'y rendre, deuxièmement parce que le prix d'entrée était raisonnable (3.50 dollars canadiens à peu près) et que le musée était en fait la maison où Trotsky a habité durant quelques mois, avant de se faire assassiner en 1940!
Un peu comme la Casa Azul, la première partie du musée Trotsky est consacrée à des photos et objets ayant appartenu à cet architecte de la révolution russe. La deuxième partie du musée, beaucoup plus agréable à visiter quant à l'ambiance qui y règne et au décor qui nous entoure, consiste en la maison comme telle. On y retrouve encore une fois une belle cour intérieure, avec des palmiers, fleurs et toutes sortes de plantes. C'est vraiment très joli. :)
Dans le jardin, on trouve également un grand monument érigé en l'honneur de Trotsky et sa deuxième femme. D'ailleurs, si vous voulez voir les photos, vous n'avez qu'à aller sur ma page facebook, dans la section México 2011 ;)
En parlant de photo, la dame à l'entrée du musée voulait me charger 15 pesos de plus pour que je puisse prendre des photos. J'avais refusé et demander d'avoir un billet ''ordinaire'' de 40 pesos. Cependant, puisqu'il n'y avait jamais aucun surveillant dans les parages, j'ai pu prendre plusieurs clichés en cachette hihihi :)
En ce qui concerne la maison, une atmosphère spéciale et à la limite macabre y règne, surtout quand on connaît l'histoire de ce fameux personnage de l'histoire communiste. En gros, les idées de Trotsky divergeaient de celles de Staline, qui d'ailleurs a fait tué ou disparaître tous ses opposants (aller voir ma photo...). Trotsky a dû s'exiler dans plusieurs pays différents, pour, finalement, demander l'asile politique au Mexique en 1937 (si je ne m'abuse...). Trotsky était recherché et sa vie était menacé. Il a d'ailleurs été victime d'un premier attentat en 1939-1940: sa chambre a été criblée de balles. Heureusement pour lui, à ce moment-là, il s'en était sorti sain et sauf. Vu l'immense danger que cet homme courait, on comprend bien pourquoi la maison avait tant de protection: plusieurs fenêtres ont été complètement bouchées, les portes, renforcées, et même, quelques tours de guets donnant sur la cour intérieur ont été installées! Malgré toute cette protection et les gardes du corps que Trotsky possédait, cela n'a pas été suffisant: l'ennemi a réussi à s'infiltrer à l'intérieur de la maison et frapper Trotsky durement à la tête. Celui-ci est mort quelques heures plus tard, à l'hôpital.
En sachant tout ça, imaginez-vous entrer dans cette maison là et voir le bureau de Trotsky (l'endroit où il a été victime du 2e attentat), ou sa chambre, qui porte encore les marques du premier attentat (on voit encore les trous des balles dans les murs...). C'est à la limite du flippant.

Bilan de cette visite: encore une fois belle maison, très instructif, mais atmosphère inconfortable. Si on me demandait de chosir entre la Casa Azul ou Trotsky, je choisirais sans nulle doute la première pour son plus grand charme et pour l'histoire de cette femme exceptionnellement intense. N'empêche, si vous allez à Mexico city, je vous recommande de faire ce musée et le musée de Frida dans la même journée, pour des raisons de proximité géographique.

Première journée à México

Hier, je me suis levée en meilleur état que lorsque je me suis couchée la veille: j'étais reposée et j'allais maintenant affronter un jour nouveau et assez significatif: mon tout premier jour, ''seule'', dans une des capitales les plus grandes et les plus polluées du monde. Une fois ma douche prise (j'ai eu de la chance, l'eau était déjà chaude, donc je n'ai pas eu à allumer le boiler et à attendre 1h que l'eau soit réchauffée...) Puis, j'ai dressé une liste d'épicerie (ma première!!!!) et suis partie en direction du wal-mart, qui se trouve à 10 minutes de marche de ma chambre. Honnêtement, je n'aurais jamais été aussi contente d'aller dans un wal-mart de toute ma vie!! C'est que ce wal-mart est un MÉGAWALMART: on retrouve de tout, et quand je dis tout, c'est tout!!! Ainsi, j'ai pu trouver tout ce dont j'avais besoin, des céréales spécial K à la sauce à la viande pour spaghetti!! Quel soulagement de pouvoir manger comme à la maison! :D Je n'ai rien contre la bouffe mexicaine, mais ça fait du bien de manger autre chose que des tortillas, de la viande et du piquant de temps en temps !! Au fait, dans un post ultérieur, j'élaborerai sur la bouffe mexicaine, et vous allez constater qu'on est assez loin de la bouffe ''nord-américaine''!

Arrivée à la caisse, j'ai eu un certain doute sur ma capacité à payer tout ce dont j'avais acheté. C'est que je n'avais que 300 pesos avec moi, soit 25 dollars environ, pourtant j'avais près de 10 articles, quelques uns plus chers que les autres bien sûr. C'est finalement avec un peu d'étonnement que j'ai constaté que la facture n'avait monté qu'à 205 pesos, soit 18 dollars canadiens. Il faut dire qu'au Mexique, tout coûte moins cher (ou presque...), et ce, même dans un wal-mart!

J'avais beaucoup d'articles, et les sacs fournis étaient plutôt petits, ce qui m'a obligé à retourner à ma chambre, encombrée de plusieurs paquets qui menaçaient dangereusement de déchirer (à noter que les sac chez wal-mart, en tout cas au Mexique, ne semblent vraiment pas résistants).

Une fois rendue à l'appartement, j'ai pu manger mon premier déjeuner québécois en 10 jours, c'est-à-dire des toasts au beurre d'arachide. :)

Il était déjà midi et je me devais de sortir de l'appart pour explorer un peu le quartier. J'ai tout de suite opté pour le musée de Frida Kahlo, connu sous le nom de ''Casa Azul'' (la maison est de couleur bleue, vous l'aurez deviné). Ce musée se trouve dans mon quartier, par contre vu la distance qui nous séparait j'ai opté pour le métro. Selon google maps et la carte de Coyoacan de mon guide du routard sur le Mexique (très, très bon investissement soit dit en passant, je l'ai rentabilisé il y a 2 ans lors de mon premier séjour au Mexique), je devais aller prendre le métro à la station Miguel Angel de Quevedo pour descendre 2 stations plus loin, soit celle de Coyoacan. Ensuite, j'avais une quinzaine de minutes à marcher pour enfin arriver à la fameuse Casa Azul.
À noter que c'était la première fois que je prenais le métro seule de toute ma vie. Je sais que ce n'est pas si compliqué et assez banal, mais il faut une première fois à tout ein! Heureusement, je l'avais pris avec Pedro au début de la semaine, ainsi je ne me sentais pas trop déboussolée.
Comme je l'ai mentionné antérieurement, il en coûte 3 pesos pour un billet de metro, ce qui équivaut environ à 25 cents canadiens, ce qui est selon moi assez dérisoire comme prix, quand on pense qu'on peut traverser toute la ville (ou presque) avec un 30 sous!
Lorsque j'ai pris le métro à l'aller, il n'y avait pas trop de monde et les wagons étaient mixtes (ils sont séparés seulement sur les grosses lignes de métro et aux heures de pointe). J'ai suivi les conseils que ma belle-soeur m'avait donné, c-à-d, de porter mon sac devant moi (je portais un sac en bandoulière dans lequel je traînait une bouteille d'eau, mon guide du routard et un appareil photo, mes cartes et mon argent se trouvaient dans une ceinture spéciale, attachée autour de ma taille sous mes vêtements, de sorte qu'elle ne paraisse pas. Au fait, si vous allez dans les grandes villes, je vous conseille fortement cette ceinture ''passeport'', c'est extrêmement pratique et sécuritaire), transporter une petite somme d'argent seulement, regarder droit devant moi en ayant l'air de savoir parfaitement où j'allais et ne pas parler à personne dans le métro.
Dans le métro de México, comme dans tous les autres métros du monde j'imagine, il y a des vendeurs ambulants qui s'époumonent constamment pour essayer de vendre leurs gommes, biscuits, CD, etc. Je me demande si leur journée passée dans le métro est rentable, car honnêtement je n'ai pas vu grand monde acheter de leurs produits, tout le monde a l'air blasé dans le métro.

Une fois sortie du métro, je me suis rapidement repérée et a commencé à marcher en direction de la Casa Azul. J'avais plusieurs rues à prendre et je devais pour cela me fier à la carte incluse dans mon guide du routard. Lorsque je voulais consulter mon guide, je m'arrangeais toujours pour le faire de manière subtile, question de pas avoir l'air trop ''étrangère'' et donc ''vulnérable''. En me repérant grâce aux pancartes des noms de rue et à mon guide, j'ai pu me rendre sans encombres à la Casa Azul.

Le musée de Frida Kahlo, c'est en fait la maison où Frida Kahlo et Diego Rivera ont vécu. Pour ceux qui se demandent qui sont ces intrigants personnages et pourquoi un important musée leur est dédié, et bien ce sont, à ma connaissance, les deux plus grands peintres mexicains de l'histoire de l'art (pour vous l'affirmer à 10000%, il faudrait que je demande à ma propriétaire, Ximena, elle enseigne l'histoire de l'art et est une artiste peintre!). Frida Kahlo et Diego Rivera ont vécu dans la première moitié du 20e siècle et formait un couple assez intense. Il faut dire que Diego Rivera, à part d'être muraliste, peignait des modèles nues, mais ne se contentait pas de les peindre, si vous voyez ce que je veux dire...Enfin, Frida Kahlo était follement amoureuse de Diego Rivera, mais aussi infiniment jalouse.
La maison, de style coloniale (comme toutes les maisons de ce quartier-là), est très jolie et peinte de couleur bleu vif. À noter qu'il en coûte 55 pesos, soit environ 5$, pour visiter cette maison. Normalement, si j'avais eu une carte étudiante d'une institution mexicaine (je n'ai pas encore eu de carte étudiante de l'UNAM...), il m'en aurait coûté 20$. Mais bon, 5$ est déjà un prix raisonnable.
Ce qui est dommage, c'est qu'on ne peut pas prendre de photos à l'intérieur de la maison et qu'on doit laisser nos sacs à dos dans un casier, mais bon, comme tout musée qui se respecte, il y a des contraintes et c'est normal si on veut conserver les oeuvres d'art et les objets.
La première partie du musée est consacrée à des photographies de Frida et de sa famille, ainsi qu'à de nombreuses oeuvres de l'artiste. Au fait, Frida Kahlo a fait plusieurs autoportraits d'elle-même, et souvent les autoportraits sont déformés, c'est-à-dire qu'ils ne reflètent pas la réalité. Il faut dire que Frida Kahlo, lorsqu'elle était jeune, a eu un accident grave (accident d'autobus) et a dû passer beaucoup de temps cloué au lit, incapable de se lever. Ainsi, pour passer le temps, Frida peignait son autoportrait, avec l'aide d'un mirroir que sa mère avait accroché au plafond, au-dessus de son lit.
Un thème récurrent de ces peintures est l'incapacité de donner naissance à un enfant. Frida Kahlo semblait absolument obsédée par ce désir profond d'avoir un enfant; cependant elle n'était pas en mesure de le faire en raison de son accident, et cela se reflète très souvent dans ses oeuvres.

La seconde partie du musée est en fait leur maison proprement dite. On retrouve la salle à manger, la cuisine, l'atelier et les chambres supposément tels qu'ils étaient à l'époque, avec les meubles et objets authentiques. La maison est très belle et on peut facilement s'imaginer Frida, en train de peindre, couchée sur son lit, ou encore dans son atelier qui donne sur le jardin intérieur.

Parlant de cour intérieure, celle-ci est très belle, et heureusement pour moi, on pouvait prendre des photos. Le jardin est magnifique et plusieurs bancs et petites tables sont mis à la disposition des visiteurs qui ont envie d'admirer le paysage ou prendre un petit café.
Après une visite bien complète de la Casa Azul, j'ai décidé de me diriger vers le zocalo de Coyoacan, qui se trouve à 10 minutes de marche environ.
Soit dit en passant, le quartier coyoacan est très joli et on tombe facilement sous son charme: les maisons sont coquettes et colorées, la vie est plus paisible qu'au centre de México. Le zocalo de Coyoacan est particulièrement beau. Comme tout zocalo qui se respecte (au fait, un zocalo est un centre, une place, un peu comme place D'Youville à Québec),  on y retrouve l'église, l'hôtel de ville et des restaurants et au centre, on retrouve un parc que les gens de la ville aiment fréquenter, surtout la fin de semaine.
Vu que l'église était ouverte, j'ai décidé d'entrer pour y jeter un oeil. Comme à chaque fois que je suis entrée dans une église mexicaine, j'en ai eu le souffle coupé: les voûtes sont hautes et majestueuses, on retrouve des dorures à profusion. Bref, c'est magnifique. Lorsque je suis entrée, une messe était célébrée et je n'ai pas voulu trop m'avancer. Cependant, j'ai réussi à prendre quelques clichés, quoiqu'un peu sombres. Vous pourrez les voir sur mon facebook, dans la section méxico 2011 ;).

Juste en face du zocalo se trouve un marché d'artisanat sur deux étages. Le rez-de-chaussée constitue un marché d'artisanat conventionnel, comme on en trouve partout au Mexique (des sacs tissés, des sombreros, de la poterie, des bonbons mexicains et j'en passe....). L'étage d'au-dessus, c'est l'étage des hippies, mais pas à peu près.  Les stands vendant des produits faisant référence à l'ère hippie s'entassent dans un espace plutôt restreint, et il est difficile de circuler avec tout le monde qui fréquente l'endroit. C'est plutôt cacophonique comme bruit, car chaque vendeur agrémente son stand de sa propre musique, du gros rock allant au reggae.

Sur le chemin du retour, je suis passée à côté d'une churreria (magasin où on vend des churros) et je n'ai pas pu m'empêcher d'y faire un tour, moi qui adoooooooore les churros. Vous vous imaginez bien que je ne suis pas repartie les mains vides! De toute manière, le sac de 6 churros coûtait 1$, j'aurais été bien folle de pas en acheter! :) Au fait, les churros est un dessert ou collation qui vient d'Espagne. On en retrouve surtout au centre du Mexique (j'en ai jamais vu dans les zones tropicales), où il fait plus ''froid''. C'est difficile à décrire, alors je vous invite à cliquer sur ce lien pour vous donner une idée de ce que ça peut être:
http://www.foodnetwork.com/recipes/corn-muffin-churros-recipe2/index.html

sinon, vous n'avez qu'à écrire ''churros'' dans google image et vous allez tomber sur des centaines de photos de churros. Juste à regarder les entrées google et j'en ai l'eau à la bouche! MIAM!

Quand je suis entrée à l'appart, j'avais plutôt faim et j'ai décidé de faire cuire des pâtes. Malheureusement, j'ai été condamné à manger des toasts au beurre d'arachide (eh oui, encore!), car je n'arrivais pas à allumer le poêle à gaz (le feu sortait mal du briquet et les allumettes cassaient...) et Ximena n'était pas là. Ma première soirée complète a été plutôt difficile, car j'étais seule dans l'appartement et je devais défaire mes valises, ce qui m'a faire réaliser à quel point j'étais partie pour longtemps. Par chance, skype existe...merci skype.

Puis, en fin de soirée, une fois avoir réussi à surpasser mon gros down, je suis sortie de ma chambre pour aller à la cuisine. Ximena était revenue et était assise dans la cuisine, avec un monsieur dans la cinquantaine je dirais. Elle m'a immédiatement présentée au monsieur, qui était bien content de pouvoir me parler, car figurez-vous donc qu'il a vécu un an à Montréal en 1976 (J.O.) et donc qu'il parlait un peu français. Ximena m'a invitée à prendre une coupe de vin rouge uruguayen avec eux, invitation que je n'aurais pu décliner bien sûr, moi qui adoooore le vin rouge :). Ce moment fut très agréable pour moi. Nous avons discuté de politique, de ce que je faisais ici, de mes études, de son séjour à Montréal, et Ximena nous a même montré un cartable où elle tient toutes ses photos de ses toiles qu'elle a faites jusqu'à maintenant. Au fait, j'adore le style de Ximena, c'est coloré et rempli d'émotion (au fait, elle s'inspire fortement de l'expressionnisme, pour ceux qui connaissent). Finalement, je me suis couchée à une heure du matin, étourdie par la fatigue et le vin, mais contente d'avoir pu socialiser avec des locaux, moi qui avait passer la journée seule à arpenter les rues du quartier et à défaire mes valises.

samedi 15 janvier 2011

Arrivée à ma chambre

Aujourd'hui, 14 janvier, je suis finalement arrivée à ma chambre, qui se situe dans la délégation coyoacan, quartier oxtopulco, au sud de la ville de México DF. Pedro et moi sommes partis de Tehuacan à 18h00 en autobus et sommes arrivés au terminus d'autobus TAPO (México) à 22h00 environ. Le voyage s'est bien déroulé, sauf que passé Puebla, l'autobus a dû s'arrêter pour un contrôle d'immigration (je savais même pas que ça se faisait!!!??). Une dame de l'immigration est entrée dans l'autobus et est passée dans l'allée, pour regarder chacun des passagers. Là je me suis dit: c'est sûr qu'elle va me demander mes papiers, je suis la seule blanche de l'autobus. Comme de fait, elle s'est arrêtée devant moi et m'a demandé d'où je venais. Ensuite, elle a voulu voir mes papiers, et le problème, c'est que je ne les avais pas avec moi:ils étaient dans ma valise, qui était dans la suit à bagage, sous l'autobus. Elle a réfléchi un temps, puis m'a dit ok c'est bon, mais la prochaine fois tu dois toujours avoir tes papiers avec toi, c'est important. En fait, je n'avais vraiment pas pensé que les agents d'immigration entreraient comme ça dans l'autobus. Et Pedro non plus d'ailleurs. Mais bon, il ne s'est finalement rien passé.
Une fois arrivés au terminus, c'était le temps de nous séparer. Je devais me rendre à ma chambre, mais Pedro ne pouvait pas venir avec moi, car il devait être à l'aéroport très tôt, soit à 4h45 du matin, pour prendre son vol de 7h45...sans entrer dans les détails, ça a été une séparation très déchirante pour moi, car j'ai réalisé que je ne le verrai pas avant plusieurs semaines, soit 3 mois.

Je suis arrivée à ma chambre à 23h, saine et sauve (j'ai pris un taxi sécuritaire). En ce qui concerne mon état d'esprit, et bien je me sens pas mal déboussolée, loin de chez moi, et très triste d'avoir été obligée de dire au revoir à Pedro pour plusieurs semaines. J'espère vraiment me sentir mieux bientôt...

mercredi 12 janvier 2011

la circulation à México DF

Dans ce post, je vais tenter de vous donner mes premières impressions quant à la grande ville de México et ses moyens de transport. Bien évidemment, cette ville,  je ne l'ai pas encore explorée de fond en comble (et honnêtement, je pense que même si je le voulais, je ne pourrais pas le faire en 5 mois lol), donc je vais peut-être avoir des faits/impressions à ajouter éventuellement .

México est une très, très grande ville, autant du côté de la superficie (1479 km carré) que de la population (8 839 361 habitants), soit pour une densité de 5 862 habitants/km carré. Juste à coté du DF (district fédéral) se trouve l'État de México, qui compte environ 15 millions d'habitants recensés, alors si on fait l'addition, on se retrouve avec environ 25 millions de personnes sur un territoire plus petit que bien d'autres États du Mexique, par exemple Chihuahua ou Veracruz. Au fait, j'ai pris mes données sur wikipedia, vous excuserez mon manque de rigueur intellectuelle, mais wiki s'avère être un outil très utile!
À la lumière de ces chiffres, on comprend pourquoi toutes les rues de la ville grouillent de monde, 24h sur 24. Honnêtement, j'avais jamais autant de vu de monde en meme temps dans toute ma vie. Et on comprend également pourquoi il y a beaucoup de pollution dans l'air et pourquoi ça pue: il y a tellement de voitures, camions, bus qui se promènent, ça en est étourdissant.

Justement, parlons des moyens de transport. Concernant les autobus, ceux-ci sont blancs et verts et ont l'air d'avoir 50 ou 60 ans d'âge. À voir leur piètre état, je me demande comment ils font pour fonctionner...! Cependant, le bus ne coûte pas cher, soit quelques pesos (quelques sous) et il passe régulièrement, puisqu'il y en a en abondance.
Il faut dire aussi que la plupart du temps, de ce que j'ai pu remarquer, les portes de l'autobus demeurent ouvertes ou à moitié ouvertes et il n'y a souvent pas de sonnettes pour annoncer que l'on veut descendre. Par contre, il suffit de s'approcher de l'avant de l'autobus et de faire signe au chauffeur que l'on veut descendre, ou sinon il y aura toujours au moins une personnes, à part nous, qui voudra descendre de toute façon, donc on n'a qu'à suivre la vague. Il n'est pas nécessairement facile de connaître la destination du bus, alors il vaut mieux demander à un local qui saura nous renseigner dans 80% des cas.
Pedro et moi avons eu l'occasion de le prendre à plusieurs reprises afin de nous sauver de la longue marche qui nous séparaient de nos destinations.

Parlons du métro: le métro est plutôt grand, mais je ne saurais le comparer à celui de Paris ou de NY, faute de bien les connaître. Il est relativement propre et fonctionnel, quoique les portes des wagons semblent avoir de la difficulté à se fermer du premier coup...On m'a dit que le métro est un transport plus sûr que les autobus, non seulement parce qu'on évite le traffic, mais aussi parce qu'il y a beaucoup moins de risques de faire des accidents. Je dirais qu'il est assez facile de se retrouver dans le métro, mais comme tous les métros, lorsqu'on n'est pas habitué, il faut être vigilant pour ne pas se tromper de direction...
Le métro est un moyen de transport très utilisé et sur toutes les fois où nous l'avons pris, je n'ai pas pu m'asseoir très souvent. De plus, il fait assez chaud dans les wagons, et ce, malgré le système de ventilation (qui ne semble pas fournir).
Ce qui est bien avec le métro de México, c'est que sur plusieurs lignes et selon les heures, les premiers wagons sont réservés uniquement aux femmes et aux enfants. Lorsque c'est le cas, on retrouve une barrière sur le quai qui sépare la zone pour femmes et enfants et celle pour les hommes. Ce fonctionnement a été instauré il y a quelques années, afin d'assurer plus de sécurité aux femmes et enfants qui prenaient le métro et qui se retrouvaient souvent coincés et étouffés dans les wagons aux heures de pointe. De plus, paraît-il aussi que cette séparation fut créée pour éviter les attouchements.
Ce fonctionnement, je l'ai vu et il est très utilisé. Toutefois, je n'ai pas pu l'expérimenter, car j'étais avec Pedro. Ainsi, j'ai dû prendre les wagons pour hommes, mais en fait, les femmes peuvent prendre ces wagons là, ce n'est pas une obligation de monter dans les premiers wagons.
Je vous dirais que je ne m'aventurerais pas seule dans un wagon peuplé à 90% d'hommes. C'est que même si j'étais avec Pedro, je me faisais dévisager et fixer par beaucoup d'entre eux, et ce, en raison bien sûr de ma couleur de peau, de cheveux et de yeux. Disons que dans une marée de mexicains, je ne passe pas vraiment inaperçue...malheureusement.
Côté prix, le métro est un moyen de transport efficace et économique, car il en coûte 3 pesos, soit 25 cents pour un billet.

Un autre moyen de transport est le métrobus, que je n'ai pas encore eu l'occasion d'essayer. Le métrobus se promène comme un bus, c-à-d dans la rue, mais est relié, par des antennes, à des fils électriques, un peu comme un tramway, sauf qu'il n'y a pas de rails. Ainsi, le métrobus de México ne s'apparente pas vraiment aux métrobus 800 et 801 à Québec...

Il y a également des taxis. Les taxis, comme partout ailleurs, sont un moyen de transport plus coûteux, cependant à México, les prix sont vraiment ridicules si on les compare avec ceux de Québec. Toutefois, avec les taxis, on n'évite pas le trafic, bien entendu. Aussi, il faut être vigilant avec les taxis. Par exemple, on m'a toujours averti de ne pas prendre les coccinelles vertes et blanches, car cela pourrait s'avérer risqué, surtout pour une étrangère (cela peut être un faux taxi). Pedro et moi avons eu l'occasion de prendre un taxi rouge et jaune, et ceux là semblent vraiment plus sécuritaires, car sur la vitre de côté, on retrouve un permis de conduire du chauffeur, avec sa photo, son identification, no de plaque et même, une empreinte digitale! Le conducteur de notre taxi était sympathique et connaissait, évidemment, très bien le quartier, donc il a pu nous fournir de précieuses informations.
À México, une nouvelle ligne de taxi a vu le jour il y a quelques temps: les taxis roses. Ceux-ci semblent assez sécuritaire pour les femmes, car ils ne sont conduits que par des femmes. Cela fut mis en branle évidemment pour assurer plus de sécurité à la gente féminine.

Finalement, il y a la voiture. À México, la voiture semble régner en maître. Les autos vont vite, les chauffeurs conduisent mal, coupent constamment, n'utilisent pas leur clignotant, s'imposent et semblent ne pas faire attention aux piétons, qui doivent redoubler de prudence à chaque coin de rue. D'ailleurs, de ce que j'ai pu observer, il y a un moyen sécuritaire pour traverser la rue: y aller seulement quand une masse de piétons traversent et se placer parallèlement à eux, tout en courant. Les klaxons, comme dans toutes les grandes villes, se font régulièrement entendre. En fait, on a souvent eu droit à un concert de klaxon, surtout aux heures de pointe où la circulation est bloquée. Honnêtement, je vois pas pourquoi les chauffeurs klaxonnent aussi souvent et aussi intensément, car au lieu d'améliorer la fluidité du trafic, c'est inutile et c'est plutôt désagréable à entendre. J'imagine que l'on s'y habitue...

Voilà ce qui conclue, temporairement, le sujet de la circulation à México DF. En gros, s'il y a une leçon à retenir, c'est de rester vigilant et de ne pas prendre n'importe quel taxi qui passe ou de monter dans un wagon réservé aux hommes aux heures de pointe. Heureusement pour moi, je vais habiter à proximité de l'université et n'aurai donc pas beaucoup de transport à faire.








lundi 10 janvier 2011

À la recherche d'une chambre à Mexico!

Ce matin très tôt, soit vers 6h00, Pedro et moi avons quitté Tehuacan afin de remplir une mission importante: me trouver une chambre convenable dans une des plus grandes villes du monde, Mexico D.F.
J'aime bien la route qui relie Mexico à Tehuacan, car on peut y voir le volcan le plus fameux au Mexique, soit le Popocatépetl, qui était particulièrement majesteux ce matin dans un ciel dans nuage. On voyait même de la fumée s'y échapper! De toutes les fois où je l'avais aperçu, c'est la fois où on le voyait le mieux. D'ailleurs, j'ai réussi à prendre quelques clichés plutôt réussis, quoique imparfaits malheureusement. Les photos ne rendent pas très bien toute la grandeur du volcan.
2h30 plus tard, nous approchions de Mexico et déjà, le trafic commençait. Il faut dire que nous étions lundi matin et que c'était la rentrée des vacances de Noel pour beaucoup de monde (le 6 janvier, c'est la fête des rois, particulièrement importante au MExique car ce sont eux qui amènent les cadeaux aux enfants. C'est quand même drôle d'entendre un enfant dire que ce sont les rois mages qui lui ont apporté des cadeaux...enfin je suis pas encore habituée malgré tout)

En approchant de la ville, on a vu le fameux nuage de smog, nuage qu'il faut traverser pour arriver dans la ville...cela vous montre à quel point les habitants respirent de l'air pur haha! Sérieusement, pour moi ça s'annonce un peu mal, car je n'ai passé qu'une journée à Mexico et déjà, mon nez s'irrite et j'éternue de temps à autre. Enfin, j'espère que mon corps va s'habituer...

Il faut dire qu'une fois entrés dans la ville, c'est là que le défi commençait, car il fallait se rendre dans un certain quartier nommé Roma Sur, qui était assez loin de par où on arrivait. En fait, nous devions nous rendre dans ce quartier pour y rencontrer une dame qui se trouve à être la soeur d'un ami à Pedro. Cette dame nous a gentiment prêté son stationnement intérieur (bonne chance pour trouve un stationnement à MExico) et nous a également invité à passer la nuit chez elle. C'est là que le fameux dicho ''mi casa es tu casa'' prend tout son sens ;). Bref, cette dame est très gentille et grâce à elle, je peux d'ailleurs profiter du wifi gratuit ainsi que d'un bon divan lit, dans une maison située au centre de mexico, mais où règne une atmosphère apaisante.

Pour se rendre chez cette fameuse dame, il fallait bien sûr savoir prendre le bon chemin...vous vous imaginez bien que se perdre à Mexico, ce n'est pas comme se perdre à Québec...à Mexico, il est très, très facile de prendre le mauvais chemin, la mauvaise sortie ou la mauvaise voie. J'étais la copilote et j'avais avec moi un guide de la ville de México de plus de 100 pages, et imaginez-vous qu'on a réussi à se perdre (je précise qu'on n'était pas vraiment perdu, on était dans le bon coin, seulement avec les sens uniques c'est pas facile d'arriver à destination...). Finalement, on a demandé notre chemin plusieurs fois (vaut mieux le demander plusieurs fois, comme ça on s'assure que la personne qui nous a renseigné ne disait pas n'importe quoi), et au bout du compte, c'est une française qui habite mexico depuis 15 ans qui nous a le mieux dirigé.

Une fois arrivé chez la dame en question, nous avons laissé la voiture et nous nous sommes dirigés vers le metro. C'était la première fois que je prenais le metro de México. Somme toute, c'est un metro bien entretenu, efficace et assez étendu, et surtout, pas cher: 3 pesos, soit 25 cennes canadiens! Ce matin, le metro était relativement vide (pour Mexico bien sur), et nous avons pu nous asseoir. Une chance, car on devait se taper environ 50 minutes de metro! C'est que nous devions nous rendre à la CU (ciudad universitaria, UNAM), qui se trouve vraiment à l'opposé du quartier où la dame vit!

Concernant la CU, je dois dire que je n'ai pas tout vu, mais que en général, jusqu'à date, j'aime bien le campus! Ce qui est bien, c'est qu'une fois arrivé au metro CU, on doit se déplacer en autobus pour parcourir le campus, car il est tellement grand qu'il s'apparente réellement à une ville. Un plus pour l'UNAM, c'est que les autobus, connus sous le nom de Pumabus (les pumas c'est l'équipe de soccer de l'UNAM!), sont gratuites pour tout le monde, pas juste pour les étudiants! :) Ainsi, on peut déambuler dans la cité sans payer un sous! :)
De plus, il y a beaucoup d'arbres contrairement à la ville, et plusieurs parcs où on peut manger, lire ou se reposer, un peu comme à l'université laval.

Puisque le but était de trouver un appart et non de visiter l'UNAM, nous avons opté pour un deux pour un: nous nous sommes rendus à la faculté de lettres et de philosophie pour à la fois visiter les lieux et également pour vérifier les annonces de chambre étudiante.

Mon impression de la faculté de lettres et philo: HIPPIE!!! Honnêtement, on se serait presque cru dans les années 60-70...imaginez-vous les hippies de laval et multiplier-les par au moins 10-15, et voilà, vous êtes à la faculté de lettres et philo haha. De plus, il y a des librairies et stands où on vend des livres partout autour de la faculté, et il y a même un endroit où on peut se faire faire un tatouage et des tresses.

Je n'ai malheureusement pas eu le temps d'aller voir la faculté de sciences politiques encore, ni celle de droit, mais c'est une question de jours bien sûr!

Puis, Pedro et moi nous nous sommes mis à la recherche d'une chambre. Nous avons récolté plusieurs numéros de téléphone, et finalement seulement un semblait intéressant. La chambre se trouve dans le quartier de Copilco, pas trop trop loin de la UNAM. Nous avons visité la chambre et voici ce que j'en pensais: belle chambre, propre, avec cuisine partagée, salle de bain, internet, etc., mais le hic, c'était que je n'aimais pas du tout le quartier, qui est plutôt laid et qui ne paraît pas sécuritaire. De plus, l'appart était plutot isolé et éloigné de l'université, et m'obligeait à marcher au moins 10 minutes avant de prendre une bus. Alors, nous avons décidé de poursuivre notre recherche. C'est là que je me suis rappelée que mon cousin (bonjour Jr si tu me lis) avait habité proche de l'université, et je me rappelais même de l'adresse et de la rue. Alors, nous avons pris un taxi qui nous a mené, pour 2 $, une dizaine de km plus loin, à l'adresse que nous voulions. L'adresse était en fait celle d'un espèce de complexe de  plusieurs condominiums, et à l'entrée on retrouve même un garde de sécurité et une barrière. Nous avons regardé les annonces. Quelques-unes m'intéressaient, mais une particulièrement a retenu notre attention: c'est là que nous avons appelé en premier. Finalement, la dame nous a invité à la rejoindre devant l'édifice afin de nous faire visiter son appartement. À rencontrer cette dame, Ximena, nous avons tout de suite eu un bon pressentiment: aux premiers abords, elle semblait très sympathique. De plus, elle est plutôt jeune et a une fille de 8-9 ans. Elle n'est pas mexicaine, mais urugayenne, sauf qu'elle vit à mexico depuis une dizaine d'années. Elle est artiste peintre et donne des cours de peinture/dessin à des enfants les soirs de semaine. Pour ce qui est de l'appartement, il est situé au 4e étage et c'est un 5 et demi. Ma chambre est bien, propre, avec un bureau, un garde-robe, éclairée, avec internet wifi. J'ai accès à une laveuse/sécheuse, une cuisine tout équipée (mais plutôt petite, sauf que moin petite que celle de l'autre appart que j'avais visité avant) et une salle de bain propre et convenable. Le prix est plus qu'intéressant, jouant autour des 250$ canadiens par mois et sans contrat. Quand j'ai vu l'appart et rencontré la dame et sa fille, j'ai tout de suite eu envie d'accepter. Toutefois, j'ai décidé de voir d'autres appart dans le meme complexe avant, afin de faire le bon choix. cependant, lorsqu'on a appelé les autres personnes, soit elles n'étaient pas là, soit elles avaient déjà trouvé un locataire, alors finalement nous n'avons pas pu voir d'autres chambres! J'ai pris cela comme un signe du destin, et j'ai décidé, avec beaucoup d'enthousiasme, de retourner voir la dame pour lui dire que je prenais la chambre! :) Et voilà, j'ai payé mon premier mois déjà, j'ai mon reçu ainsi que mes clés :D Demain, je vais aller laisser une de mes valises dans ma chambre.
J'étais vraiment contente et soulagée d'avoir trouvé un endroit aussi rapidement. La localisation est vraiment parfaite pour moi, je suis située à proximité d'une station de métro, qui me mène en quelques minutes à la UNAM (2 stations séparent ma chambre de la unam). Un wal-mart est situé pratiquement juste en face, ainsi que plusieurs dépanneurs, banques, magasins. Le quartier de Coyoacan, situé à côté, est joli, assez calme, plutôt chic et on retrouve plusieurs cafés et restos sympathiques. D'ailleurs, nous sommes allés manger à un resto, El Dorado, qu'un ami à Pedro nous avons recommandé pour leurs tortas et leurs churros. D'ailleurs, Pedro et moi avons mangé les spécialités de la maison, soit les tortas de chorizo (une torta, c'est un peu comme un pain hamburger, avec à l'intérieur soit du jambon, du chorizo ou autre viande, accompagné de fromage fondu) et les churros accompagnés d'un chocolat chaud. La torta et les churros étaient excellents, par contre le chocolat chaud ne goûte pas très chocolaté, mais malheureusement cela est le cas partout au Mexique: leur chocolat chaud ne goûte pas aussi chocolaté et donc pas aussi bon que celui du Tim horton, par exemple. Dommage...:(

Une fois rassasiés, nous avons pris le chemin du QG. Nous sommes arrivés chez la dame vers 20h, exténués (surtout Pedro, qui avait conduit longtemps ce matin) et avec des maux de pieds à force de trop marcher. J'ai toutefois pris le temps d'écrire ce loooong post, afin de vous partagez la journée intense, certes, mais satisfaisante que nous avons vécue!

Hasta luegoooooooo

ps: il faisait vraiment chaud à Mexico aujourd'hui, sérieux j'ai pas hâte de voir au mois de mai ce que ça va être...et le pire, c'est que les habitants sont vraiment endurants, car on en voyait plusieurs qui portaient un manteau ou un gros gilet de laine! Je me sentais mal pour eux hahaha.

dimanche 9 janvier 2011

Un mariage au pays des mariachis!

Hier, j'avais mentionné que dans mon prochain post, j'allais aborder le thème du mariage, car figurez-vous que Pedro et moi avions été invités à assister à des noces de personnes que l'on ne connaissait pas du tout (en fait, c'est son frère qui connaissait le frère de la marié, et donc il pouvait inviter en tout 5 personnes). Je vais tenter de vous raconter en détail le déroulement de la réception (nous ne sommes pas allés à la cérémonie), car elle est teintée de plusieurs éléments traditionnels qui, à ma connaissance, sont inconnues du Québec. Bon, je ne suis pas experte en mariage, donc si vous avez des commentaires à ajouter concernant les mariages au Québec, ne gênez-vous pas!

La réception se déroulait dans une salle au centre-ville de Tehuacan. Nous nous sommes rendues pour 8h30, accompagnés du frère de Pedro ainsi que de sa femme. Nul besoin de vous dire qu'une fois entrés dans la salle, presque tous les yeux étaient rivés sur moi (il n'y avait pas grand gringos dans les parages je vous dirais! haha), mais bon je commence à être habituée. La salle était grande et devait contenir au moins 100 personnes, je suis pas très bonne pour estimer la quantité, mais bon la salle était pleine. La mariée est venue nous accueillir, nous l'avons félicité (c'est un peu drôle quand on ne connait pas du tout les mariés...) et on nous a dirigé à une table. Quelques minutes plus tard, les plats sont arrivés sur la table. Nous avons mangé de la nourriture typique, c-à-d du porc dans une sauce au chili, du pain et des frijoles (purée d'haricot de couleur grise). C'était très bon et pas trop piquant, à mon grand soulagement! Tout cela était bien entendu accompagné de bières. Je dis bien bières au pluriel, car on ne nous laissait même pas 30 secondes sans avoir une bière sous la main! Les bières servies était évidemment et à mon grand bonheur, des bières mexicaines, et plusieurs d'entre elles ne sont pas importées: Victoria, Dos XX... Et ces bières sont excellentes :)

Évidemment, un mariage au Mexique n'est pas un mariage réussi sans mariachis!! Pendant le repas, un groupe de 6-7 mariachis jouaient et chantaient des chansons typiques, se postant à différents endroits dans la salle afin de chanter pour tout le monde. J'ai bien sûr pris des photos et des vidéos! :)
Engager des mariachis coûte assez cher, car c'est comme un petit orchestre: chacun joue d'un instrument différent. Pour une heure ou deux, cela peut coûter plus de 2500 pesos (ce qui reviendrait à 230 dollars canadiens environ).

Une fois qu'on nous a servi 2 assiettes chacun (j'ai meme pas eu le temps de finir la première qu'on m'amenait une deuxième portion...) et après plusieurs bières, les mariachis ont quitté pour laisser place à la disco. Bien sûr, on ne passait pas du Lady Gaga ou du Madonna, mais plutôt de la musique traditionnelle et de la musique où on pouvait danser des danses latines comme la cumbia, salsa ou encore le pasito duranguese, une nouvelle danse très populaire ces temps-ci. Pasito veut dire ''petit pas'' et duranguese fait référence au gentilé de Durango, un État au nord du Mexique. Cette danse consiste, de ce que j'ai pu observer, à faire des petits pas en sautillant. C'est une danse sociale bien sûr. Pedro et moi avons essayé et ce n'est pas tant difficile, suffit de sautiller et laisser l'homme mener, et voilà, vous savez danser cette danse!

Par la suite, la musique a laissé place à la partie plus traditionnelle du mariage. Je vais tenter de rapporter les événements en ordre chronologique, mais il y en a plusieurs donc ce n'est pas évident.

Premièrement, la mariée a commencé à passer à côté de toutes les tables afin d'amasser de l'argent pour leur lune de miel. Deux dames doivent tenir sa traîne et les gens doivent, s'ils veulent bien sûr, déposer un billet de 20 ou 50 pesos (on peut donner ce qu'on veut, mais c'est ce que j'ai vu le plus) dans sa traîne. J'ai moi-même donné 20 pesos  à la mariée :)
Puis, viens le tour du marié, qui lui aussi passe par toutes les tables pour ramasser de l'argent, mais cette fois, le donateur doit épingler le billet sur la chemise du marié. Nul besoin de vous dire que le marié était couvert de billets à la fin!

Puis, par la suite, on a procédé à la coupe du gâteau. Avant de couper le gâteau, les mariées devaient étamper leur visage dans le gâteau afin de prendre la première bouchée, sans utiliser leur main! Le gâteau, comme tous les gâteaux de mariage, était très beau et plutôt artistique.

Ensuite, on a procédé au brindis (toast), qui réunissait les mariés ainsi que leurs parents.

Puis, les garçons d'honneur ont soulevé le marié et on fait le tour de la salle tout en lui enlevant quelques morceaux de linge (inquiétez-vous pas, on lui a seulement enlevé son veston, ses souliers et ses bas). La mariée devait suivre derrière pour récupérer les morceaux de linge de son époux.
Puis, une dizaine d'hommes se sont agglutinés autour de marié pour le propulser plusieurs fois dans les airs. Ensuite, la mariée devait rhabiller son époux.

La prochaine activité est un peu différente. Les mariées devaient monter sur des chaises qui se trouvaient à 3 ou 4 mètres l'une de l'autre. Le marié devait tenir le voile de son épouse, de sorte que celui-ci prenne la forme d'un arc. Ensuite, des hommes se sont placés autour du marié et d'autres se sont placés autour de la mariée, comme pour les protéger. C'est qu'ensuite, on a invité plusieurs femmes à faire le petit train et à passer entre les deux mariés et à faire le tour de l'un et de l'autre dans le but, apparemment, d'essayer de faire tomber la mariée de sa chaise (je vous rappelle qu'elle était entourée d'hommes, donc elle ne pouvait pas se faire mal). Puis, ce fut le tour du mari de subir le même sort, mais cette fois-ci, ce sont des hommes qui faisaient le petit train et qui tentaient de le faire tomber en tournant rapidement autour de lui.

Par la suite, ce fut le lancer du bouquet, qui n'est bien sûr pas étranger à nos coutumes québécoises. J'y ai moi-même participé, mais malheureusement le bouquet ne s'est pas rendu jusqu'à moi...hahaha

Puis, le marié a fait de même, mais avec sa cravate.

Ensuite, les mariés ont ouvert la piste de danse en exécutant une valse, entourés d'invités qui dansaient main dans la main.


J'avais oublié de mentionner qu' un photographe a pris des photos des couples lors du repas et par la suite, il nous vendait des porte-clés avec nos photos à l'intérieur. Les porte-clés coûtaient 20 pesos chaque (moins de 2 $ canadiens), alors Pedro et moi sommes repartis avec un porte-clé chacun. Le frère a Pedro a également acheté une photo sur laquelle nous apparaissons les 4. Quand j'ai vu la photo, je suis partie à rire. Pourquoi? Imaginez-moi, toute blanche, entouré de 3 mexicains vraiment bronzés...j'avais l'air d'un fantôme!!! On a bien ri...

Je suis également reparti avec des chapeaux de cowboys qui avaient été distribué lors de la danse du pasito duranguese et des figurines de mariés qui se trouvaient sur notre table.

Déjà, il était minuit et demi et nous étions fatigués. Le gâteau n'était meme pas encore servi et la soirée, encore jeune. Nous avons décidé de quitter, puisque nous ne connaissions pas grand monde.
Je suis repartie de cette soirée la tête pleine de moments drôles et curieux pour moi, qui découvre chaque jour encore une particularité de la culture mexicaine.